AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Bete Giyorgis

BĂ©t Giyorgis (amharique : ቀተ áŒŠá‹źáˆ­áŒŠáˆ”, Saint-Georges) est l’un des onze bĂątiments rupestres de Lalibela, aujourd'hui tous utilisĂ©s comme Ă©glises, en Éthiopie dans l'ancienne province du Lasta, Ă  2 600 m d'altitude. Elle a Ă©tĂ© taillĂ©e dans la roche au dĂ©but du XIIIe siĂšcle et est la plus cĂ©lĂšbre et la plus rĂ©cente des onze Ă©glises de la « nouvelle JĂ©rusalem ».

Église Saint-Georges
ቀተ áŒŠá‹źáˆ­áŒŠáˆ”
Image illustrative de l’article Bete Giyorgis
Présentation
Nom local BétÀ Giyorgis
Culte Église orthodoxe unifiĂ©e d'Éthiopie
Type Église rupestre monolithique
DĂ©but de la construction XIIe siĂšcle
Fin des travaux XIIIe siĂšcle
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie
RĂ©gion Amhara
Ville Lalibela
CoordonnĂ©es 12° 01â€Č 53,98″ nord, 39° 02â€Č 28,15″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Éthiopie
(Voir situation sur carte : Éthiopie)
Église Saint-Georgesቀተ áŒŠá‹źáˆ­áŒŠáˆ”

Histoire

Selon l'histoire culturelle Ă©thiopienne, BĂ©tĂ€ Giyorgis a Ă©tĂ© construite pendant le rĂšgne du roi Gebre Mesqel Lalibela de la dynastie des ZagwĂ©. Celui-ci aurait eu une vision divine lui ordonnant de construire les Ă©glises. Selon la lĂ©gende, la construction fut rapidement terminĂ©e, saint Georges (saint "patron cĂ©leste de l'Éthiopie") lui-mĂȘme, dirigeant des escouades d'anges, ayant participĂ© aux travaux.

Cette Ă©glise ainsi que les autres monuments du site sont classĂ©es par l’UNESCO au patrimoine mondial sous l'intitulĂ© « Églises creusĂ©es dans le roc de Lalibela ». Lalibela est un site de pĂšlerinage pour les chrĂ©tiens Ă©thiopiens, en particulier lors de la fĂȘte de Timqet.

Description

L'Ă©glise se trouve dans un puits trapĂ©zoĂŻdal de 22 mĂštres par 23 mĂštres de cĂŽtĂ© creusĂ© dans le tuf volcanique rose du plateau de Lasta. L'Ă©difice suit un plan cruciforme (croix grecque) d'environ 11 m de cĂŽtĂ© (14 m pour le socle). Sa hauteur est de 11 mĂštres[1]. 3 400 m3 de rocher durent ĂȘtre enlevĂ©s pour dĂ©tourer l’église extĂ©rieurement et ainsi constituer la cour et ses environs, et 450 m3 pour sculpter et dĂ©corer l'intĂ©rieur de l'Ă©glise.

C’est une structure indĂ©pendante, qui n’est rattachĂ©e Ă  la roche que par sa base. Elle est entiĂšrement excavĂ©e dans le plateau rocheux. Elle a l'aspect gĂ©nĂ©ral d'une tour Ă  Ă©tages de largeur dĂ©croissante qui Ă©merge d'un socle trĂšs haut Ă  trois gradins. On y accĂšde par une tranchĂ©e prĂ©cĂ©dĂ©e d'un tunnel. Elle est situĂ©e un peu Ă  l’écart Ă  l’ouest des deux groupes (la « JĂ©rusalem cĂ©leste » et la « JĂ©rusalem terrestre ») des autres Ă©glises. Elle est reliĂ©e par une succession de tunnels au groupe de quatre Ă©glises situĂ© au nord-est, sur l'autre rive du Yordanos.

Bete Giyorgis.
Illustration de saint Georges visible dans l'Ă©glise.

L'archĂ©ologue R. Sauter la dĂ©crit ainsi : « Église monolithe tout Ă  fait remarquable par son Ă©lĂ©gance, ses fenĂȘtres ogivales Ă  fleurons, son imposant perron, son plan cruciforme, son intĂ©rieur dĂ©pourvu de colonnes ou de piliers, ses plafonds plats et sa coupole sanctuaire, tous ornĂ©s de croix en relief »[2].

Sur la toiture sont prĂ©sentes des gargouilles sur les arĂȘtes sud, nord et ouest[3]. L'Ă©glise n'abrite ni peintures, ni sculptures susceptibles de distraire le regard de l'harmonie et de la simplicitĂ© de ses lignes. Au plafond, chaque bras de la croix est coupĂ© par une arche en plein cintre taillĂ©e dans le prolongement des pilastres qui s'Ă©lĂšvent aux quatre coins de l'espace central.

Ce motif de la croix grecque est rĂ©pĂ©tĂ© Ă  l'extĂ©rieur trois fois sur le toit de l'Ă©glise. Alors que les fenĂȘtres infĂ©rieures de l'Ă©difice sont de style axoumite, les fenĂȘtres supĂ©rieures sont en ogive fleuronnĂ©e et rappellent celles de Biet GolgothĂ [4].

Références

  1. AndrĂ© Miquel, « Reconnaissance dans le Lasta (dĂ©cembre 1955) », Annales d'Éthiopie, vol. 3,‎ , p. 136 (DOI 10.3406/ethio.1959.1304).
  2. Sauter 1963, p. 265.
  3. Raunig 2005, p. 124.
  4. Kassaye Begashaw, « Éthiopie : La “nouvelle JĂ©rusalem” », Le Courrier de l'Unesco,‎ , p. 31–34.

Bibliographie

  • (en) Milena Batistoni, A Guide to Lalibela, Addis Abeba, Arada Books, , 183 p. (ISBN 978-99944-8-660-1 et 99944-8-660-8)
  • (en) Claire Bosc-TiessĂ©, Marie-Laure Derat, Laurent Bruxelles, François-Xavier Fauvelle, Yves Gleize et Romain Mensan, « The Lalibela Rock Hewn Site and its Landscape (Ethiopia): An Archaeological Analysis », Journal of African Archaeology, vol. 12, no 2,‎ , p. 141–164 (DOI 10.3213/2191-5784-10261)
  • R. Sauter, « OĂč en est notre connaissance des Ă©glises rupestres d'Éthiopie », Annales d'Éthiopie, vol. 5,‎ , p. 235-292 (DOI 10.3406/ethio.1963.1336)
  • Walter Raunig (dir.) (trad. de l'italien par Henriette Devedeux-Pompei), L'Art en Éthiopie [« Etiopia, storia, arte, cristianesimo »], Paris, Hazan, , 319 p. (ISBN 2-7541-0047-4)

Liens externes

(en) Zamani Project, « The 3D model of Biete Ghiorgis », sur https://zamaniproject.org, (consulté le )

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.