Cabecico del Tesoro

Dans les environs du Verdolay (es), sur les pentes de la chaîne de montagnes qui ferme la plaine murcienne au sud, se trouvent deux nécropoles : l'une d'elles au Cabecico del Tesoro, près de San Antonio el Pobre, et l'autre au museo de la Seda, à la gare de Sericícola[1]. Cabecico del Tesoro jouxte le monastère de Santa Catalina del Monte, sur sa face nord.

Augusto Fernández de Avilés et Cayetano de Mergelina y Luna (es) ont dirigé des fouilles en 1935, mais elles furent interrompues par la guerre civile espagnole[1].

Cabecico del Tesoro est la plus grande nécropole ibère d'Espagne[2]. 609 tombes y ont été mises au jour[1].

Les deux nécropoles, ainsi que d'autres sites du Verdolay (es), comme le Santuario de la Luz, font partie d'un peuplement ibère dont la durée s'étend du V^e siècle av. J.-C. à l'an 90 av. J.-C.[2]. Certains établissements ibères de la région ont peut-être été détruits par l'armée d'Hannibal lorsqu'elle traversa cette région en 218 av. J.-C., au début de la Deuxième guerre punique[3].

De riches objets funéraires et des sculptures ont été exhumés des tombes à fosse de Cabecico del Tesoro[3]. Parmi les objets découverts, on peut noter une statue assise très mutilée, dont les fragments ont été réassemblés, et une tête mutilée qui a été jointe au corps lors de la restauration[4]. Une sculpture ibère connue sous le nom de Dama del Verdolay a également été découverte. D'autres éléments de moindre importance ont été mis au jour : un calathos et une figurine de harpiste en terre cuite[5].