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Bruce Clarke

Bruce Clarke est un plasticien et photographe né en 1959 à Londres, au Royaume-Uni[1] et installé à Paris depuis le début des années 1990.

Autoportrait de Bruce Clarke dans son atelier
Autoportrait de Bruce Clarke dans son atelier

Parmi ses professeurs aux Beaux-Arts de l’Université de Leeds figurent des initiateurs du mouvement Art & Language dont les membres fondateurs sont Michael Baldwin, David Bainbridge, Terry Atkinson, Harold Hurrell.

L’œuvre de Bruce Clarke traite de l’histoire contemporaine et la transmission de cette histoire en développant un langage plastique.

En 2022, il est considéré par Artsper comme «artiste émergeant» au même titre que M.Chat ou Speedy Graphito[2].

En 2019, un de ses tableaux est vendu aux enchères pour 9 750 â‚¬, record publique de l'artiste[3].

Biographie

Grâce à ses parents ayant quitté leur pays l'Afrique du Sud un peu avant sa naissance, Bruce Clarke est très tôt sensibilisé à la problématique du pays de ses origines et au combat contre l'apartheid. En Angleterre, puis en France, il s'engage avec les organisations anti-apartheid[4]. Parallèlement, au début des années 1990, il suit l’évolution de la situation au Rwanda et les signes avant-coureurs du génocide qui va y survenir. Il y effectue un reportage photographique quelques semaines après la fin du génocide des Tutsi et est convaincu de la nécessité d'œuvres artistiques mémorielles pour honorer la mémoire des victimes. Il est le concepteur du Jardin de la Mémoire[5] situé à Nyanza, Kicukiro près de Kigali, une œuvre artistique constituée d'une installation monumentale réalisée avec le concours des familles ou des proches des victimes et soutenue par des associations de rescapés, dont IBUKA ainsi que les institutions rwandaises et par l'UNESCO. À partir de 2014, pour la 20e commémoration du génocide, il conçoit un autre projet en hommage aux victimes mais aussi pour leur rendre un semblant de dignité : les Hommes debout[6]. Le projet est réalisé au Rwanda[7] mais a également pris une dimension internationale, faisant l'objet d'une vingtaine d’expositions (Genève, Lausanne, Bruxelles, Paris, Ouidah, Montréal etc.). Cet hommage est à présent pérennisé à Bruxelles et à Kigali.

Il a publié Dominations aux éditions Homnisphères (2006) et Fantômes de la Mer édité par la galerie berlinoise ARTCO[8] (2016), un livre[9] qui documente son projet artistique de rendre hommage aux réfugiés économiques et politiques victimes du trafic humain transméditerranéen.

En 2022 il expose dans le cadre de la Capitale européenne de la Culture au Musée national de la Résistance et des Droits de l'Homme[10] à Esch au Luxembourg et simultanément au IX Fort à Kaunas[11] en Lituanie.

Une image de la série les Hommes debout
Une image de la série les Hommes debout. Cette peinture murale pérenne de 26 m d'hauteur a été créée en 2019 à Bruxelles

Ĺ’uvre

Lavis d’encres et d’aquarelles, acryliques dilués à l’extrême, fragments de journaux et collage d’affiches déchirées. Autant de couches impalpables qui se superposant, voilant et dévoilant une réalité dont la violence ordinaire a cessé depuis longtemps de nous interpeller.

L’association de mots sortis de leur contexte et d’esquisses rapides et nerveuses d’hommes, de femmes et d’enfants, recrée un univers sans pareil dans lequel notre capacité à nous émouvoir est demeurée intacte.

La force des œuvres de Bruce Clarke réside dans cette démarche de déconstruction et de ré-assemblage du réel.

[style Ă  revoir]

Expositions

Expositions individuelles

  • 1997 : MusĂ©e de Romans, Romans, France
  • 1997 : Ambassade d’Afrique du Sud, Paris
  • 1999 : Centre Culturel Français, Kigali, Rwanda
  • 2000 : Je vous Ă©cris du Jardin de la MĂ©moire - Installation, Galerie Porte 2a, Bordeaux, France
  • 2002 : Fragments d’une histoire de demain, L’Artchipel, Basse-Terre, Guadeloupe[12]
  • 2010 : Bekris Gallery, San Francisco, États-Unis
  • 2010 : Abbaye de NeumĂĽnster, Luxembourg
  • 2011 : Who’s Afraid, MusĂ©e des Arts Derniers, Paris
  • 2012 :  Fondation Zinsou, BĂ©nin
  • 2012 :  Artium Gallery, Luxembourg
  • 2013 :  M.I.A. Gallery, Seattle, États-Unis
  • 2013 :  Janus Gallery, Montreux, Suisse
  • 2013 : Precarious Lives, Galerie Julio Gonzalez, Arcueil
  • 2014 : Les Hommes debout, exposition simultanĂ©e dans les villes de Kigali, Lausanne, Genève, Bruxelles, Paris, Limoges, Liège, Ouidah, Ivry, Lille…[6].
  • 2014 : En toute impunitĂ©, Les NaufragĂ©s du Temps, St Malo, France
  • 2014 : Humanities, Gallery Out of Africa, Sitges, Barcelone, Espagne
  • 2015 : Daily Violence, MĂ©diathèque de Lormont, France
  • 2015 : Le travail rend libre, Galerie KO 21, Paris
  • 2016 : Les FantĂ´mes de la Mer, Institut français, Nouakchott, Mauritanie // Saint Martin, France/Antilles //, ĂŽle de GorĂ©e, SĂ©nĂ©gal
  • 2017 : MĂ©moires vives et Hommes debout,  MusĂ©e de Coutances, France
  • 2017 : New Horizons,  CloĂ®tre des Billettes, Paris,
  • 2017 : FantĂ´mes de la Mer,  Artco Gallery, Aix-la Chapelle, Allemagne
  • 2018 : Alliance française de Lusaka, Zambie
  • 2018 : Front Line, Espace Anis Gras, Arcueil
  • 2018 : Birth of an Icon, Kloser Contemporary Art, Belgique
  • 2019 : Lifting the Veil, Théâtre royal de Marrakech, Maroc
  • 2019 : Predators and Other Friends, Galerie Art-Z, Paris
  • 2019 : FantĂ´mes de la Mer, Alliance française Johannesbourg[13]
  • 2019 : Voices, Galerie Carole Kvasnevski, Paris
  • 2019 : En Suspension, Maison Rouge, Cotonou, BĂ©nin
  • 2020 : Invisible Memories, Centre d’Art de Bonneuil
  • 2021 : Walking the Line, Artco gallery, Berlin
  • 2022 : Ecce Homo[14], au MusĂ©e national de la RĂ©sistance et des Droits humains, Esch, Luxembourg

Expositions collectives

  • 2001 : MusĂ©e d’Art et d’Histoire de Belfort - avec Edith Convert, Belfort, France
  • 2002 : Biennale de Dakar, SĂ©nĂ©gal
  • 2007 : Biennale de Dar-es-Salaam, Tanzanie
  • 2008 : Contemporary Art Fair, Espace Pierre BergĂ©, Bruxelles,
  • 2012 : Boxe Boxe, Fondation Blachère – Apt, France
  • 2012 : Iwalewahaus – Bayreuth, Allemagne
  • 2013 : Étonnants Voyageurs, Saint-Malo, France
  • 2014 : FNB Art Fair, Johannesburg
  • 2015 : Global Topics, Artco Gallery, Aachen, Germany
  • 2015 : MusĂ©e d’arts Afro-BrĂ©silien, Sao-Paolo, BrĂ©sil
  • 2015 : 1:54, Foire d’art Contemporain, New York, États-Unis[15]
  • 2016 : Cape Town Art Fair, Le Cap, Johannesburg
  • 2016 : Targets, ArtCo Gallery, Aachen, Germany
  • 2016 : Hommage Ă  Dak’Art, Martigny, Suisse
  • 2017 : AKAA, Art Fair, Paris[16]
  • 2017 : Galerie Vallois, avec l'artiste Aston, Paris,
  • 2018 : Fusions, Bordeaux, avec Migrations Culturelles 2a (MC2a)
  • 2018 : Art Paris 2018, Grand Palais, Paris
  • 2019 : Urban Art Fair, Paris
  • 2019 : Beirut Art Fair, Beirut, Liban
  • 2020 : Out of Africa Gallery, Barcelone, Espagne

Notes et références

  1. « Bruce Clarke. Un artiste debout », sur L'Humanité, (consulté le )
  2. « â–· Bruce Clarke | Achat d'Ĺ’uvres et Biographie - Artsper », sur â–· Artsper | Achat tableaux et Ĺ“uvres d'Art Contemporain (consultĂ© le )
  3. « Ventes aux enchères en Peinture de Bruce CLARKE: lots vendus de Bruce CLARKE - Artprice.com », sur fr.artprice.com (consulté le )
  4. https://www.aamarchives.org/
  5. « Au jardin de Nyanza, « on n’est pas là pour enterrer les gens mais pour les commémorer » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. https://www.uprightmen.org/
  7. « Rwanda : à Kigali, un « Jardin de la mémoire » pour « redonner une présence aux disparus » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. https://www.artco-art.com/
  9. « Bruce Clarke sauve de l’oubli les migrants noyés », sur L'Humanité, (consulté le )
  10. https://mnr.lu/
  11. (de) Susanne Lenz, « Büro der Erinnerung: Wie Kaunas sein Jahr als europäische Kulturhauptstadt nutzt », sur Berliner Zeitung (consulté le )
  12. https://www.lartchipel.com/
  13. https://www.facebook.com/fantomesdelamer
  14. (en) « Explore Musée national de la résistance et des droits humains expo ECCE HOMO in 3D », sur Matterport (consulté le )
  15. https://www.1-54.com/paris/
  16. https://akaafair.com/

Liens externes

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