Calvaire du Bouquet de l'église

La croix est située à la limite des rues de la Madeleine et Louis Henry[1], sur la commune de Maignelay-Montigny, dans le département de l'Oise, en région des Hauts-de-France, en France.

Le monument est érigé probablement à la fin du XVI^e siècle[2] et l'objet de son érection est soumise à diverses suppositions : elle a peut-être été érigée en remerciement des maçons ayant œuvré sur l'église (le terme « Bouquet » dans la région désignant ce fait[1]) ou alors a-t-elle été construite pour marquer la délimitation des paroisses de Maignelay et de Montigny[2] - [1] ou encore, a-t-elle été construite pour commémorer le décès du fils de la marquise de Maignelay, Claude-Marguerite de Gondi, à l'âge de 7 ans, de manière accidentelle, survenu le 31 octobre 1598[1].

Le haut du calvaire est détérioré à la révolution et est réparé en 1878[2] ; il est également légèrement endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale. Le monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1922[3].

Le monument est massif pour une construction de ce genre et mesure plus de 3 mètres de haut. Construit en grand appareil, il est de forme rectangulaire et chacune de ces faces porte une niche surmontée d'une archivolte qui se poursuit en larmier tout autour de la construction[2]. Ces niches abritaient, après la restauration de 1878 des statues, qui ne s'y trouvent plus aujourd'hui. Les voûtes des niches sont décorées de caissons en relief représentant masques et animaux tandis que les bords des niches sont décorés d'entrelacs[2].

Au niveau des coupoles des niches, des inscriptions sont gravées dans la pierre. Certaines de ces inscriptions du XIX^e siècle viennent en remplacement des inscriptions originelles et rappellent que le calvaire a été reconstruit et que tous les habitants de Montigny ont participé à cette reconstruction[1]. Les autres inscriptions originales rappellent des versets de la passion du Christ. Une des inscriptions originales, fortement dégradée, indique[2]

« 0 Vos omnes (qui transitis) - Penses Pa( ssans - A mes Dol(eurs) - S'il en son( t de) - Plvs dol( orevses )-0 vos Omnes (qvi transitis) »

Cette dernière inscription apporte la preuve que le calvaire est une croix de chemin[2] .

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  Détail d'une coupole de niche
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  Détail d'une inscription