Benedetta Barzini
Benedetta Barzini, née le à Porto Santo Stefano (Toscane), est une actrice, mannequin, féministe radicale et marxiste italienne.
Nom de naissance | Benedetta Barzini |
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Naissance |
Porto Santo Stefano (Toscane) Italie |
Nationalité | Italienne |
Profession | |
Autres activités |
Biographie
Benedetta Barzini naît à Porto Santo Stefano en Toscane, le . Elle est la fille du célèbre journaliste et écrivain italien Luigi Barzini (1908-1984) (it) et de sa première épouse, Giannalisa Feltrinelli. Elle est également la demi-sœur de Giangiacomo Feltrinelli, fondateur des Éditions Feltrinelli, millionnaire et militant d'extrême gauche, membre du Parti communiste italien[1].
À l'âge de vingt ans, Barzini est remarquée à Rome par la journaliste de mode Consuelo Crespi (en), éditrice de Vogue Italia[2]. Contactée par télégramme par Diana Vreeland, Benedetta Barzini part à New-York pour dix jours. Elle y restera cinq années. Photographiée par Irving Penn et Richard Avedon, habituée de la Factory d'Andy Warhol, elle est la première mannequin italienne à faire la couverture de Vogue (1965), photographiée par Richard Avedon[3]. Barzani fait du théâtre à l'Actors Studio, se fiance avec le poète Gerard Malanga qui lui dédie plusieurs poèmes et un film (In Search of the Miraculous, 1967)[4].
Ses années à New-York amènent Barzini à s'interroger sur l'objectification de la femme dans le monde de la mode[3]. Elle quitte les États-Unis pour s'installer à Milan. Elle y rencontre et épouse Roberto Faenza, qui l'abandonne le jour de la naissance de leurs jumeaux[4]. Elle élève ses enfants seule puis se marie avec l'artiste Antonio Barrese. Le couple a deux enfants.
Dans les années 1970, elle rejoint l'Union des femmes en Italie, se déclare marxiste et féministe[5] et débat publiquement de la question de l'égalité des sexes[2]. Elle enseigne des cours d'anthropologie de la mode à l'École polytechnique de Milan, à la Nuova accademia di belle arti et à l'Istituto d'arte applicata e design (it) de Turin[6]. Elle publie des articles pour Vogue et pour Amica (magazine) (it), et est sollicitée comme mannequin mature par de grands couturiers[7].
En 2017, Barzini reçoit la médaille d'or du mérite civique de la Ville de Milan (Ambrogino d'oro (it))[8].
En 2019, Beniamino Barrese, fils de son deuxième mariage, lui consacre un documentaire : La scomparsa di mia madre (La disparition de ma mère), dans lequel elle revient sur le poids des images de la femme transmises par la mode[9].
Filmographie
Longs-métrages
- 1964 : Scherzoso ma non troppo de Gilberto Tofano : rôle inconnu
- 2012 : Chaque jour que Dieu fait de Paolo Virzì : la mère de Guido
Notes et références
- « Benedetta Barzini », sur Grazia
- (en) « Benedetta Barzini On The Art Of Ageing Gracefully », Vogue,
- (en) « ‘The Disappearance of My Mother’ Review: Son’s View of a Model Parent », The New York Times,
- (en)Sophie Bew, « The Boldly Heroic Benedetta Barzini: Marxist, Model and Muse », sur Another,
- « The Disappearance of My Mother : la mère à voir », sur www.lapresse.ca, (consulté le )
- (it) « Add Benedetta Barzini to Your Experience », sur https://www.iaad.it/, (consulté le )
- « Le come back du jour : qui sont les anciens mannequins qui ont défilé pour Simone Rocha ? », sur https://www.vogue.fr, (consulté le )
- (it) « Benedetta Barzini, la prima top model italiana: «Riappaio al cinema per amore di mio figlio» », sur https://www.iodonna.it, (consulté le )
- « «The Disappearance of my Mother»: duel intime mère fils », sur https://www.ledevoir.com, (consulté le )