Bataillon de quartier général du corps de réaction rapide européen
Le bataillon de quartier général du corps de réaction rapide européen a pour mission principale de soutenir le quartier général du corps de réaction rapide européen (ou Eurocorps) en temps de paix, pendant les exercices et en opérations réelles.
Bataillon de quartier général du corps de réaction rapide européen | |
Création | 1993 |
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Pays | France |
Allégeance | Europe |
Type | Bataillon du Train |
Rôle | Soutien au commandement |
Fait partie de | Corps de réaction rapide européen |
Garnison | Strasbourg |
Surnom | BQG CRR-E |
Installé au quartier Lizé, au Neuhof à Strasbourg, son effectif est de 430 hommes et peut atteindre plus de 500 hommes en opération de réaction aux crises et pour les conflits de haute intensité[1].
Composition
Le bataillon est composé d'un état-major et de trois compagnies multinationales :
- la compagnie de transport « Transport Company » (TPT Coy) ;
- la compagnie de montage de poste de commandement « Command Posts Company » (CP Coy) ;
- la compagnie de quartier général « Headquarters Company » (HQ Coy).
Toutes ces unités sont armées par du personnel des nations-cadre de l'Eurocorps : Allemands, Belges, Français, Espagnols et renforcées jusqu'en 2020 par des militaires polonais.
Le chef du bataillon (le « commander ») est désigné tour à tour parmi les nations-cadre hors Luxembourg.
Les détachements nationaux sont représentatifs des traditions militaires de leurs pays. Pour la France, il s'agit du 20e régiment du train créé par l'Empereur Napoléon Ier en 1804 et pour l'Allemagne du 861e bataillon de transport autrefois stationné à Achern.
Insigne régimentaire du 20e régiment du train (France). Insigne régimentaire du 861e bataillon de transport (Transportbataillon 861) (Allemagne).
Histoire du quartier Lizé
L'ensemble des bâtiments militaires, comprenant de nos jours le quartier Lizé (y compris la partie ouest) et le quartier Lyautey, fut construit entre 1907 et 1909 à la demande du XVe corps d'armée allemand en garnison à Strasbourg. Le , le 15e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Alsace (« Ober-Elsässisches Feldartillerieregiment Nr. 15 »), commandé par l'« Oberstleutnant » Moyzischewitz, s'installe dans la partie nord (actuel quartier Lyautey). Au sud (actuel quartier Lizé), c'est le 51e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Alsace (« Ober-Elsässisches Feldartillerieregiment Nr. 51 »), commandé par l'« Oberstleutnant » Fabarius, qui s'installe.
En 1913, le 15e régiment d'artillerie cédera sa place au premier groupe du 84e régiment d'artillerie de campagne de Strasbourg (« I. Abteilung des Straßburger Feldartillerie-Regiments Nr. 84 »), aux ordres de l'« Oberst » von Stumpff, pour y installer ses trois batteries.
Ces deux régiments garderont garnison dans cette enceinte jusqu'au Traité de Versailles. En 1919, l'imposante caserne des Artilleurs (ainsi appelée à l'époque), redevenue française, prend le nom de Lizé et ouvre ses portes simultanément aux 8e régiment de hussards et 2e régiment d'aviation de chasse. Ce dernier régiment s'installera en réalité sur deux quartiers, le premier au nord (quartier Lyautey) pour abriter son parc d'aviation, le second à l'est (quartier Guynemer) devenu depuis quartier Aubert de Vincelles, afin de pouvoir utiliser le terrain d'aviation du Polygone.
En 1929, le 8e régiment de hussards a quitté le quartier.
En 1933, l'entité de l'emprise militaire de Lizé est scindée en deux, la partie nord prend le nom de quartier Lyautey et le 3e régiment de hussards remplace le régiment d'aviation de chasse en s'installant sur l'ensemble des deux quartiers. En 1940, la garnison redevient allemande[2].
De 1945 à 1960, se succèdent dans ce quartier le 1er bataillon autonome du génie, suivi du 12e régiment du génie et enfin, après le départ de ce dernier pour l'Afrique française du Nord, de la compagnie de dépôt de ce dernier régiment[2].
Entre-temps, en 1947, la partie ouest du quartier Lizé est mise à la disposition du ministère de l'Éducation nationale, pour une durée de 18 ans. L'arrêté de cession définitif interviendra le [2].
Puis successivement la clé des lieux est passé au 1er régiment du génie de 1960 à 1976. De 1976 à 1984, au 406e bataillon de commandement et de soutien qui deviendra le 6e régiment de commandement et de soutien en 1977, de 1984 à 1985, au 62e groupe divisionnaire, de 1985 à 1991, au 5e régiment du matériel, de 1991 à 1993, au 1er régiment du génie voisin pour assurer la garde du quartier. Enfin à l'été 1993, le bataillon de quartier général de l'Eurocorps est créé et prend le quartier en compte[2].
Sources
Bibliographie
- Divers auteurs : Neuhof, un village aux portes de Strasbourg : Son âme, ses souvenirs, ses réalisations, Editions Coprur, Strasbourg 1996, 320 p. (ISBN 2-8420-8011-4)
- Edith Lauton et autres: Edouard Schimpf à Strasbourg, architecte d'une ville en renouveau. Sélection d'ouvrages à consulter au centre de documentation. Document réalisé par la Ville de Strasbourg. Strasbourg 2010