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Bonjour (film, 1959)

Bonjour (ăŠæ—©ă†, Ohayƍ) est un film japonais rĂ©alisĂ© par Yasujirƍ Ozu, sorti en 1959.

Bonjour

Titre original ăŠæ—©ă†
Ohayƍ
RĂ©alisation Yasujirƍ Ozu
ScĂ©nario Kƍgo Noda
Yasujirƍ Ozu
Musique Toshiro Mayuzumi
Acteurs principaux
SociĂ©tĂ©s de production Shƍchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Comédie
Durée 94 minutes
Sortie 1959

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Minoru et Isamu vivent avec leurs parents dans la banlieue de Tokyo. En rentrant de l'Ă©cole, ils aiment Ă  s'arrĂȘter chez un voisin qui a la tĂ©lĂ©vision pour regarder des matches de sumo. Leurs parents, mĂ©contents, leur interdisent d'y retourner. Pour protester, Minoru et Isamu entament une grĂšve de la parole, qui va provoquer par ricochet de nombreuses incomprĂ©hensions parmi les voisins.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Commentaire

Le film est un remake lointain de Gosses de Tokyo, rĂ©alisĂ© par Ozu en 1932. On y retrouve certaines scĂšnes identiques au niveau du scĂ©nario mais pas de la mise en scĂšne (la disparition et la recherche des enfants par exemple), mĂȘme si le thĂšme a beaucoup Ă©voluĂ© avec les Ă©poques. C'est un des films les plus accessibles d'Ozu, par sa drĂŽlerie, son sujet universel : le conflit des gĂ©nĂ©rations face Ă  l'arrivĂ©e du progrĂšs, et son approche visuelle qui peut rappeler les films de Jacques Tati, comme d'ailleurs la musique de Mayuzumi.

Au-delĂ  de la question du progrĂšs, ce film interroge aussi sur les conventions sociales, l'Ă©ducation des enfants, et surtout sur l'utilitĂ© de la politesse, que les enfants considĂšrent, parfois Ă  juste titre, comme inutile et creuse (d'oĂč le titre Bonjour). La maestria avec laquelle Ozu a su jouer ici de l'insolence des enfants n'est pas sans Ă©voquer Les Quatre Cents Coups de Truffaut, rĂ©alisĂ© Ă  la mĂȘme Ă©poque en 1958. De par sa vision emplie de tendresse sur l'enfance, de par son regard frais sur la bĂȘtise des enfants (et celle des adultes !), ce film d'Ozu rĂ©siste remarquablement Ă  l'Ă©preuve du temps.

Comme dans de nombreux autres de ses films, Ozu, par un procĂ©dĂ© qu'il a crĂ©Ă©, filme souvent ses personnages Ă  hauteur de tatami, symbolisant ainsi le poids des contraintes (mariage, enfants, sociĂ©tĂ©, travail) qu'ils subissent et auxquelles ils ne peuvent Ă©chapper. Ces passages sont souvent conclus par un plan fixe, oĂč l'acteur muet semble d'autant plus subir l'impact de ce poids.

Le temps qui passe est par ailleurs souvent dénoté par un plan fixe (paysage, tableau de la vie quotidienne), ne jouant aucun rÎle dans l'évolution du scénario et qui n'est donc rien d'autre qu'une virgule cinématographique, donnant une certaine densité au film. Pour autant, les films d'Ozu sont rarement tristes : la vivacité des dialogues et le burlesque du scénario contribuent à ce qu'une certaine joie de vivre émane de l'ensemble.

Bonjour est projeté pour la premiÚre fois en France lors de la rétrospective Ozu au cinéma Max-Linder de l'été 1992. Celle-ci comprend quatorze films du cinéaste dont six inédits en France et s'est déroulée pendant deux mois[4].

Notes et références

  1. (ja) Bonjour sur la Japanese Movie Database
  2. « Bonjour », sur Centre national du cinéma et de l'image animée (consulté le ).
  3. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du 22 octobre 2020 sur Internet Archive)
  4. « CINEMA RETROSPECTIVE OZU AU MAX-LINDER Deux mois, quatorze films » AccÚs payant, sur lemonde.fr, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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