Bibliothèque patrimoniale et d'étude
La Bibliothèque patrimoniale et d'étude est une bibliothèque municipale classée située au 3, rue de l'école de droit à Dijon, dans le département de la Côte d'Or. Elle fait partie du réseau municipal composé de huit bibliothèques réparties sur la ville[1]. Le monument est inscrit aux monuments historiques : la chapelle et la porte du XVIIe siècle sur rue par arrêté du , le puits d'amour dans la cour par arrêté du , les salles Boullemier ainsi que du globe et du tombeau et des mémoires par arrêté du et enfin la salle des Devises avec le décor de son plafond classée par arrêté du [2].
Bibliothèque patrimoniale et d'étude | |
Façade de la bibliothèque. | |
Présentation | |
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Coordonnées | 47° 19′ 09″ nord, 5° 02′ 35″ est |
Pays | France |
Ville | Dijon |
Adresse | 3, rue de l'école de droit |
Fondation | 1581 |
Protection | Inscrit MH (1925) Inscrit MH (1927) Inscrit MH (1972) Classé MH (1990) Patrimoine mondial (2015, Climats du vignoble de Bourgogne) |
Historique
En 1581, Odinet Godran, président au Parlement de Dijon, fait don de son hôtel particulier aux Jésuites et permet ainsi la construction d'un collège qui portera son nom et recevra nombre d'élèves comme : Jacques-Bénigne Bossuet, Georges-Louis Leclerc de Buffon, Jean-Philippe Rameau[1]. En 1708, il s'agit de la première bibliothèque publique qui ouvre à Dijon, grâce au don de Pierre Févret. Après l'expulsion des Jésuites en 1763, le collège devient royal[3]. Le premier bibliothécaire sera ainsi Charles Boullemier, qui aura la lourde charge de réunir les bibliothèques jésuite et publique, soit l'équivalent de 16 000 volumes, puis, de classer et d'intégrer les 25 000 ouvrages des confiscations révolutionnaires. Parmi ces derniers figurent les célèbres manuscrits de l'abbaye de Cîteaux, qui font de la bibliothèque le premier fonds ancien de Bourgogne[1].
Architecture
Le portail
Au XVIIe siècle, l’entrée principale se faisait par la chapelle jésuite du collège des Godrans, soit par le portail monumental en chêne sculpté. Ce portail à double ventaux est l’œuvre de l'architecte et dessinateur de l’ordre jésuite, Étienne Martellange et du maître menuisier dijonnais, Pierre Dubois, chargé également de la réalisation du décor de la chapelle[4]. Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du [5]. Il a été restauré en [4].
- Entrée principale monumentale.
- Autre vue du portail.
- Détail du portail.
- Vue de l'intérieur.
Le puits d'amour
Le puits d'amour date de 1543 et est inscrit sur la liste des monuments historiques par arrêté du [5]. Il est édifié à la fin du XVIe siècle dans la cour d'un hôtel particulier rue Amiral-Roussin, puis déplacé une première fois dans une cour du palais de Justice et enfin réinstallé en 1947 à cet emplacement.
- Vue d'ensemble.
- Buste représentant une femme.
- Buste représentant un homme.
- Sculpture représentant une femme.
- Sculpture représentant un homme.
- Détail de la date : 1543.
Salle Boullemier
La salle Boullemier, qui doit son nom à celui qui a réaménagé les espaces du premier étage afin de les transformer en magasins de bibliothèque, est caractéristique du XVIIIe siècle. Majestueuse, elle est conçue sur le modèle de la Bibliothèque royale parisienne avec sa petite galerie en coursive.
Salle des devises
Typique de l'architecture du savoir au XVIIe siècle, la salle des devises est une galerie en longueur avec ses rayonnages muraux. Elle est construite et décorée entre 1654 et 1657. Elle est aménagée au sommet du bâtiment, pour une meilleure luminosité et une bonne conservation. Son plafond à caissons peints, réalisé par les maîtres-menuisiers Claude Sambin et Michel Guillaume[3] est orné de décors floraux, des armes du fondateur (Odinet Godran) et des donateurs (Bernard Martin, Anne Boulier et Louis Laisné de la Margueurie), ainsi que de devises qui sont des formes d'art et de communication typique de l'époque moderne.
Salle du globe et du tombeau
Il s'agit d'une des salles historiques du premier étage qui expose le grand globe terrestre du père Louis Legrand. Le rayonnage a été aménagé vers la fin du XVIIIe siècle ou le début du XIXe siècle.
Salle de lecture
La salle de lecture a été aménagée en 1909 dans l'ancienne chapelle du collège, réalisée par Étienne Martellange et inaugurée en 1617. Son portail monumental à double vantaux sculptés situé 3, rue de l’École de droit, est l’œuvre de l’ébéniste Pierre Dubois. L’intérieur de la chapelle présente un décor peint et sculpté.
- Salle de lecture.
- Tribune de la salle de lecture.
Salle des mémoires
Il s'agit d'une des salles historiques du premier étage et dont le rayonnage a été aménagé vers la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle.
Salle du Nautilus
Cette salle, métallique et fonctionnelle, dite le Nautilus, témoigne du souci de l'espace et d'une primauté de la conservation sur l'esthétique au XXe siècle.
Fonds
- Fonds patrimonial de documents en lien avec la gastronomie et le vin[6].
- Fonds consacré à la Bourgogne et à Dijon
- Collection de menus[7], dont près de 1200 déposés par l'ancien chef des cuisines du Palais de l'Elysée, Guillaume Gomez
Réseau des bibliothèques
- Médiathèque Champollion.
- Bibliothèque jeunesse.
- Bibliothèque de la Fontaine d'Ouche .
- Bibliothèque de la Maladière.
- Bibliothèque Mansart.
- Bibliothèque la Nef.
- Bibliothèque patrimoniale et d'étude .
- Médiathèque du Port du canal.
Notes et références
- bm-dijon.fr.
- Notice no PA00112261, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ministère de la Culture - Maintenance », sur gouv.fr (consulté le ).
- « Dijon : la porte de l'ancienne chapelle du collège des godrans (1615) fait l'objet d'un chantier de restauration du patrimoine », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « ancien Collège des jésuites des Godrans », notice no PA00112261, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le blog du fonds gourmand de la bibliothèque municipale de Dijon.
- « Bibliothèque municipale de Dijon — Collection de menus », sur patrimoine.bm-dijon.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :