CĂ©leste Coltellini
Céleste Coltellini, née à Livourne (Italie) le et morte à Naples le est une soprano italienne.
Naissance |
Livourne (Italie) |
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Décès |
(Ă 67 ans) Naples (Italie) |
Activité principale |
Artiste lyrique Soprano |
Style |
Biographie
CĂ©leste est la fille d’un cĂ©lèbre librettiste, Marco_Coltellini. Elle dĂ©bute Ă la Scala de Milan en 1780, dans trois opĂ©ras, un de Giovanni Valentini, un de Giacomo Rust et un de Giovanni Paisiello. Elle est mezzo-soprano. Elle chante au théâtre San Carlo Ă Naples, en 1783 lorsqu’elle est remarquĂ©e par l’empereur Joseph II[1] qui lui propose de venir chanter Ă Vienne. Elle change de registre et devient soprano. De retour Ă Naples au dĂ©but de l’annĂ©e 1786 elle rencontre Paisiello, revenu de Saint-PĂ©tersbourg. Il Ă©crit pour elle trois opĂ©ras (La modista raggiratrice : la Cuffiara : L'amor contrastato : La Molinarella ; et surtout Nina, o sia La pazza per amore, chef-d’œuvre, la partition la plus complète et la plus vivace de Paisiello. CĂ©leste devient cĂ©lèbre par l’interprĂ©tation du rĂ´le de Nina[2]. Après cet immense succès CĂ©leste Coltellini part une seconde fois pour Vienne, oĂą elle arrive dans l’automne de l’annĂ©e 1787. Elle chante dans la Cosa rare, de l’Espagnol Vicente MartĂn y Soler, livret de Lorenzo da Ponte.
Elle quitte Vienne après la mort, le , de l’empereur Joseph II, De retour à Naples, elle chante pendant quelques années avec succès. En 1795, elle abandonne sa carrière pour épouser le banquier suisse Meuricoffre[3], puis se consacrer à ses enfants. Elle meurt à Naples en 1828.
La voix
Dans l'étude qu'il lui consacre P. Scudo décrit la cantatrice et sa voix "Elle possédait une voix de mezzo soprano d’une étendue ordinaire et d’une flexibilité suffisante. Cette voix, juste, pure, d’un timbre pastoso et d’une égalité parfaite, semblait avoir été faite exprès pour exprimer des sentimens délicats, les nuances modérées de la passion. Vive, intelligente, elle saisissait promptement le côté pittoresque des rôles qu’on lui confiait, et savait leur donner une physionomie pleine de grace et de vérité. Une taille élégante et bien proportionnée, des yeux pétillans d’esprit, un visage charmant qui s’épanouissait au moindre mot, laissant apercevoir, sous les rayons de la gaieté, une émotion tendre toute prête à déborder, tels étaient les dons naturels qui distinguaient Céleste Coltellini, dont le talent exquis a excité l’admiration de tous ses contemporains. L’Allemand Reichardt, Majer de Venise, le docteur Burney, lord Edgecumbe, da Ponte lui-même, et surtout Ferrari, parlent de la Coltellini comme de la cantatrice la plus parfaite de la fin du XVIIIe siècle. C’était un bijou, era un giojello, dit Ferrari, qui l’a beaucoup connue, en 1786, pendant le séjour qu’il fit à Naples, où il était allé étudier la composition sous la direction de Paisiello."
Notes et références
- P. Scudo, « Céleste Coltellini et Paisiello », La revue des deux mondes,‎ , t.14 (lire en ligne)
- « Variétés réponse à une lettre », Journal des arts, de littérature et de commerce,‎ , p. 335 (ark:/12148/bpt6k54522598)
- J. Tripier Le Franc, Histoire de la vie et de la mort du baron Gros : le grand peintre : rédigée sur de nouveaux documents et d'après des souvenirs inédits., Paris, J. Martin, , 700 p., p. 85-90