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Bombardement d'Okazaki

Le bombardement d'Okazaki (岡崎空襲, Okazaki kūshū) est l'un des bombardements stratégiques menés par les États-Unis contre des cibles militaires et civiles et les centres urbains durant la campagne contre l’archipel japonais au cours des dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale[1].

Mémorial aux victimes du raid aérien sur Okazaki de 1945.

Contexte

Bien que la ville japonaise d'Okazaki n'est pas un centre urbain d'importance et ne possède pas de cibles militaires significatives, c'est une ville satellite soutenant la métropole de Nagoya. La ligne principale de chemin de fer Tōkaidō reliant Tokyo à Osaka traverse la ville et celle-ci devient l'un des 57 centres régionaux de population ajoutés à la liste de cibles par le général Curtis LeMay en juin 1945 à la suite de la destruction des principales villes du Japon[2].

Raids aériens

Le , 126 bombardiers B-29 Superfortress de l'USAAF 20th Air Force, 314th Bombardment Wing (en), dĂ©collent de Guam dans les Ă®les Mariannes. Le mĂŞme jour des raids aĂ©riens sont lancĂ©s sur Fukui, Hitachi et ChĹŤshi[3]. Les B-29 arrivent sur cible Ă  Okazaki après minuit le et dĂ©couvrent que la plus grande partie de la cible est obscurcie par les nuages. Le bombardement commence Ă  0 h 52 Ă  une altitude de 3 900 m et un total de 12 506 bombes incendiaires est lâchĂ© sur la ville, dĂ©truisant l'essentiel de son centre. L'hĂ´tel de ville d'Okazaki rĂ©siste Ă  l'attaque. Cependant, Ă  12 h 30, des chasseurs P-38 Lightning passent et mitraillent les civils alignĂ©s Ă  l'hĂ´tel de ville en attente de traitement mĂ©dical d'urgence. Le total des victimes civiles est estimĂ© Ă  203 morts, treize disparus, 32 068 blessĂ©s et 7 312 maisons totalement sont dĂ©truites et 230 autres partiellement dĂ©truites. Environ un tiers de la population de la ville est rendu sans-abri par le bombardement. Le terrain d'aviation local de la Marine impĂ©riale japonaise et une grande usine textile appartenant Ă  Nisshinbo Industries ne sont pas endommagĂ©s par l'attaque qui visait uniquement Ă  la destruction de la population civile de la ville[4].

Un an après la guerre, le Strategic Bombing Survey (Pacific War) (en) de l'United States Army Air Forces rapporte que 32,2 % de la ville a été complètement détruit[5].

Notes et références

  1. Hoyt. Inferno: The Fire Bombing of Japan, March 9 – August 15, 1945.
  2. (en) United States Strategic Bombing Survey. Summary Report(Pacific War), .
  3. (en) Carter. The Army Air Forces in World War II: Combat Chronology, 1941-1945.
  4. (en) Bradley. No Strategic Targets Left.
  5. Wainstock 1996, p. 9.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Werrell, Kenneth P, Blankets of Fire, Washington and London, Smithsonian Institution Press, (ISBN 1-56098-665-4)
  • (en) F. J. Bradley, No Strategic Targets Left. Contribution of Major Fire Raids Toward Ending WWII, Turner Publishing, , 112 p. (ISBN 1-56311-483-6, prĂ©sentation en ligne)
  • (en) Kit C Carter, The Army Air Forces in World War II : Combat Chronology, 1941-1945, DIANE Publishing, (ISBN 1-4289-1543-5)
  • (en) Conrad C. Crane, The Cigar that brought the Fire Wind : Curtis LeMay and the Strategic Bombing of Japan, JGSDF-U.S. Army Military History Exchange,
  • (en) Robert F. Dorr, B-29 Units of World War II, Osprey Publishing, , 96 p. (ISBN 1-84176-285-7)
  • (en) Richard B. Frank, Downfall : The End of the Imperial Japanese Empire, Penguin, , 484 p. (ISBN 0-14-100146-1)
  • (en) A. C. Grayling, Among the Dead Cities : The History and Moral Legacy of the WWII Bombing of Civilians in Germany and Japan, New York, Walker Publishing Company Inc, , 361 p. (ISBN 978-0-8027-1565-4 et 0-8027-1565-6)
  • (en) Edwin P. Hoyt, Inferno : The Fire Bombing of Japan, March 9 – August 15, 1945, Madison Books, (ISBN 1-56833-149-5)
  • (en) Donald H. Shannon, United States air strategy and doctrine as employed in the strategic bombing of Japan, U.S. Air University, Air War College,
  • (en) Dennis Wainstock, The Decision to Drop the Atomic Bomb, Greenwood Publishing Group, , 180 p. (ISBN 0-275-95475-7, prĂ©sentation en ligne)

Liens externes

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