Billet de 1 000 francs 1817
Le 1 000 francs 1817 est un type de billet de banque en francs français créé le [1] par la Banque de France.
Pays officiellement utilisateurs | France |
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Valeur | 1 000 francs |
Caractéristiques de sécurité |
Timbre sec, filigrane jaune |
Type de papier | papeterie du Marais |
Recto
Design | Allégories |
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Créateur | Charles Normand, Jean-Bertrand Andrieu |
Date de création |
Chronologie
Historique
Il fait partie de la famille des « billets noirs » fabriqué entre 1800 et 1862 et succède au 1 000 francs 1814 provisoire émis en . Ce billet est donc une nouvelle fois appelé « définitif » et sera imprimé à quelques variantes près pendant toute la Restauration.
Il a été mis en circulation le , d'abord sur Paris.
Il est définitivement privé de son cours légal en .
Description
La vignette de forme rectangulaire imprimée en noir sur le seul recto a été conçue par Charles Normand et gravé par Jean-Bertrand Andrieu. L'impression typographique fut assurée par Firmin Didot.
Au niveau des motifs, en partant de la droite : on trouve le talon et sa frise calligraphiée (« mille francs »), puis le cadre cerné par deux colonnes remplis des divinités mythologiques habituelles (Poséidon, Cérès, cupidons, etc.). Dans le cadre supérieur, se trouvent, dos à dos, deux têtes d'animaux : un cheval et un bœuf. Dans le cadre inférieur, mention est faite de la loi qui punit « le contrefacteur d'une peine de travaux forcés à perpétuité ». Au centre-gauche se trouve le sceau imprimé de la Banque de France, puis centré, le montant mais la date ainsi que les trois signatures de contrôles sont manuscrites.
Au niveau des systèmes de sécurité, la vignette comporte un timbre humide ainsi qu'un filigrane jaune reproduisant la somme en lettres et en chiffres.
Le type 1829
Toujours dessiné et gravé par les mêmes créateurs, le 1 000 francs créé le et émis le introduit le filigrane blanc, la date d'émission imprimée (et non plus manuscrite) et trois cartouches dont deux contenant le même extrait de l'Article 139 (au lieu du timbre humide) avec une technique d'impression noir au blanc particulièrement difficile à reproduire. ce texte comporte deux fautes d'accord grammatical (le mots banques est au pluriel, le mot autorisées est au féminin pluriel), erreurs qui ne seront pas corrigées avant l'émission du billet de 50 francs Racine... en 1962 ! Il reste à supposer que ces « coquilles » ont été laissées en guise de subterfuge, certains faussaires étant des typographes particulièrement perfectionnistes : ces deux fautes seraient donc des points secrets[2], mais rien n'est sûr.
Le billet reste imprimé uniface et sera remplacé par le 1 000 francs noir de type 1842.
En 1846, l'Institut reprendra ce modèle quasiment à l'identique pour créer le 5 000 francs rouge qui eut très peu de succès.
Voir aussi
Notes
- Ces différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
- Un point secret est un détail situé dans le dessin de la gravure (pièce, billet de banque, timbre et de tout autre document officiel), particulièrement difficile à identifier ou reproduire par un faussaire.
Bibliographie et sources
- Musée Carnavalet : L'art du billet. Billets de la Banque de France 1800-2000, Banque de France/Paris-Musées, 2000 - (ISBN 978-2879004877)
- Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312)
- Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
- M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009
- (en) A. Pick - George S. Cuhaj, Standard Catalog of World Paper Money, General Issues, Vol 2 (1368-1960), 12th ed., Krause Publications, 2010 - (ISBN 978-1440212932)