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Café Milani

Le Café Milani était un établissement de Francfort-sur-le-Main, célèbre pour avoir été le siège à partir du du groupe parlementaire (dit Fraktion en allemand) éponyme du parlement de Francfort.

La fraction Café Milani

La fraction, qui au départ se réunit au Steinernes Haus, déménage au Café Milani en . Comme les autres fractions du parlement de Francfort, elle porte le nom de son lieu de réunion. Le Café Milani est la fraction conservatrice de l'assemblée. Il est principalement composé de membres issus du royaume de Prusse, d'Autriche et de Bavière et de nombreux nobles[1]. Il n'y a cependant pas de véritable conservateur du Kreuzzeitung[2].

Au niveau des idées, la fraction est favorable à la solution petite-allemande et à une fédération[1] dont le parlement aurait un pouvoir limité de manière constitutionnelle[2] et qui ne contrôlerait pas le gouvernement central. Les États membres de la fédération devaient rester des monarchies et conserver leurs indépendances en matière d'armée et en matière de constitution. La constitution doit selon eux être négocié avec les gouvernements[2].

Ses meneurs sont Deetz (de), Vincke[3] et Radowitz.

Autre membre : von Mühlfeld (de)[3]. Elle représente environ 6 % de l'assemblée[1], soit environ 40 membres en [2].

Histoire du café

Le Café Milani dans la Zeil aux alentours de 1885.

Le cafĂ© est ouvert sur le RoĂźmarkt (de) en par un tenancier italien, Christian Joseph Milani. En 1854, l'Ă©tablissement adjacent qu'est la Englischen Hof, situĂ© Ă  l'intersection avec la rue Am Salzhaus, reprend les bâtiments du cafĂ©. Celui-ci est dĂ©placĂ© de l'autre cĂ´tĂ© de la place au niveau du théâtre (de). Il est connu de ses clients pour son ambiance parisienne.

En 1874, Milani et son Ă©tablissement dĂ©mĂ©nage dans un bâtiment de style nĂ©oclassique dans un des meilleurs emplacements de la ville, au dĂ©but de la Zeil en face de l'Ă©glise Sainte-Catherine, oĂą se trouve de nos jours un Kaufhof. Dans ce nouveau lieu, le cafĂ© peut accueillir jusqu'Ă  300 clients sur deux Ă©tages, il dispose de plus d'un salon pour femmes et d'une partie hĂ´tel. En Ă©tĂ© un pavillon est Ă©rigĂ© sur la rue en plus.

En 1889, Christian Joseph Milani décède, l'affaire est reprise par son fils Adolf. En 1902, le bâtiment est rasé. À sa place, une librairie de style néorenaissance.

Le café déménage alors dans le coin de la Schillerstraße et de la Biebergasse. Son prestige n'est alors plus celui d'antan. Il ferme lorsque son propriétaire décède en 1931.

Article connexe

Bibliographie

  • (de) Wolfram Siemann, Die deutsche Revolution von 1848/49, Francfort-sur-le-main, Suhrkamp, , 255 p. (ISBN 3-518-11266-X), p. 129
  • (de) Heinrich August Winkler, Der lange Weg nach Westen., t. I : Deutsche Geschichte vom Ende des Alten Reiches bis zum Untergang der Weimarer Republik, Munich, C.H. Beck, (ISBN 3-406-49527-3) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (de) Manfred Botzenhart, 1848/1849 Europa im Umbruch, Paderborn, Schöningh, , 285 p. (ISBN 3-506-97003-8)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Références

  1. Siemann 1985, p. 129
  2. Botzenhart 1998, p. 192
  3. Winkler 2002, p. 116
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