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Bernard Legras

Bernard Legras est un haut magistrat français. Il fut en particulier procureur général à La Réunion et procureur de la République de Bastia en Corse. Il fut l'auteur d'un "rapport sur la criminalité organisée en Corse" demandé dans les suites de l'assassinat du préfet Claude Érignac et rendu en [1]. Malgré sa qualité, très peu de suites ont été données à ce rapport, à ses conclusions et à ses recommandations[2].

Bernard Legras
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Bernard Legras est procureur général depuis le à Montpellier.

Rapport Legras

Au mois de juillet 2000, après trois commissions d'enquêtes parlementaires, le procureur Bernard Legras remet au ministre de la Justice Elisabeth Guigou un rapport sur la criminalité organisée corse ("Rapport Legras"). Ce rapport n'a pas été rendu public. Les principaux points soulevés sont les suivants :

  • Mafia ou clan : Le procureur Legras n'utilise pas le mot de "mafia", qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  une organisation unique structurĂ©e et hiĂ©rarchisĂ©e, mais les mots de clan et de clanisme. Il souligne une culture de la violence en Corse.
  • Le manque de participation du secteur bancaire en Corse Ă  la lutte contre le blanchiment d'argent sale, comme dans l'affaire du CrĂ©dit Agricole de la Corse.
  • L'organisation du gang de la Brise de mer de Bastia
  • Les Ă©vĂ©nements relatifs Ă  l'Ă®le de Cavallo, au sud de la Corse, dans les Bouches de Bonifacio.
  • Le trucage des marchĂ©s publics de l'Ă®le. Le document insiste sur "sur les dĂ©rives qui accompagnent la passation des marchĂ©s publics et sur les consĂ©quences que ces dĂ©rives peuvent avoir, en ce qu'elles participent activement au climat de nĂ©potisme et de clientĂ©lisme que beaucoup dĂ©noncent Ă  juste titre. En confondant, trop souvent, dĂ©lĂ©gation et blanc seing, les collectivitĂ©s se privent du moyen de s'assurer du respect des termes du contrat, et les dĂ©lĂ©gataires agissent dès lors dans un cadre peu contraignant, sans que l'on puisse ĂŞtre assurĂ© que les intĂ©rĂŞts de la collectivitĂ© soient suffisamment pris en compte."[1]
  • La culture du secret et l'opacitĂ© qui prĂ©vaut sur l'Ă®le : "J'ai rencontrĂ©, Ă  l'occasion de la rĂ©daction du prĂ©sent rapport, de très grandes difficultĂ©s pour recueillir les informations nĂ©cessaires Ă  l'analyse des phĂ©nomènes criminels considĂ©rĂ©s et donc Ă  la dĂ©finition d'une politique pĂ©nale adaptĂ©e."[1]
  • Les taux de crimes de sang et vols Ă  main armĂ©e pour mille habitants sont quatre Ă  cinq fois supĂ©rieurs en Corse par rapport Ă  la moyenne nationale. De 1988 Ă  1998, le taux d'acquittement aux assises est de 27,6 % contre un taux national de 5,23 %[3].
  • L'administration fiscale a dĂ©posĂ© 4,6 plaintes annuelles en Corse entre 1987 et 1997, le chiffre national le plus faible[2].

Notes et références

  1. L'intégrale du rapport Legras, nouvelobs.com, octobre 2002
  2. Le rapport secret qui gĂŞne Matignon, Le Parisien, 15 mai 2001
  3. Le rapport sur le crime organisé remis à Guigou, Le Parisien, 2 août 2000

Liens externes

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