Birgit Breuel
Birgit Breuel (Hambourg, ) est une femme politique allemande, membre de la CDU, directrice entre 1991 et 1994 de la Treuhand, un organisme public ouest-allemande chargé de la privatisation des entreprises de l'ex-RDA après la réunification, puis commissaire générale durant l'Exposition universelle 2000 à Hanovre.
Naissance | Hamburg-Rissen (en) |
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Nom de naissance |
Birgit Münchmeyer |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Alwin Münchmeyer (d) |
Parti politique | |
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Membre de |
Atlantik-Brücke (en) |
Distinctions | Liste détaillée Prix Hanns Martin Schleyer (en) () Bernhard Harms medal (d) () Großes Verdienstkreuz des Niedersächsischen Verdienstordens () Médaille honoraire de Basse-Saxe (d) |
Biographie
Birgit Breuel est la fille du banquier Alwin Münchmeyer le Jeune (1908-1990), propriétaire de la banque Münchmeyer & Co à Hambourg et de Gertrud Nolte (1914-2007). Elle étudie les sciences politiques aux universités de Hambourg, Oxford et Genève, puis d'économie et de commerce à Hambourg[1]. Elle rejoint la CDU en 1966 et est élue membre du Parlement de Hambourg de 1970, jusqu'à sa démission le . De 1978 à 1986, elle est ministre de l'Économie et des Transports du Land de Basse-Saxe, puis ministre des Finances de Basse-Saxe jusqu'en 1990.
En 1990, elle devient vice-présidente de la Treuhand, l'organisme chargé de la privatisation des entreprises de la République démocratique allemande (RDA) après la réunification du pays. Birgit Breuel a sous sa responsabilité la mise en place des quinze directions régionales et de celle de Berlin-Est, gérant les entités de moins de 5 000 personnes salariées. Elle en devient ensuite présidente, succédant à Detlev Karsten Rohwedder, assassiné par la Fraction armée rouge[2]. Elle est chargée de réaliser des privatisations le plus rapidement possible et de fermer les firmes non rentables. Sa mission se termine fin 1994 lors la dissolution de la Treuhand[3]. Elle sera très critiquée et détestée[4], surnommée « la femme la plus haïe d'Allemagne »[5].
Elle est commissaire générale de l'Exposition universelle 2000 de Hanovre[6].
Documentaire
- Les dessous de la réunification allemande, documentaire pour Arte, 2018, réalisation : Inge Kloepfer et Jobst Knigge[7].
Notes et références
- « PERSPECTIVES Un entretien avec Birgit Breuel, présidente de la Treuhand " 70 % des entreprises de l'ex-RDA sont viables " », Le Monde, (lire en ligne)
- « Birgit Breuel succède à Detlev Rohwedder à la tête de la Treuhand », Journal de Genève, (consulté le ), p. 6
- « Treuhand ou le parcours tumultueux de la réunification allemande », Journal de Genève, (consulté le ), p. 39
- (de) Inge Kloepfer, « Treuhand-Chefin Birgit Breuel: „Westdeutsche hätten das nicht durchgehalten“ », Frankfurter Allgemeine, (ISSN 0174-4909, lire en ligne)
- David Philippot, « Quand les "hommes en noir" de la Treuhand liquidaient les usines de l'Est », Le Figaro, 9-10 novembre 2019, p. 6.
- « TROIS QUESTIONS À... BIRGIT BREUEL », Le Monde, (lire en ligne)
- « Les dessous de la réunification allemande », sur ARTE (consulté le )