Brasserie Gallopin
La Brasserie Gallopin est l'une des plus anciennes brasseries de Paris. Fondée en 1876 au 40, rue Notre-Dame-des-Victoires, elle accueillait les financiers de la place de la Bourse.
Brasserie Gallopin | |
Localisation | |
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Pays | France |
Ville | Paris |
Caractéristiques | |
Fondée en | 1876 |
Maîtres brasseurs | Gustave Gallopin (1876) |
Histoire
Petit bar, simple débit de bière et de vin au détail, fondé par Gustave Gallopin, qui a épousé une Anglaise issue de la famille Wyborn, propriétaire de magasins d'alimentation à succursales multiples. Passionné de théâtre, il avait auparavant créé à Lyon le Grand Café des Négociants.
Gustave Gallopin crée le « gallopin de bière », une demi-pinte, dès l'ouverture du bar en 1876. Il s'agit d'une petite bière de 12,5 centilitres, servie dans une chope en argent[1], pour la garder fraîche.
Gustave Gallopin signe le bail le [2], puis occupe les deux boutiques, réunies en une seule quelques années plus tard, et crée au bout de dix ans le premier bar anglo-américain de Paris. Pour l'Exposition universelle de 1889, il fait réaliser une grande verrière, puis passe la main à Camille Aymonier, qui ouvre un troisième établissement au no 42, accueillant plus particulièrement les commis-boursiers, les patrons préférant le grand bar.
À quatorze heures, une baignoire de zinc accueille des bouteilles de champagne susceptibles de fêter le « coup de Bourse » du jour[3]. En fond de salle se retrouvent les dispensateurs de la publicité financière, appelés « courtiers-marrons ». Les plus connus sont Privât, Batiau et Cahen[4], puis Léon-Prosper Rénier, directeur de l'agence Havas.
Quatre familles se succèdent ensuite à la tête de la maison, les Vilain, Grach, Wagrez et Alexandre.
Galerie
- M. Gallopin dans sa brasserie, à la fin du XIXe siècle.
- La brasserie avec ses murs en acajou, ses lampes tulipe et ses chapelières en cuivre.
- La verrière, construite pour l'Exposition universelle de 1889.
Dans la culture
Une scène du film Sous les jupes des filles d'Audrey Dana, mettant en scène Laetitia Casta et Pascal Elbé, a été tournée à la Brasserie Gallopin en 2013[5].
Notes
- Bruno Girveau, La Belle Époque des cafés et des restaurants, Hachette Réunion des musées nationaux, coll. « Guides Paris/Musée d'Orsay », , 63 p. (ISBN 978-2-01-015612-0, lire en ligne).
- Site officiel, gallopin.com.
- Claire Delbos, Brasseries de Paris, Éditions Déclics, coll. « Tranches de ville », 2010, 1 263 p. (ISBN 978-2847682243), p. 18.
- Isabelle Viller-Hamon, « Presse et finances, des affaires fructueuses », dans Presse à scandale, scandale de presse, Christian Delporte, Michael Palmer et Denis Ruellan (dir.), L'Harmattan, coll. « Communication », 2003, 258 p. (ISBN 9782747508957), p. 119.
- « La Brasserie Gallopin. Sous les jupes des filles », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le ).