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Caméra Kodak High Speed

La High Speed Camera est une camĂ©ra film au Format 16 mm, pouvant atteindre une cadence de prise de vues de 3 200 images par seconde, fabriquĂ©e par la sociĂ©tĂ© Kodak Ă  partir de 1946.

KODAK HIGH SPEED
Marque Kodak
Modèle High Speed Camera
Visée Visée sur fenêtre de cadrage du film à l’arrêt
Format 16 mm
Chargement Bobines Ă  flasques de 30 mètres

Description

La Kodak High Speed Camera a l’allure massive d’une machine de laboratoire scientifique. Elle n’est en effet pas prĂ©vue pour le cinĂ©ma de divertissement mais pour permettre aux industriels d’analyser des phĂ©nomènes mĂ©caniques, chimiques ou Ă©lectriques extrĂŞmement brefs au point oĂą l’œil humain nu est incapable d’en suivre le dĂ©roulement. Ă€ preuve sa contenance de 30 mètres de pellicule 16 mm qui, Ă  la cadence de 3 200 images par seconde, est impressionnĂ©e en Ă  peine plus d’une seconde ! Le ralenti obtenu en projection est alors de plus de 130 fois. Le mĂ©canisme utilisĂ© par toutes les camĂ©ras Ă  cadences normales (voire Ă  petit ralenti) est le système des griffes actionnĂ©es par une came excentrique mis au point en 1895 par Louis Lumière. Aux cadences supĂ©rieures, ce mĂ©canisme est interdit : le film doit se dĂ©rouler en continu derrière l’objectif, sans le mouvement intermittent traditionnel.

1908 : obturateur cylindrique de projection (Ă  droite, devant la fenĂŞtre de cadrage du film).

« Chaque film enregistrĂ© par la High Speed Camera comprend plusieurs milliers d'images reprĂ©sentant individuellement un instantanĂ© très bref du mouvement du sujet. Ces images sont enregistrĂ©es Ă  une frĂ©quence pouvant atteindre 3 200 images par seconde, frĂ©quence suffisamment rapide pour Ă©tudier la plupart des problèmes industriels se rapportant au mouvement d'Ă©lĂ©ments mĂ©caniques ou de fluides. Elles constituent en outre un enregistrement permanent susceptible d'ĂŞtre observĂ©, Ă©tudiĂ© et mesurĂ© Ă  plusieurs reprises. »[1]

L’obtention de photogrammes est assurée par le procédé de la compensation optique, et plus spécialement dans ce modèle par une lame à faces parallèles installée dans l’obturateur cylindrique (système inventé en 1908 par Donald Joseph Bell qui allait mettre au point les caméras Bell & Howell) qui tourne perpendiculairement à la fenêtre de cadrage du film (voir la photo indicative qui montre l’invention de Bell pour remplacer l’obturateur à disque mobile des appareils de projection).

La lame à faces parallèles reçoit l’image donnée par l’objectif et sa rotation permet, par déplacement dans l’espace de cette image, de suivre la pellicule vierge pendant le temps nécessaire à son exposition. Lorsque la lame n’est plus frappée par la lumière, il s’ensuit sur la pellicule l’enregistrement d’une barre de séparation des photogrammes et à chaque nouveau tour, la lame fait enregistrer une nouvelle image, ad libitum. La difficulté de conception est de faire coïncider exactement le déplacement du faisceau lumineux provoqué par la lame, avec le déplacement continu de la pellicule assuré par deux débiteurs dentés. « Le rapport des engrenages interposés entre l'axe de l'obturateur à lame et les axes de débiteurs est déterminé de façon à faire correspondre exactement la vitesse de déplacement du film à la déviation d'image provoquée par la rotation de la lame. »[2]

Références

  1. « Kodak High Speed Camera, Appareil cinématographique à grande fréquence », Paris, Kodak-Pathé, s.d. https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-grande-vitesse-film-16-mmcnc-ap-96-581.html, consulté le 11/05/2020.
  2. « Une caméra d'ultra-cinéma pour 500 à 3000 images-seconde », Bulletin de l'AFITEC, n° 1, 1947, p. 18. https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-grande-vitesse-film-16-mmcnc-ap-96-581.html, consulté le 11/05/2020.

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