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Buumi

Buumi (nombreuses variantes : Buumy, Bumy, Bumi, etc.) était un titre royal sérère dans les royaumes précoloniaux tels que le royaume du Sine, le royaume du Saloum et auparavant le royaume de Baol[1], qui font aujourd'hui partie du Sénégal.

Le Buumi a toujours été un membre de la famille royale. Il a été en première ligne pour hériter du trône de la Maad a Sinig (roi du Sine) ou Maad Saloum (roi du Saloum)[2]. Dans certains cas, un Buumi peut agir en tant que régent, si le roi est trop jeune, comme ce fut le cas avec Maad a Sinig Ama Diouf Gnilane Faye Diouf, dont l'oncle a été nommé régent jusqu'à ce que Maad Ama Diouf soit devenu vieux[3]. Dans le Siné précolonial, le Buumi prenait habituellement résidence à Somb Rongodior[1]. Dans de nombreux cas, il a été élu par le Maad a Sinig comme son successeur, cependant, le Diaraf et son Conseil noble, décide généralement quel membre de la famille royale réussit au trône. Lorsqu'un Maad a Sinig meurt sans désigner un Buumi, comme ce fut le cas avec Maad a Sinig Mbacké Ndepp Ndiaye, le "thilas" (deuxième ligne pour le trône) peut succéder au trône comme ce fut le cas avec Maad a Sinig Coumba Ndoffène Fandepp Diouf[4].

Les Buumis étaient très importants dans les royaumes Sérères. Ils avaient leur propre armée et ont également dirigé un fort contingent du pays en temps de guerre. À la Bataille de Fandane-Thiouthioune () aussi connue comme la bataille de Somb[5], le Buumi Somb commandait l'armée de l'Est du Sine[6]. Au Royaume du Saloum, qui avait une structure politique très semblable au Royaume du Sine, deux des Buumis plus importants sont : le Buumi Kaymor (Buumi des Kaymor) et le Buumi Mandak (Buumi des Mandak). Tous deux ont pris résidence à Kaymor et Mandak (dans le Saloum), respectivement. Dans le Sine, il y avait aussi le Buumi Nguess (Buumi des Nguess) et le Buumi Ndidor (Buumi des Ndidor)[7]. Bien qu'ils fussent tous importants, ils ne devraient pas être confondu avec le "Buumi", leur héritier présomptif[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. (fr) Diouf, Niokhobaye. Chronique du royaume du Sine. Suivie de notes sur les traditions orales et les sources Ă©crites concernant le royaume du Sine par Charles Becker et Victor Martin. (1972). Bulletin de l'Ifan, Tome 34, SĂ©rie B, no 4, (1972). p. 777
  2. (en) Klein, Martin A. Islam and Imperialism in Senegal Sine-Saloum, 1847–1914. Edinburgh University Press (1968) p. 11-15 & 262
  3. Diouf, Niokhobaye. Chronique du royaume du Sine, p. 15
  4. Klein. p. 173
  5. (fr) Sarr, Alioune. Histoire du Sine-Saloum. Introduction, bibliographie et Notes par Charles Becker, BIFAN, Tome 46, Serie B, no 3-4, 1986–1987. p. 37-39
  6. Diouf, Niokhobaye. p. 729 (p. 18)
  7. Diouf, Niokhobaye. p. 712 & 731
  8. Klein. p. 14-16

Bibliographie

  • (fr) Diouf, Niokhobaye. Chronique du royaume du Sine. Suivie de notes sur les traditions orales et les sources Ă©crites concernant le royaume du Sine par Charles Becker et Victor Martin. (1972). Bulletin de l'Ifan, Tome 34, SĂ©rie B, no 4, (1972).
  • (fr) Sarr, Alioune. Histoire du Sine-Saloum. Introduction, bibliographie et Notes par Charles Becker, BIFAN, Tome 46, Serie B, no 3-4, 1986–1987
  • (en) Klein, Martin A. Islam and Imperialism in Senegal Sine-Saloum, 1847–1914. Edinburgh University Press (1968)
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