Bonnard, Pierre et Marthe

Bonnard, Pierre et Marthe est le septième long métrage du réalisateur et scénariste français Martin Provost, qui a également été acteur. Il s'était auparavant fait connaître, entre autres, par la biographie d'artiste à succès Séraphine (2008), qui dressait le portrait de la peintre Séraphine Louis (1864-1942). Selon ses propres dires, Provost a reçu de sa mère, lorsqu'il était enfant, un tableau de l'une des œuvres de Bonnard, représentant son épouse Marthe. Il l'a accroché dans sa chambre d'enfant, de sorte qu'il pouvait le regarder en se couchant. « Quelque chose dans ce tableau, sa sensualité, son étrangeté, m'a fasciné. C'était comme une fenêtre sur un autre monde », explique le cinéaste[2]. Bonnard, Pierre et Marthe est avant tout « le portrait d'un couple qui soulève la question » de « ce que c'est d'être la femme d'un peintre ». Le film est aussi une histoire d'amour sur « l'alchimie entre l'homme et la femme », selon Provost[3].

Pour les rôles-titres, Vincent Macaigne (Pierre Bonnard) et Cécile de France (sa maîtresse et future épouse Marthe) ont été engagés. Pour le rôle du peintre, Macaigne a dû perdre du poids selon les souhaits du réalisateur afin de se rapprocher physiquement de son personnage. Selon Provost, De France a créé avec Marthe « un personnage ambigu avec des zones d'ombre très fortes »[3]. Les autres acteurs étaient Stacy Martin dans le rôle de Renée, Anouk Grinberg dans le rôle de la mécène Misia Sert, Grégoire Leprince-Ringuet dans le rôle du collègue peintre Édouard Vuillard, André Marcon dans le rôle du mentor de Bonnet Claude Monet et Philippe Richardin dans le rôle du peintre Maurice Denis.

Le tournage n'a pas eu lieu dans la maison originale de l'artiste au Cannet, car Provost n'aimait pas qu'elle soit trop intégrée à la ville. Il avait besoin de « plus d'espace et de nature » pour son film. Au lieu de cela, il a filmé les scènes au Domaine d'Orvès à La Valette-du-Var[3]. Le film a été tourné en partie dans la ville de Toulon et ses environs, dans le sud de la France. L'actrice principale, de France, a fait l'éloge des décors du film[6]. Guillaume Schiffman, qui avait déjà travaillé sur le dernier film de Provost, La Bonne Épouse (2020), a été engagé comme chef opérateur. L'équipe de tournage comprenait également le costumier Pierre-Jean Larroque et le décorateur Jérémie Duchier. Les producteurs étaient François Kraus et Denis Pineau-Valencienne des Films du kiosque[2], qui avaient également travaillé sur le précédent film de Provost.

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