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Blue Dog Coalition

La Blue Dog Coalition (en français : Coalition des chiens bleus) est un caucus américain de la chambre Chambre des représentants des États-Unis, qui rassemble des représentants du Parti démocrate qui se considèrent comme « démocrates conservateurs » ou « modérés ».

Coalition des chiens bleus
(en) Blue Dog Coalition
Image illustrative de l’article Blue Dog Coalition
Logotype officiel.
Présentation
Coprésidents Ed Case (HI)
Stephanie Murphy (FL)
Tom O'Halleran (AZ)
Fondation
Positionnement Centre gauche[1] Ă  centre droit[2]
Idéologie Centrisme[3] - [4]
Conservatisme fiscal[3] - [4]
Conservatisme social[5]
Protectionnisme[6]
Affiliation nationale Parti démocrate
Couleurs Bleu
Site web bluedogcaucus-costa.house.gov
Représentation
Représentants
19 / 435
Parmi les sièges démocrates
19 / 220

Histoire

La Blue Dog Coalition est fondĂ©e en 1994. Cette annĂ©e-lĂ , les dĂ©mocrates perdent le contrĂ´le de la Chambre des reprĂ©sentants et du SĂ©nat, en pleine « rĂ©volution rĂ©publicaine Â». Les Blue Dogs estiment que cette dĂ©faite est due au virage Ă  gauche du parti. ComposĂ©e Ă  l'origine de 23 membres, principalement Ă©lus du Sud des États-Unis, la coalition soutient le Contract with America (en) proposĂ© par les rĂ©publicains[7] - [8].

Le nom du groupe aurait Ă©tĂ© inspirĂ© par un tableau de l'artiste George Rodrigue (en) reprĂ©sentant un chien bleu et exposĂ© dans le bureau du Blue Dog Billy Tauzin[7]. D'autres sources indiquent que son nom Ă©voque des propos du reprĂ©sentant Pete Geren (en), qui se sentait « Ă©touffĂ© Ă  en devenir bleu Â» (en anglais : choked blue) par la gauche du parti[9]. Tous s'accordent sur la rĂ©fĂ©rence Ă  l'expression « Yellow Dog Democrat Â», qui signifiait qu'un Ă©lecteur du Sud profond prĂ©fĂ©rait voter pour un chien jaune que pour un candidat rĂ©publicain[7] - [9].

En 2005, le prĂ©sident du ComitĂ© national dĂ©mocrate Howard Dean choisit d'Ă©tendre la campagne lĂ©gislative Ă  des rĂ©gions favorables aux rĂ©publicains, en soutenant des dĂ©mocrates conservateurs opposĂ©s Ă  la ligne du parti sur des sujets comme les armes Ă  feu ou l'avortement[10]. Lors des Ă©lections de mi-mandat de 2006, la coalition apporte son soutien Ă  33 candidats dĂ©mocrates Ă  la Chambre des reprĂ©sentants et au SĂ©nat dont Harold Ford dans le Tennessee et Bob Casey en Pennsylvanie. Nombre de ces dĂ©mocrates, une fois Ă©lus, rejoignent la Blue Dog Coalition, qui permet au Parti dĂ©mocrate de reprendre la Chambre des reprĂ©sentants[10]. Le ComitĂ© national dĂ©mocrate poursuit la mĂŞme stratĂ©gie lors des Ă©lections de 2008[11]. Durant le 111e congrès, la Chambre des reprĂ©sentants compte 54 Blue Dogs[12]. Ils imposent alors de nombreuses modifications sur les principaux textes de la prĂ©sidence de Barack Obama en Ă©change de leur soutien (plan de relance de 2009, rĂ©forme de la santĂ©, etc.) [13].

Lors des Ă©lections de mi-mandat de 2010, les Blue Dogs — issus de districts conservateurs — sont balayĂ©s par la vague rĂ©publicaine[12], passant de 54 Ă  26 membres[11]. Deux ans plus tard, six Blue Dogs ne se reprĂ©sentent pas tandis que de nombreux autres sont menacĂ©s par un redĂ©coupage des circonscriptions favorable au rĂ©publicains[11]. Après les Ă©lections de 2014, la coalition ne rassemble plus que 15 reprĂ©sentants[8]. Elle compte 24 Ă  27 membres après la victoire dĂ©mocrate aux Ă©lections de mi-mandat de 2018[14] - [15]. Les Blue Dogs espèrent alors retrouver leur rĂ´le charnière, la majoritĂ© dĂ©mocrate Ă©tant de 18 sièges[15].

Idéologie

À l'origine, la coalition comprend principalement des hommes blancs et conservateurs du Sud des États-Unis, opposés à l'avortement, aux droits LGBT et au contrôle des armes à feu[14] - [15]. Les Blue Dogs occupent souvent une position charnière entre les républicains et les autres démocrates lors des débats budgétaires[14]. Souvent qualifiés de « Democrat In Name Only » par la gauche du parti[14], plusieurs Blue Dogs finiront par rejoindre le Parti républicain[14] - [16].

Les Blue Dogs sont considĂ©rĂ©s comme plus conservateurs que les membres de la New Democrat Coalition, des dĂ©mocrates modĂ©rĂ©s fiscalement conservateurs et libĂ©raux sur les questions de sociĂ©tĂ©[11]. Cependant, lors du 116e congrès, la majoritĂ© des Blue Dogs sont Ă©galement membres de la New Democrat Coalition[17].

À la fin des années 2010, la coalition se diversifie aussi bien géographiquement que démographiquement. Si elle concentre toujours son message sur la « responsabilité fiscale » et la défense nationale, ses membres sont de plus en plus alignés avec le reste du parti sur les questions sociales (avortement, armes à feu, immigration, droits LGBT). En 2019, la nouvelle vice-présidente du groupe Stephanie Murphy rejette les appellations de « conservateurs » ou « modérés » au profit de « démocrates pragmatiques » [14].

Notes et références

  1. David Wasserman, « Why 2012 Will Be a Watershed House Election », sur nationaljournal.com, (consulté le )
  2. « Elections A to Z », SAGE, (consulté le )
  3. Paul Kane, « Blue Dog Democrats, whittled down in number, are trying to regroup », sur washingtonpost.com, (consulté le )
  4. Susan Davis, « U.S. House has fewer moderate Democrats », sur usatoday.com (consulté le )
  5. Aaron Blake, « Why the Blue Dogs' decline was inevitable », washingtonpost.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. "Trump Has Captured the Blue Dog Vote".
  7. (en) Claire Suddath, « Blue Dog Democrats », A Brief History of, sur content.time.com, (consulté le ).
  8. (en) Emma Dumain, « 20 Years In, Blue Dogs Not Ready to Roll Over », sur rollcall.com, (consulté le ).
  9. (en) Ken Rudin, « A Dog Of A Different Color », sur npr.org, (consulté le ).
  10. (en) Ari Berman, « Boot the Blue Dogs », sur nytimes.com, (consulté le ).
  11. (en) Aaron Blake, « Why the Blue Dogs’ decline was inevitable », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  12. (en) Daniel Newhauser, « Blue Dogs Add Four Members », sur rollcall.com, (consulté le ).
  13. (en) Jonathan Miller, « The Blue Dogs Are Barking Again », sur rollcall.com, (consulté le ).
  14. (en) Jessica Mendoza, « Centrist Democrats are back. But these are not your father’s Blue Dogs. », sur csmonitor.com, (consulté le ).
  15. (en) William Douglas et Kate Irby, « Shutdown, health care, budget: How moderate House Democrats will influence the party », sur mcclatchydc.com (consulté le ).
  16. (en) Scott Bland, « The Lost Blue Dogs of Alabama », sur theatlantic.com, (consulté le ).
  17. (en) Geoffrey Skelley, « The House Will Have Just As Many Moderate Democrats As Progressives Next Year », sur fivethirtyeight.com, (consulté le ).

Voir aussi

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