Benoit Carteron
Claude-Marie Benoit Carteron, né le et mort le à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône), est un homme politique des Monts du Lyonnais de la Quatrième et de la Cinquième République, Président du Conseil général du Rhône de 1957 à 1979, succédant à Laurent Bonnevay.
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(Ă 88 ans) Saint-Symphorien-sur-Coise |
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Biographie
Après des études au petit séminaire de Saint-Jean (1922-1926), à Lyon[1], il fonde à Saint-Symphorien-sur-Coise l'entreprise salaisonnière « Saucissons du lyonnais - Benoit Carteron & Cie ». Le saucisson est une spécialité alimentaire locale. Parallèlement à ses activités professionnelles, il s'implique dans la vie associative et militante : création d'un cercles d'études et d'une section locale du Parti démocrate populaire (1931)[2], promotion du catholicisme social et du mutualisme, président fondateur du club sportif pelaud (1933), etc.
Le , il se présente, sans succès, aux élections municipales de Saint-Symphorien-sur-Coise contre l'exécutif sortant. Avec son ami Benoit Villard, ils créent la liste de Défense Ouvrière. Lors des élections sénatoriales de la même année, ils rencontrent Laurent Bonnevay lors d'un rassemblement des forces centristes sur le département.
Mobilisé en 1939 (Base d'Aulnat-Sud), il intègre à son retour en 1941 le conseil municipal nommé par le préfet, avant d'en démissionner par protestation envers la politique de Vichy. Il entre alors en Résistance : interlocuteur politique du chef du maquis local (Bertrand[3]), lien avec les réseaux lyonnais (Témoignage chrétien notamment).
Benoit Carteron, à la libération (1944), est membre des conseils municipaux successifs installés par le Comité Local de Libération. Il est aussi nommé pour représenter le canton auprès de l'assemblée départementale. Il est élu premier adjoint au Maire de Saint-Symphorien-sur-Coise () et conseiller général du Rhône () ; il devient ainsi le benjamin du Conseil général.
Réélu conseiller général en 1951, sous l'étiquette Républicain Indépendant — il n'est membre d'aucun parti politique depuis la Seconde Guerre mondiale —, il démissionne du conseil municipal et préside la Commission départementale de l'assemblée départementale, dont il était membre depuis 1945. Son mentor, Laurent Bonnevay, prend la tête du Conseil Général.
À la mort de Laurent Bonnevay en 1957, il prend les rênes du Conseil Général du Rhône. Réélu de manière interrompue jusqu'à sa démission de la présidence (1979) et de son siège de conseiller général (1982), il obtient à chaque scrutin de véritables plébiscites (entre 80 et 90 % des suffrages en moyenne)[4].
Benoit Carteron est aussi président de la SERL (Société d'équipement de la région lyonnaise), de 1965 à 1985.
Notes et références
- Pour une biographie complète, voir Bruno Benoit et Guillaume Dupeyron Thizy, Benoit Carteron : l'indépendance d'un Républicain humaniste, éditions de la Chronique Sociale, 2014.
- Voir Jean-Claude Delbreil, Centrisme et démocratie chrétienne en France : le parti démocrate populaire des origines au MRP (1919-1944), Publications de la Sorbonne, 1990.
- Voir Joseph Besson, Chroniques des années sombres : les souvenirs d'un père tranquille (1940-1944), Imprimerie des Monts du Lyonnais, 1983.
- Voir Benoit Carteron, Histoire du conseil général du Rhône, de la Libération à la Décentralisation (1945-1982), édité par le Conseil Général du Rhône, 1991.
Liens externes
- Les archives de Benoit Carteron sont en partie conservées aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon sous la cote 266 J.