Bic 4 couleurs
Le Bic 4 couleurs est un stylo iconique commercialisé à partir du tournant des années 1970 par la marque Bic réunissant 4 sources d'encre de couleurs différentes, généralement bleu, noir, vert et rouge en un seul stylo, et permettant de sélectionner mécaniquement la couleur désirée en rétractant ou ressortant une pointe.
Historique
Image externe | |
Bus RATP 92 avec une affiche publicitaire pour le Bic 4 couleurs, environ 1970 | |
Bic lance en 1969[1] ou avril 1970[2] - [3] un nouveau stylo à bille d'usage pratique[1]. Le produit est lancé en 1971 aux États-Unis[2].
Commercialisé en France à 2[1] ou 3 francs français[4] - [2] lors du lancement, un journaliste estime son coût à 2 € en 2009[1]. Le design général n'a pas été modifié entre la création et 2009[1]. Seule la petite boule autrefois pleine, est désormais percée. Un article du New York Times révèle un changement de couleur du bleu de l'extérieur du stylo à bille en 1999, pour se rapprocher de celle de l'encre[2].
Production
Le Bic 4 couleurs est fabriqué dans l'usine Bic de Montévrain en Seine-et-Marne, qui en fabrique 200 000 exemplaires par jour en 2020, soit un million par semaine[5].
Design
L'inventeur du design de ce stylo-bille n'est pas connu, la société déclarant en 2000 qu'il s'agit d'une création par une équipe interne à l'entreprise[2]. Cette situation est cohérente avec celle de bon nombre d'objets industriels du XXe siècle d'après Donald Albrecht, conservateur au Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum[2].
La publicité initiale pour le Bic quatre couleurs précisait que la boule supérieure, représentant la "tête de Bic" emblème de la marque, permettait entre autres d'actionner les téléphones à cadran [2].
Des recharges vendues séparément permettent de remplacer les couleurs indépendamment. Les recharges bleu et noir sont les plus courantes.
Versions
Deux versions existent, l'une à pointe moyenne (1,0 mm), le bas du stylo étant alors bleu, l'autre à pointe fine (0,8 mm), le bas du stylo étant alors orangé[1].
Pour le 40e anniversaire du produit, Bic lance une édition limitée, dite "4 couleurs Fun", utilisant des encres plus originales : bleu cyan, violet profond, rose « girly » et vert acide[1]. En 2013, une campagne commerciale virale à l'échelle européenne est confiée à l'agence Toy pour accompagner le lancement du produit, sous forme d'une mini-série ciblant les 15–25 ans suivant 4 colocataires, chacun ayant une vision de la vie inspirée par une couleur différente[4]. Le succès pérennise cette nouveauté avec, outre la section basse vert pomme initiale, une section basse rose Chamalow ou bleu layette.
À la rentrée 2016, Bic lance le "4 couleurs Fluo" , où le vert est remplacé par de l'encre jaune fluo permettant de surligner du texte. Ce modèle se distingue par sa section basse transparente vert fluo[6].
Deux ans plus tard, un nouveau set dénommé "4 couleurs Sun" apparaît dans les papeteries : violet, orange, jaune et rose (cette dernière couleur au grand dam des amateurs, qui déplorent l'absence de marron)[7].
Utilisateurs
Au XXe siècle, le stylo à bille est très utilisé par les étudiants et en milieu hospitalier, notamment par le personnel infirmier[2].
Analyse sémiotique
Le bic 4 couleurs est défini en sémiotique comme « un instrument comportant une machine à fonction unique — le changement de couleurs »[8].
Encre
Les encres du bic 4 couleurs sont étudiées du point de vue de la spectrographie[9].
Notes et références
- Pascale Santi, « Le "4 couleurs" fête ses 40 ans », sur Le Monde, (consulté le ).
- Rick Marin, « CLOSE TO HOME; Just a Pen, You Say? Not to Bic Boy », sur The New York Times, (consulté le ).
- Le site officiel de la marque indique 1970 comme date de lancement.
- (es) « '4 Colores Inseparables', la nueva campaña de comunicación de BIC », sur El Publicista, (consulté le )
- « Bic fête les 50 ans de son stylo 4 couleurs : les secrets d'un objet indémodable », sur actu.fr (consulté le )
- « Zoom sur le stylo publicitaire 4 couleurs Fluo de Bic », sur Stylo Pub Tendance, (consulté le )
- « Stylo Bic 4 couleurs Sun », sur Cadeau Web (consulté le )
- Sémir Badir, « La sémiotique aux prises avec les médias », Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours., Presses universitaires de Franche-Comté, no 23,‎ (ISSN 0761-2990, lire en ligne).
- C. Roux, M. Novotny, I. Evans, C. Lennard, « A study to investigate the evidential value ofblue and black ballpoint pen inks in Australia », Forensic Science International 101 (1999), p. 167- 176 via Éric Langlet, Menthe verte et encres, spectrophotométrie et chromatographie planaire appliquées, 2005.