Accueil🇫🇷Chercher

Batterie de Peyras

La batterie de Peyras est un ouvrage dĂ©fensif de la place-forte de Toulon situĂ© sur la commune de La Seyne-sur-Mer et maintenant transformĂ© en musĂ©e. Il surplombe la rade de Toulon et culmine Ă  196 m. C'est le seul exemple en France d'une batterie encore armĂ©e de canons opĂ©rationnels, en parfait Ă©tat de conservation.

Batterie de Peyras
Présentation
Partie de
Destination initiale
Batterie de bombardement
Destination actuelle
Musée
Construction
Propriétaire
Localisation
Pays
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Coordonnées
43° 03′ 48″ N, 5° 51′ 39″ E
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
voir sur la carte de Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
Localisation sur la carte du Var
voir sur la carte du Var

Historique

La batterie fut construite en 1879 au moment de tensions entre d'une part la jeune Troisième République française et d'autre part le Royaume-Uni et surtout l'Italie en Méditerranée.

Il s'agit d'une batterie cĂ´tière de gros calibre destinĂ©e Ă  dĂ©fendre l'espace compris entre l'isthme des Sablettes et la pleine mer. Sa situation lui permettait de croiser ses feux avec ceux de la batterie de Saint-Elme. PlacĂ©e Ă  une altitude de 196 mètres elle pouvait soumettre des vaisseaux ennemis Ă  un tire plongeant, ce qui lui confĂ©rait une redoutable efficacitĂ©[1].

L'armement d'origine se composait des éléments suivants :

  • 3 pièces de 24 cm ;
  • 8 pièces de 19 cm ;
  • 2 pièces de 16 cm.

En 1912, l'armement comprenait :

  • 4 pièces de 240 mm Ă  tir ;
  • 4 pièces de 19 cm ;
  • 2 pièces de 24 cm.

Une batterie annexe de six pièces de 95 mm a Ă©tĂ© construite Ă  proximitĂ© en 1899. Ă€ cette occasion l'aile droite reçut une carapace en bĂ©ton et son terre-plein d'artillerie fut remaniĂ©. Ce matĂ©riel fut transfĂ©rĂ© sur le front du nord-est durant la Première Guerre mondiale.

En 1933, Peyras fut transformĂ© en batterie de DCA avec quatre canons de 90 mm de marine sur affĂ»t fixe. Ă€ partir de 1943, les troupes d'occupation allemandes installèrent une batterie de Flak de six canons de 88 mm. Après la LibĂ©ration, la Marine nationale transforma le site en Ă©cole de lutte antiaĂ©rienne, en y installant les quatre canons allemands de 105 mm qui s'y trouvent encore aujourd'hui.

La batterie cessa d'être opérationnelle le . Elle constitue une des bases d'opérations du Commando Trépel jusqu'en 1967[1]. La Marine nationale, propriétaire du site, a entrepris sa restauration en 1997[2] et a confié à l'association GMC la conservation du musée.

Description

Caserne

La cour basse de la batterie est dĂ©fendue par un fossĂ© et un mur de fusillade crĂ©nelĂ©. Ă€ l’intĂ©rieur se dresse la caserne casematĂ©e conçue pour ĂŞtre Ă  l’épreuve de l’artillerie. Les quatre alvĂ©oles centraux Ă©taient destinĂ©s au logement de la troupe et l’alvĂ©ole de droite logeait les sous-officiers, l’alvĂ©ole de gauche les officiers. En 1880, le personnel Ă©tait de 29 canonniers et de 68 auxiliaires. Les alvĂ©oles sont couverts par des voutes en maçonnerie d'un mètre d’épaisseur, reposant sur des piĂ©droits de 1,68 m d’épaisseur. En 1906, afin d’amĂ©liorer la rĂ©sistance Ă  l’artillerie modernisĂ©e, le dessus de la caserne a reçu un cuirassement en bĂ©ton de près de trois mètres d’épaisseur totale.

Citerne

La citerne de rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie a une forme cylindrique. Elle est situĂ©e au milieu de la cour sous un regard circulaire, sa contenance est de 40 mètres cubes.

Magasin Ă  poudre

Le magasin Ă  poudre d’origine est complètement enterrĂ© sous le terre-plein de la batterie. Son accès se fait par la porte situĂ©e Ă  gauche de la caserne. Il mesure 16,44 mètres par 5,60 mètres.

Terre-plein supérieur

La batterie comporte deux ailes d’inĂ©gales longueurs disposĂ©es en angle. L’aile gauche, longue de 150 mètres, a conservĂ© un aspect proche de celui d’origine. Les pièces d’artillerie Ă©taient disposĂ©es sur des plates-formes sĂ©parĂ©es par les magasins-abris en maçonnerie qui subsistent. Ces ouvrages servaient de magasins Ă  munitions et protĂ©geaient les pièces contre les tirs d’enfilade. Les emplacements de tir ont Ă©tĂ© successivement modifiĂ©s pour permettre l'installation d'un canon de Flak 88 mm et deux canons de 105 mm sous coupole. L’aile droite, longue de 102 mètres, a Ă©tĂ© complètement remaniĂ©e avant la Première Guerre mondiale, afin d’offrir une meilleure protection Ă  l’artillerie modernisĂ©e. Sa disposition rectiligne est typique des batteries de cĂ´te construites en 1901. Les emplacements de tir sont sĂ©parĂ©s par des magasins de combat en bĂ©ton comportant une soute Ă  gargousses encordĂ©e entre deux soutes Ă  projectiles. La desserte des magasins et les mouvements de personnel se faisaient par le terre-plein arrière.

Canons

Pièce d'artillerie de la batterie de Peyras.

Les quatre canons en place provenaient de la rĂ©gion de Lorient. Ce sont des canons de Marine de 105 mm, modèle SKC 32 sous coupole blindĂ©e. Le pointage en site se fait manuellement, la rotation en azimut est motorisĂ©e mais elle est possible Ă  la main. Leur portĂ©e maximale est de 15 350 m.

Article connexe

Notes et références

  1. Plaquette du musée conçue par la Direction des Travaux Maritimes de Toulon.
  2. Batterie de Peyras sur Yaquoi
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.