Campagne CĆur Bleu
La Campagne CĆur Bleu est un programme international de lutte contre la traite des ĂȘtres humains lancĂ© par l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC)[1]. CrĂ©Ă© en 1997, l'ONUDC a aidĂ© les pays Ă mettre en Ćuvre trois protocoles de l'ONU sur les drogues. En 2000, aprĂšs que l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies ait adoptĂ© le Protocole pour prĂ©venir, rĂ©primer et punir la traite des personnes, l'ONUDC est devenu le « gardien » de ce protocole et a assumĂ© les fonctions de lutte contre la traite des ĂȘtres humains. La Campagne CĆur Bleu a Ă©tĂ© lancĂ©e en mars 2009 par le Directeur exĂ©cutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, lors de son discours Ă la rĂ©union de la ConfĂ©rence mondiale des femmes Ă Vienne. Le symbole de la campagne est un cĆur bleu[2]. La Campagne Blue Heart utilise son site Web, ainsi que Facebook, Twitter, YouTube et Flickr pour communiquer ses buts, objectifs et actualitĂ©s au grand public.
Fondateur | |
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Site web |
Protocole pour prévenir, réprimer et punir la traite des personnes
Le Protocole des Nations unies pour prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, qui est entré en vigueur le , stipule que s'il existe des rÚgles et des mesures pour lutter contre l'exploitation des personnes, il n'existe pas d'instrument universel pour lutter contre tous aspects de la traite des personnes[3]. Le protocole comprend des dispositions législatives et des mesures de protection, de prévention et de coopération. à ce jour, plus de 147 pays ont ratifié et signé le protocole.
Financement
Pour soutenir la Campagne CĆur Bleu, l'ONU a lancĂ© le Fonds d'affectation spĂ©ciale des Nations unies pour les victimes de la traite des personnes. Le Fonds a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă la suite de l'adoption par l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale en juillet 2010 du Plan d'action mondial des Nations unies pour lutter contre la traite des personnes. Le fonds aidera Ă©galement les gouvernements, ainsi que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, Ă protĂ©ger et Ă soutenir les victimes de la traite des ĂȘtres humains afin quâelles puissent se remettre de leurs blessures physiques et psychologiques.
Rapport sur la traite des personnes
Pour les Ătats-Unis, le rapport sur la traite des personnes (TIP) est le principal outil diplomatique pour impliquer les gouvernements Ă©trangers dans la traite des ĂȘtres humains[4]. Dans le rapport TIP, le dĂ©partement d'Ătat des Ătats-Unis place chaque pays du monde sur un niveau (allant de 1 Ă 3) en fonction de l'Ă©tendue des efforts dĂ©ployĂ©s par leurs gouvernements pour se conformer aux « normes minimales pour l'Ă©limination de la traite » Ă©noncĂ©es Ă l'article 108 Victimes de la traite et de la violence de la Loi sur la protection (TVPA). Bien que le niveau 1 soit le niveau le plus Ă©levĂ© de lutte contre la traite des ĂȘtres humains, cela ne signifie pas que le pays en question n'a pas de problĂšme de traite des ĂȘtres humains. Un classement de niveau 1 indique qu'un gouvernement a reconnu l'existence de la traite des ĂȘtres humains, fait des efforts pour rĂ©soudre le problĂšme et se conforme aux normes minimales de la TVPA. Chaque annĂ©e, les gouvernements doivent dĂ©montrer des progrĂšs apprĂ©ciables dans la lutte contre la traite pour maintenir un classement de niveau 1.
Mois national de la prĂ©vention de l'esclavage et de la traite des ĂȘtres humains
Le 31 dĂ©cembre 2012, Barack Obama a dĂ©clarĂ© janvier le Mois national de la prĂ©vention de l'esclavage et de la traite des ĂȘtres humains. Dans sa proclamation, le prĂ©sident Obama explique que « les rĂ©seaux de trafiquants opĂšrent Ă la fois au niveau national et transnational, et bien que les abus affectent de maniĂšre disproportionnĂ©e les femmes et les filles, les victimes de cette tragĂ©die mondiale en cours sont des hommes, des femmes et des enfants de tous Ăąges. Partout dans le monde, nous suivons les progrĂšs des gouvernements dans la lutte contre la traite tout en soutenant les programmes visant Ă son Ă©radication »[5].
Participation
Le Mexique a Ă©tĂ© le premier pays au monde Ă adhĂ©rer Ă la campagne en avril 2010[6]. L'Espagne a suivi l'exemple du Mexique et a rejoint la Campagne en juin 2010, devenant ainsi le premier pays europĂ©en Ă y adhĂ©rer[7]. En avril 2012, le Portugal a rejoint la liste des pays soutenant la campagne. Il a Ă©tĂ© lancĂ© par Teresa Morais, secrĂ©taire d'Ătat aux affaires parlementaires et Ă l'Ă©galitĂ©, Manuel Albano, rapporteur national portugais sur la traite des ĂȘtres humains, et Pierre Lapaque, chef de l'UnitĂ© de lutte contre la criminalitĂ© organisĂ©e de l'ONUDC[8]. La Campagne CĆur Bleu a eu un retentissement international et de nombreuses organisations s'y impliquent. Une organisation Ă©tudiante de l'UniversitĂ© de Floride du Sud appelĂ©e NITE (AmĂ©liorations nĂ©cessaires pour transformer l'environnement) a participĂ© Ă la campagne en fĂ©vrier 2012 pour soutenir deux camarades qui avaient survĂ©cu Ă la traite des ĂȘtres humains[9]. En avril 2009, le UK Human Trafficking Centre (UKHTC) et sa Blue Blindfold Campaign ont conclu un partenariat stratĂ©gique avec l'ONUDC et la Campagne CĆur Bleu pour promouvoir mutuellement leurs campagnes, visant spĂ©cifiquement Ă prĂ©senter une image publique claire de leur relation complĂ©mentaire tout en clarifiant leurs deux fonctions bien distinctes[10].
Augmentation des efforts d'application en Europe
En 2011, l'Union europĂ©enne a adoptĂ© la directive lĂ©gislative 2011/36/UE sur la prĂ©vention et la lutte contre la traite des ĂȘtres humains et la protection de ses victimes. Il vise Ă rendre la lĂ©gislation et les sanctions plus efficaces, Ă assurer une prĂ©vention et des poursuites efficaces contre la traite ainsi quâune protection et une assistance accrues aux victimes. En dĂ©cembre 2011, la Commission europĂ©enne a nommĂ© Myria Vassilliadou en tant que coordinatrice de la lutte contre la traite en vue d'amĂ©liorer la coordination et la cohĂ©rence entre les institutions et les agences de l'UE ainsi qu'avec les Ătats membres et les acteurs internationaux.
Références
- « About the Blue Heart Campaign », Office des Nations unies contre les drogues et le crime (consulté le )
- « Blue Heart Campaign to End Human Trafficking » [archive du ], actualism.org (consulté le )
- « Protocol to Prevent, Suppress and Punish Trafficking in Persons Especially Women and Children, supplementing the United Nations Convention against Transnational Organized Crime », United Nations Human Rights Office of the High Commissioner for Human Rights (consulté le )
- « Trafficking in Persons Report » [archive du ], Blue Heart Campaign (consulté le )
- « Presidential Proclamation: National Slavery and Human Trafficking Prevention Month, 2012 », The White House (consulté le ) Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public.
- « Mexico leads countries in UN Blue Heart human trafficking campaign », UN News Centre (consulté le )
- « Spain joins campaign against human trafficking », Office des Nations unies contre les drogues et le crime (consulté le )
- « Portugal joins Blue Heart campaign against human trafficking », Office des Nations unies contre les drogues et le crime (consulté le )
- « N.I.T.E. launches Blue Heart Campaign » [archive du ], University of South Florida (consulté le )
- « Strategic partnership between UKHTC's Blue Blindfold Campaign and the UNODC's Blue Heart Campaign » [archive du ], Blue Blindfold Campaign (consulté le )