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Callisthénie

La callisthénie (en anglais calisthenics) est une pratique consistant en un ensemble d'exercices physiques de gymnastique et de musculation visant à l'amélioration des capacités physiques et de l'esthétique du corps. Selon les époques et les pays, les formes et définitions de la callisthénie ont varié.

Maintien d'une position de drapeau, dans une pratique callisthénique, 2013
Laura García, championne d'Espagne de street workout et callisthénie, 2017

Le terme "calisthenics" provient du grec ancien kalos (ÎșÎŹÎ»ÎżÏ‚), qui signifie "beau" (pour souligner le dĂ©veloppement harmonieux du corps), et de sthenos (ÏƒÎžÎ­ÎœÎżÏ‚), qui signifie "force" (grande force mentale, courage, force et dĂ©termination). C'est l'art d'utiliser son poids de corps comme rĂ©sistance pour dĂ©velopper son physique[1].

Dans les années 2010, la callisthénie est plus ou moins confondue avec le « street workout » (dont elle est l'une des formes possibles), qui désigne plus largement une pratique d'entrainement de rue trÚs orienté sur l'usage d'agrÚs (barre fixe) et l'amélioration de la force et dextérité des parties supérieures du corps (bras, torse, dos).

Histoire

Gymnase de Roper, Philadelphia, environ 1831

Aux États-Unis, le terme de calisthenics est popularisĂ© au milieu du XIXe siĂšcle par l'Ă©ducatrice Catharine Beecher qui s'inspire de la gymnastique suĂ©doise de Pehr Henrik Ling[2]. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, il dĂ©signe une discipline d'exercices physiques enseignĂ©e dans les Ă©coles et notamment auprĂšs des jeunes filles. Cette pratique se distingue des exercices de « gymnastique » (garçons) par l'exclusion des exercices violents et de musculation. Cette discipline est pratiquĂ©e dans des callistheniums prĂ©sents dans de nombreuses villes amĂ©ricaines[3].

La « callisthénie australienne » (Australian calisthenics) est une forme compétitive et artistique (mélangeant gymnastique, chorégraphie, costumes...) pratiquée en Australie depuis le début du XXe siÚcle[4].

Gymnastique suédoise

La gymnastique suĂ©doise se rĂ©fĂšre aux exercices de gymnastique qui impliquent deux participants ou plus qui s’aident mutuellement Ă  effectuer l’exercice. Ces exercices sont Ă©galement connus sous le nom d'exercices de partenaire ou d'exercices de poids corporel avec un partenaire. Habituellement, une personne effectue l'exercice et l'autre personne ajoute une rĂ©sistance. Par exemple, une personne effectuant des squats avec une personne sur le dos. Certains exercices impliquent Ă©galement l'utilisation d'Ă©quipement. Deux personnes peuvent s'accrocher Ă  diffĂ©rentes extrĂ©mitĂ©s d'une corde et tirer dans des directions diffĂ©rentes. Une personne fournira dĂ©libĂ©rĂ©ment une rĂ©sistance moindre, ce qui ajoute de la rĂ©sistance Ă  l'exercice tout en permettant Ă  l'autre personne de se dĂ©placer dans une gamme complĂšte de mouvements lorsque son niveau supĂ©rieur d'application de force tire la corde. Un inconvĂ©nient de tels exercices est qu’il peut ĂȘtre difficile de mesurer le degrĂ© de rĂ©sistance ajoutĂ© par le partenaire par rapport aux poids libres ou aux machines. Leurs avantages sont qu’elles permettent d’obtenir des niveaux de rĂ©sistance relativement Ă©levĂ©s, l’équipement Ă©tant optionnel. Sur cette base, la callisthĂ©nie coopĂ©rative peut ĂȘtre effectuĂ©e aussi facilement sur un terrain de jeu que dans un gymnase[5]. Ils sont Ă©galement suffisamment polyvalents pour pouvoir ĂȘtre utilisĂ©s pour des objectifs d’entraĂźnement autres que la force. Par exemple, un squat avec un partenaire peut ĂȘtre transformĂ© en un exercice axĂ© sur la puissance en sautant ou en sautillant avec le partenaire, ou mĂȘme en le soulevant sur un genou.

Un exercice de squat de poids corporel nĂ©cessite peu d'espace et aucun Ă©quipement. AprĂšs s'ĂȘtre accroupi, l'exerciseur se redresse tout en replaçant les bras sur les cĂŽtĂ©s. La hauteur du squat peut ĂȘtre ajustĂ©e Ă  la hausse ou Ă  la baisse en fonction des besoins de l'individu, c'est-Ă -dire que si quelqu'un n'est pas habituĂ© Ă  faire des squats, il lui peut effectuer des demi ou quart de squats. En raison de leur amplitude de mouvement, les squats sont souvent considĂ©rĂ©s comme parmi les exercices les plus efficaces pour amĂ©liorer la force et l'endurance[6].

Références et notes

  1. Antoine Locuratolo, Callisthénie, La Musculation Globale, Paris, Amphora, , 414 p. (ISBN 978-2-7576-0144-0, lire en ligne), p. 7
  2. BEECHER Catharine Esther, Physiology and Calisthenics: For Schools and Families, New York, Harper & Brothers, 1867, Préface.
  3. Ferdinand Buisson, Dictionnaire de pédagogie..., 1911 de en ligne
  4. (en) « Australian Calisthenics Federation », sur Australian Calisthenics Federation (consulté le ).
  5. Kraemer, W.J. & Fleck S.J., 'Partner exercises' in Strength Training for Young Athletes, Leeds: Human Kinetics, pp.83-86
  6. Stryker, Krista, 'Squats for a strong lower body' in The 12-Minute Athlete, New York: Tiller Press, 2020, p.43

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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