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Border Violence Monitoring Network

Border Violence Monitoring Network (Le réseau de surveillance de la violence aux frontières ,BVMN) est l’association de volontaires au sein des organisations de terrain actives dans l’assistance aux personnes exilées. Leur but est de documenter les refoulements aux frontières extérieures de l'UE et aux frontières de l'espace Schengen, ainsi que de créer un plaidoyer politique pour les exilés touchés[1]. L'organisation a été fondée en 2016 et est principalement active sur la route migratoire allant de la Turquie à l’Italie. Les statuts juridiques de l’organisation sont au nom de l'association à but non lucratif Rigardu eV, basée en Allemagne[2]. Rigardu eV. étant l’une des organisations à l’origine de la collection des témoignages en 2017 dans le nord de la Serbie.

Border Violence Monitoring Network
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique réseau
Fondation
Fondation 2017
Identité
MĂ©thode activisme politique
Site web www.borderviolence.eu

Structure

Le réseau se compose de 11 organisations partenaires, dont les sièges associatifs sont basés en Croatie, Serbie, Espagne, Slovénie, Autriche, Allemagne et Pays-Bas:

  • Are You Syrious (AYS)[3] - Croatie
  • Center for Peace Studies - Centar za Mirovne Studije (CMS)[4] - Croatie
  • Collective Aid[5] - Serbie
  • Josoor International Solidarity Movement - Autriche
  • Mare Liberum[6] - Allemagne
  • Mobile Info Team[7] - Grèce
  • No Name Kitchen[8] - Espagne
  • Rigardu eV[9] - Allemagne

Les organisations partenaires travaillent de manière horizontale. En plus du travail bénévole fourni des volontaires sur le terrain.

Domaines d'activité

Documentation des refoulements

BVMN et les organisations partenaires mènent des entretiens narratifs et standardisés auprès des exilés victimes de refoulements[10].

Lors de ces entretiens, le récit du refoulement fourni par la personne questionnée permet de documenter les détails démographiques des victimes, les agents impliqués dans le refoulement, les localisations, ainsi que les mauvais traitements infligés aux exilés. Avec accord, les blessures sont documentées photographiquement.

Les rapports et les photographies sont rassemblés dans une base de données et peuvent être consultés publiquement. Le but est de montrer le caractère systématique des pratiques. Les données collectées sont analysées par BVMN afin de retracer les procédures et les emplacements des refoulements.

Toutes les informations recueillies se font sur la base du consentement et du volontariat.

Plaidoyer politique

La base de données sert de base à l'organisation pour le plaidoyer politique. Le plaidoyer politique se déroule en particulier au niveau européen.

En janvier 2020, les eurodéputés présentent les photos et témoignages des personnes refoulées et violentées aux frontières lors commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du parlement européen[11] .

En octobre 2020, BVMN, conjointement avec Seawatch, a soumis un rapport au Comité des droits de l'homme des Nations unies[12].

En décembre 2020, une analyse du Pacte Européen des Migrations et d’Asile via un rapport et un court métrage[13].

Publications

BVMN publie les rapports individuels des personnes interrogées. Puis chaque mois, un rapport est publié rapportant les tendances actuelles et les actualités en lien avec les migrations entre l’Ouest de la Turquie et l’Italie, ainsi que les évolutions des politiques migratoires[14]. En outre, des rapports spéciaux sont publiés sur des sujets spécifiques[15], tels que les rapports sur la criminalisation de l'assistance aux exilés, les entreprises de sécurité privées dans les campement des exilés, le recours à la force par des policiers bosniens ou la participation de La Garde côtière grecque dans les refoulements de la Grèce vers la Turquie.

Un “Livre Noir” des refoulements a été publié par le collectif le 18 décembre 2020 lors de la journée internationale des Migrants regroupant près de 900 témoignages. Ce livre est à l’initiative du groupe de la GUE/NGL (gauche radicale) au Parlement européen, et a été remis à la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson[16] - [17].

Références

  1. (en-GB) « About us - Who we are – Border Violence Monitoring Network » (consulté le )
  2. (en-US) « Rigardu – Aktiv für die Menschenrechte » (consulté le )
  3. « Are You Syrious ? », sur Are You Syrious ? (consulté le )
  4. « CMS », sur CMS (consulté le )
  5. (en-US) « Collective Aid », sur Collective Aid (consulté le )
  6. (en-US) « Mare Liberum e. V. | Human rights monitoring in the Aegean » (consulté le )
  7. (en-US) « Mobile Info Team », sur Mobile Info Team (consulté le )
  8. (en) No Name Kitchen, « No Name Kitchen - Supporting people on the move », sur No Name Kitchen, (consulté le )
  9. (de) « Rigardu – Aktiv für die Menschenrechte » (consulté le )
  10. (en-GB) « Reports Archive – Border Violence Monitoring Network » (consulté le )
  11. (en-GB) « MEPs show evidence of torture in the European Parliament – Border Violence Monitoring Network » (consulté le )
  12. (en-GB) « Submission to the United Nations Human Rights Committee on Malta – Border Violence Monitoring Network », 2020-10-12cest11:06:23+02:00 (consulté le )
  13. « Border Violence Monitoring | A qui bénéficie le Pacte Européen ? », sur asile.ch, (consulté le )
  14. (en-GB) « Monthly Report Archives – Border Violence Monitoring Network » (consulté le )
  15. (en-GB) « Special Report Archives – Border Violence Monitoring Network » (consulté le )
  16. « La sombre réalité des migrants aux portes de l’Union européenne », sur Le Soir, (consulté le )
  17. « UE : ces violences inouïes contre les migrants aux frontières de l'Europe », sur TV5MONDE, (consulté le )
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