Berceau de Judas
Le berceau de Judas, aussi connu comme la chaise de Judas, est un instrument médiéval de torture, utilisé notamment en Europe sous l'Inquisition pour extorquer des aveux[1]. Son nom fait référence à l'un des douze apôtres de Jésus de Nazareth, Judas Iscariote, qui est l'image type du traître dans l'historiographie chrétienne. Son existence n'a pas été établie.
Utilisation
La victime, généralement nue, est tirée vers le haut à l'aide d'un treuil et placée au-dessus d'un siège en forme de pyramide[1], avec la pointe insérée dans l'anus ou le vagin, puis est descendue très lentement par des cordes[2] - [3]. Le sujet est torturé par la pression intense et l'étirement de l'orifice[3], le supplice était encore amplifié du fait que le bourreau tirait la victime vers le haut, la relâchait, la balançait ou la laissait sans cesse retomber de différentes hauteurs sur la pointe[2]. Finalement, la victime meurt soit empalée[3], ou plus souvent, succombe d'une infection contractée par l'hémorragie des tissus musculaires qui devenaient septiques, le dispositif étant rarement nettoyé.
Références
- Smith 2013, p. 12.
- Loevenbruck 2012, p. 29.
- Fajardie 2003, p. 92.
Bibliographie
- Mark Allen Smith (trad. de l'anglais par Nathalie Gouyé-Guilbert), L'Inquisiteur : roman, Paris, Robert Laffont, , 375 p. (ISBN 978-2-221-12596-0)
- Frédéric H. Fajardie, Le Voleur de vent, JC Lattès, , 650 p. (ISBN 978-2-7096-2315-5)
- Henri Loevenbruck, L'Apothicaire : roman, Paris, Flammarion, , 603 p. (ISBN 978-2-08-123327-0)
- (de) Hubertus Mynarek, Die neue Inquisition : Die Sektenjagd in Deutschland. Mentalität, Motivation, Methoden kirchlicher und staatlicher Sektenbeauftragter, Verlag Das Weisse Pferd, , 489 p. (ISBN 978-3-9808322-1-2)