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Blanche Paugam

Blanche Paugam, née le à Wimille dans le Pas-de-Calais, morte le au camp de concentration allemand de Bergen-Belsen, est une résistante française. Condamnée à mort pour sabotages, elle est la première femme résistante française condamnée à mort pour faits de résistance ; sa peine est commuée en travaux forcés, elle meurt en déportation.

Blanche Paugam
Blanche Paugam avant 1940.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  46 ans)
Bergen-Belsen
Nom de naissance
Blanche Lefèbvre
Activité

Biographie

Blanche Joséphine Lefèbvre naît le à Wimille, elle est la fille de Louis Marie Lefèbvre, casseur de pierre, et de Marie Gorgonie Dozinel[1]. Elle épouse un radio télégraphiste, Jean Louis Paugam, en 1924 à Boulogne-sur-Mer[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de l'Occupation, Blanche Paugam effectue des sabotages à Boulogne-sur-Mer, en agissant seule, de sa propre initiative[2]. Elle se fait passer pour une marchande ambulante, fait semblant de sympathiser avec des soldats allemands, et coupe des câbles électriques près de son domicile[2] - [3].

Les occupants allemands enquêtent sur ces sabotages et menacent la population par voie d'affiches[2]. Mais Blanche Paugam continue ses actions, jusqu'à ce qu'elle soit repérée par des enfants[2].

Prise sur le fait, une pince à la main, elle est arrêtée par les Allemands le 16 août 1940[2] - [3]. Elle comparaît devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 678 d’Arras pour actes de sabotage. Elle revendique fièrement son action, affirmant : « J'en ai coupé 36. J'en aurais coupé plus encore si j'avais pu le faire »[2]. Le tribunal militaire la condamne à mort le 17 septembre 1940[2] - [1]. Elle est la première femme française à être condamnée à mort pour des actes de résistance[4].

Sa peine est commuĂ©e en travaux forcĂ©s Ă  perpĂ©tuitĂ©[1]. Elle est dĂ©portĂ©e en Allemagne le 31 janvier 1941 et internĂ©e Ă  la prison d’Aix-la-Chapelle, oĂą elle est dĂ©tenue jusqu'en septembre 1942. Elle est ensuite transfĂ©rĂ©e Ă  la prison de Lauerhof de LĂĽbeck oĂą elle est enfermĂ©e jusqu’au 9 mai 1944 avant d'ĂŞtre dĂ©placĂ©e Ă  la prison de Cottbus. Elle est internĂ©e au camp de concentration de RavensbrĂĽck en janvier 1945 (matricule 97 217) puis dans celui de Mauthausen (mars 1945). Le 17 mars 1945, elle est transfĂ©rĂ©e au camp de concentration de Bergen-Belsen. Elle y meurt d’épuisement au dĂ©but du mois d’avril 1945[1] - [4] - [3]. Elle reçoit tardivement (en 1997) les mentions officielles « Mort pour la France » et « Morte en dĂ©portation »[1].

Hommages

Un square commémore son nom à Boulogne-sur-Mer, et une plaque commémorative rappelle son action[1].

Dominique Missika la cite en exemple des « femmes qui ont su concevoir leur propre autonomie. Elles ont pris les armes sans attendre les hommes[4] ».

Références

  1. Claude Pennetier et Dominique Tantin, « Paugam, Blanche, Joséphine [née Lefebvre] », sur fusilles-40-44.maitron.fr, Le Maitron, février 2015 - mars 2021 (consulté le ).
  2. Missika 2021, p. 110.
  3. Laurent Seillier, « Blanche Paugham-Lefebvre (1898-1945) », sur resistancepasdecalais.fr (consulté le ).
  4. Missika 2021, p. 111.

Bibliographie et sources

Liens externes

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