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Boris Pahor

Boris Pahor, né le à Trieste, qui appartenait à l'époque à l'empire d'Autriche-Hongrie, et mort le dans la même ville[1], est un écrivain italien de langue slovène.

Boris Pahor
Description de cette image, également commentée ci-après
Boris Pahor en 2015.
Naissance
Trieste, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
DĂ©cès (Ă  108 ans)
Trieste, Drapeau de l'Italie Italie
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Slovène

Ĺ’uvres principales

Biographie

Boris Pahor est le fils d'un photographe pour la gendarmerie (Franc Pahor) et d'une cuisinière placée (Marija Ambrozic)[2]. En 1920, Boris Pahor assiste à l'incendie de la maison de la Culture slovène (Narodni dom, soit la « Maison du peuple ») de Trieste, par les fascistes italiens dont il déclare : « J'avais sept ans. Ça a été un choc énorme[2] ». Quand les nazis prirent le contrôle de la région en 1943, il rejoignit les rangs de l'armée de libération yougoslave. Arrêté, il fut déporté en Alsace au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, puis en Allemagne (Dachau, Mittelbau-Dora et Bergen-Belsen)[3] - [2]. En plus de son expérience psychologique, il en gardera une maladie du foie, qu'il soignera en allant se réinstaller à Trieste, luttant contre les bacilles grâce au Soleil[4]. Cette volonté de rester à Trieste explique le fait qu'il soit resté en Italie, plutôt que de s'installer en Yougoslavie puis en Slovénie, la ville ayant été intégrée à la Yougoslavie en 1945, puis cédée à l'Italie en 1954, tout en conservant une importante minorité slovène[4].

La plupart de ses romans ont leur source dans cette épreuve. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains de langue slovène les plus importants de son époque. Il est révélé aux lecteurs de langue française par son récit majeur Nekropola (Pèlerin parmi les ombres, La Table ronde, 1990), où il narre son expérience des camps de la mort, puis par son roman Printemps difficile (Phébus, 1995).

Il est candidat sur la liste du Parti populaire sud-tyrolien (SVP) au nom de l'alliance avec la Slovenska Skupnost pour les élections européennes de 2009.

En 2021, Ă  108 ans, il est le doyen de la littĂ©rature mondiale[4]. La mĂŞme annĂ©e, il fait son entrĂ©e dans l'Ă©dition 2022 du Petit Larousse[5].

Il était marié à Radoslava Premrl[4] (1921-2009).

Distinctions

Ĺ’uvre

  • Pèlerin parmi les ombres, Paris, PhĂ©bus, 1990.
  • Printemps difficile Paris, PhĂ©bus, 1995, rĂ©Ă©d., Libretto, 2013.
  • La Villa sur le lac, Paris, Bartillat, 1998.
  • Jours obscurs, Paris, PhĂ©bus, 2001.
  • La Porte dorĂ©e, Paris, Le Rocher, 2002.
  • Dans le labyrinthe Paris, PhĂ©bus, 2003.
  • Blumen fĂĽr einen Aussätzigen (de), Kitab Verlag, 2004.
  • ArrĂŞt sur le Ponte Vecchio, Paris, 10-18, 2006.
  • Le Jardin des plantes(Zgodba o reki, kripti in dvorljivem golobu), Paris, Le Rocher, 2007.
  • L’Appel du navire (Parnik trobi nji), Paris, PhĂ©bus, 2008.
  • Quand Ulysse revient Ă  Trieste (Mesto v zalivu) (1955), Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2013, (ISBN 978-2363710574).
  • Place Oberdan Ă  Trieste, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018 (nouvelles).

Notes et références

  1. (sl) , sur rtvslo.si
  2. Boris Pahor, cent ans de résistance par Florence Noiville dans Le Monde du 4 juillet 2013.
  3. (de) Jugend fĂĽr Dora, Die Zukunft der Zeitzeugen, Nordhausen, 2010, p. 40-43
  4. « L'écrivain italien Boris Pahor, ancien déporté, est à 106 ans le doyen de la littérature mondiale », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  5. Mohamed Aïssaoui, « De Travolta à Torreton, ils entrent dans le dictionnaire », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  6. « Boris Pahor à Strasbourg », sur Struthof (consulté le )
  7. http://www.europarl.europa.eu/pdf/prizes/ECP2017_list%20of%20laureates_EN_Oct.pdf

Annexes

Bibliographie

  • Annick Benoit-Dusausoy et de Guy Fontaine (dir.), « SlovĂ©nie : Boris Pahor (nĂ© en 1913) », in Lettres europĂ©ennes : manuel universitaire d'histoire de la littĂ©rature europĂ©enne (ouvrage rĂ©alisĂ© par une Ă©quipe de deux cents universitaires et Ă©crivains, de toute l'Europe gĂ©ographique), De Boeck, Bruxelles, 2007 (2e Ă©d.), p. 836-837 (ISBN 978-2-8041-4861-4)
  • Antonia Bernard, Boris Pahor ou L'originalitĂ© de la littĂ©rature slovène de Trieste, Institut d'Ă©tudes slaves, Paris, 2002, 16 p.
  • Françoise Genevray, « Retour au camp, retour du camp : Ă©criture et mĂ©moire chez Varlam Chalamov et Boris Pahor », in Christiane Kègle (dir.), Les rĂ©cits de survivance : modalitĂ©s gĂ©nĂ©riques et structures d'adaptation au rĂ©el, Presses de l'UniversitĂ© Laval, QuĂ©bec, 2007, p. 145-162 (ISBN 978-2-7637-8515-8)

Documentaire

  • Boris Pahor, un homme libre, 1 h 38. Fabienne Issartel, France, 2013.

Liens externes

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