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Bataille de la place Muranowski

La bataille de la place Muranowski est une bataille entre les troupes de l’Union militaire juive (en polonais : Żydowski Związek Wojskowy, ŻZW) et les forces militaires du Troisième Reich, ayant lieu pendant le soulèvement du ghetto de Varsovie entre le 19 et le 22 avril 1943. Le combat entre les unités de pacification sous le commandement de Jürgen Stroop et les groupes des insurgés de ŻZW, dirigés par Paweł Frenkel, a eu lieu sur la place Muranowski (disparue aujourd’hui).

Bataille de la place Muranowski
Informations générales
Date du 19 au
Belligérants
ŻZWDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand

Soulèvement du ghetto de Varsovie

Selon les témoignages de deux combattants de Corps de sécurité (en polonais : Korpus Bezpieczeństwa) – Władysław Zajdler et Henryk Iwański – les combats, dans lesquels les troupes polonaises de Corps de sécurité ont participé, ont repris entre les 27 et 28 avril 1943.

Historique

Genèse

La plaque commémorant les combats de ŻZW sur la place Muranowski (rue Muranowska 1).
La place Muranowski, 1941.

Ă€ la suite de l’action de liquidation du ghetto de Varsovie, menĂ©e par les nazis en Ă©tĂ© 1942, environ 300 000 personnes ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©es au camp de concentration de Treblinka et y ont Ă©tĂ© tuĂ©es. Après cette action, le groupe des jeunes activistes juifs a fondĂ© les deux organisations militaires pour combattre les nazis: l’Organisation juive de combat (en polonais : Ĺ»ydowska Organizacja Bojowa, Ĺ»OB), liĂ©e au parti de gauche - Bund, et l’Union militaire juive (en polonais : Ĺ»ydowski ZwiÄ…zek Wojskowy, Ĺ»ZW), liĂ©e au Parti sioniste-rĂ©visionniste de droite.  Ă€ cause des divergences politiques, les organisations ne sont pas parvenues Ă  un accord et n’ont pas uni leurs forces (Ĺ»OB, qui a eu plus grand nombre des partisans, a proposĂ© que les rĂ©visionnistes le rejoignent, mais individuellement et non pas en tant qu’une organisation).

Selon Marek Edelman, à quelques jours du soulèvement du ghetto, une réunion a eu lieu entre les deux organisations militaires juives. ŻOB était représentée par Marek Edelma, Mordechaj Anielewicz et Icchak Cukierman. D’après Edelman, les combattants de ŻZW ont sorti leurs revolvers pour exiger la soumission des membres de ŻOB, ce qui a entraîné une bagarre et une fusillade entre les deux groupes, sans faire de blessé[1]. Finalement, par pragmatisme, les deux groupes se sont décidés à opter pour une coopération militaire limitée en divisant le territoire du ghetto en deux zones d’influence afin de le protéger en cas d'invasion des troupes allemandes[2].

Le fanion de l’Union militaire juive.

Les membres de ŻZW ont mené les actions militaires autour de l’ancienne place Muranowski, entre les rues Muranowska et l’ancienne rue Nalewki, dans le quartier Muranów (aujourd’hui, intersection des rues Stawki et Józef Lewartowski). Le siège du commandement de ŻZW se trouvait dans la rue Muranowska 7[3]. Les combattants de cette organisation se sont formés en trois groupes. Deux d'entre eux furent chargés de la défense des usines (« szopy ») situées en dehors du ghetto dans lesquelles travaillaient les prisonniers du ghetto. Le troisième groupe des combattants, le plus important, s’installe sur la place Muranowski, où 6 unités de 20 personnes défendent les maisons de la rue Muranowska (les numéros 1, 3, 5, 7-9 et 40)[4]. Leurs positions sont similaires de celles des combattants de ŻOB, qui défendent les rues Zamenhof, Miła, Gęsia et Nalewki[5]. Les troupes de ŻZW disposent d'un arsenal bien équipé en armes, situé dans la maison abandonnée de la rue Muranowska 7. Emanuel Ringelblum, un historien juif et un témoin oculaire d’événements, en était impressionné pendant la visite dans leur siège, ce qu’il a décrit plus tard dans son journal. Il a vu les nombreux types d’armes et a observé l’achat de l’armement par les combattants juifs[6] - [1].

Bataille de la place Muranowski

Le combat sur la place Muranowski a commencé par le début du soulèvement le 19 avril 1943, et a duré au moins trois jours. Selon le témoignage du soldat et commandant de ŻZW, Dawid Wdowiński, un drapeau bleu et blanc juif flottait sur le bâtiment de Muranowska 7, où se trouvait le siège du commandement de ŻZW.

D’après lui, le drapeau est resté à cet endroit jusqu’au cinquième jour du soulèvement[7]. Selon d’autres sources, dont Emanuel Ringelblum, Władysław Bartoszewski[8] et Alicja Kaczyńska[9] - [10] qui a décrit cet événement dans ses mémoires[11], il y avait deux drapeaux sur le bâtiment : un drapeau bleu et blanc d’Israël et un autre, blanc et rouge, de Pologne. L’existence de deux drapeaux a été aussi confirmée par le rapport de Jürgen Stroop[12] et par son codétenu, Kazimierz Moczarski dans le livre « Rozmowy z katem »[13].

La photographie du rapport de Stroop. Le titre en allemand : « Ceux bandits ont résisté ».

La première confrontation eut lieu le 19 avril au matin, lorsque les forces allemandes se sont approchées de la rue Nalewki. Les insurgés ont alors ouvert le feu avec des fusils et des mitrailleuses et ont repoussé l’ennemi dans l’après-midi. Pendant le combat, les commandants de ŻZW, Paweł Frenkel et Leon Rodal, portant les uniformes des officiers de la SS, se sont approchés aux soldats ukrainiens et les ont attaqués par surprise. Grâce à cette attaque, ils ont réussi à briser l'encerclement mis en place autour des unités juives, rétablissant ainsi la communication entre les unités[14]. Selon Kazimierz Iranek-Osmecki, futur chef du service de renseignements d’Armia Krajowa, les Allemands, ayant pris le point de retranchement de ŻOB dans la rue Gęsia à 16h, ont attaqué les unités de ŻZW sur la place Muranowski, dirigées par Paweł Frenkel[15].

Les maisons de la rue Muranowska 6-10 pendant l’insurrection de Varsovie en 1944.

La nuit du 19 au 20 avril, se tient un conseil de commandement du Ĺ»ZW. Il est dĂ©cidĂ© de rĂ©partir l’armement entre tous les combattants, pour que les armes ne tombent pas aux mains des Allemands[14]. Des combats violents ont Ă©tĂ© menĂ©s pendant les jours qui suivent. La stratĂ©gie des nazis consistait Ă  dĂ©truire les maisons, les incendier ou bombarder. Les insurgĂ©s ont utilisĂ© des passages secrets entre les maisons pour prendre les Allemands par surprise, mais en rĂ©sultat, ils ont perdu leur voie de communication et ils n’ont pu se contacter avec les autres que pendant la nuit. Le quatrième jour du combat, les troupes des combattants Ă  MuranĂłw ont Ă©tĂ© renforcĂ©es par le groupe des insurgĂ©s de Ĺ»ZW après la prise de l’atelier de brossiers (en polonais : szop szczotkarzy) de la rue ĹšwiÄ™tojerska par l’unitĂ© de l’arme blindĂ©e allemande[16]. Selon WdowiĹ„ski, le cinquième jour du soulèvement, sur le bâtiment du commandement dans la rue Muranowska il y a eu toujours le drapeau et les insurgĂ©s ont tirĂ© sur l’ennemi des fenĂŞtres.  

Le sort des troupes de ŻZW, combattant au centre du ghetto, après la perte du contact est en grande partie inconnue. Le 21 avril, une troupe de ŻZW a mené le combat dans les rues Franciszkańska et Miła. La partie des unités s’est retiré du ghetto et les combattants, avec l’aide de l’organisation polonaise « Miecz i Pług » (fr. Épée et Charrue) ont essayé de se déplacer de Varsovie à la forêt près d'Otwock. Cependant, ils ont été dénoncés aux Allemands par MiP (une organisation pénétrée par la Gestapo) et ils sont morts dans un combat sur le chemin d'Otwock[16] - [17]. La partie des combattants est restée dans le ghetto et a continué le combat. Le 2 mai 1943, ce groupe est passé du ghetto à l’appartement de la rue Grzybowska, où il a été encerclé et tué.

Relation de Władysław Zajdler

Selon la relation de Władysław Zajdler, pseudonyme Żarski, le 27 avril, dans les combats sur la place Muranowski, il a aussi participé l’unité militaire « W » de Corps de sécurité (en polonais : Korpus Bezpieczeństwa), dirigée par Henryk Iwański, pseudonyme Bystry, qui a compté 18 personnes. Des troupes sous le commandement de Władysław Zajdler « Żarski » et de Lejewski « Garbarz » ont aussi combattu dans cette unité[18]. D’après le témoignage de Zajdler, le 27 avril, les Polonais sont arrivés aux combattants par le tunnel en apportant des armes, de la munition et de la nourriture. Vu que les insurgés ont été complètement épuisés, les Polonais ont remplacé la troupe de ŻZW dirigée par Dawid Apfelbaum sur leur position entre les ruines dans la place Muranowski et la rue Nalewki (la rue Bohaterów Getta d’aujourd’hui) et ils ont contré une attaque des Allemands et des Lettons[19]. Comme le raconte Żarski:

"Le 26 avril 1943, un agent de liaison de ŻZW nous a informés que le commandant Dawid Moryc Apfelbaum avait blessé et demandait de l’aide sous forme des armes et de la munition. Les troupes juives ont récupéré l’accès au tunnel passant sous la rue jusqu’au sous-sol de la maison de la rue Muranowska 7, en dehors du ghetto. L’état-major de Corps de sécurité a ordonné d’organiser le passage de notre groupe de combat à la zone du ghetto. Le groupe devait prendre part au combat, repousser les nazis de la zone du tunnel et faire sortir les femmes et les enfants blessés dans le côté « aryen ». L’infanterie de la SS, disposant des deux chars de combat, a attaqué les combattants. Les grenades et les balles des guerriers polonais et juifs, combattant ensemble, se sont abattues comme une pluie. Les combattants ont réussi à repousser l’attaque des nazis et ils ont récupéré des armes allemandes[20]."

Dans des violents combats défensifs, durant du matin au soir, trois subordonnés d’Iwański mouraient : son frère et ses deux fils. Parmi les victimes, il y aurait aussi dix Juifs, y compi Dawid Apfelbaum. Les soldats survivants ont fait sortir Iwański et les 30 autres blessés par le tunnel[20] - [21]. Selon certaines sources, "ensemble avec ŻZW, il a combattu le Corps de sécurité sous le commandement du capitaine Iwański, qui a subi des pertes (entre autres, fils d’Iwański est tué)[1]".

Henryk IwaĹ„ski a dit aussi qu’il apportait les armes avec Corps de sĂ©curitĂ© pour Ĺ»ZW: "Nous apportions (...) les armes, la munition et les grenades entre les annĂ©es 1940 et 1943. En mars et en avril 1943, avant le dĂ©but du soulèvement, nous avons apportĂ© nombreux fusils et mitrailleuses, de la munition, plus d’une dizaine boĂ®tes des grenades « filipinka » (...) Pendant le soulèvement du ghetto, nos hommes, surtout les pompiers, membres de Corps de sĂ©curitĂ©, ont apportĂ© de la munition aux combattants juifs environ 20 fois[22]". La relation d’IwaĹ„ski a Ă©tĂ© confirmĂ© par l’agent de liaison entre Ĺ»ZW et Corps de sĂ©curitĂ©, Tadeusz Bednarczyk « Bednarz » qui Ă©tait censĂ© d’apporter personnellement l’armement aux Juifs[23].  

Controverses

Il existe des dĂ©saccords entre les historiens Ă  propos de la participation des Polonais de Corps de sĂ©curitĂ© au combat dans la place Muranowski du 27 avril 1943. Certains d’eux remettent en question la relation de WĹ‚adysĹ‚aw Zajdler « Ĺ»arski ». Selon Barbara Engelking et Jacek Leociak, aucune source ne confirme ce tĂ©moignage. De plus on sait que les troupes de Ĺ»ZW ont quittĂ© le ghetto avant le 27 avril. Selon ces historiens, Ă  moins que la relation ne soit pas fausse, Zajdler est tort sur la date ou le lieu du combat[24].

D’après Dariusz Libionka et Laurence Weinbaum, non seulement Zajdler, mais aussi Iwański a donné les informations fausses sur sa participation dans le combat du ghetto afin d’obtenir les privilèges propres aux combattants. Comme argument, ils rappellent que Zajdler a présenté sa relation en 1962, et le témoignage détaillé d’Iwański de 1948 ne contient pas les informations sur la bataille du 27 avril, sur la mort de sa famille ou sur le combat commun avec Zajdler. Libionka et Weinbaum, en invoquant les autres imprécisions (par exemple Corps de sécurité a été créé en automne 1943), estiment que les relations d’Iwański et de Zajdler sur le combat sont fausses[25] - [26]. Aussi, les auteurs remettent en question le fait d’arborer les deux drapeaux, juif et polonais, dans le ghetto. Selon eux, cette histoire est une belle légende qui n’est pas confirmée par les sources historiques fiables. Ils doutent aussi que Dawid Apfelbaum a vraiment existé[27].

Bataille dans le rapport de Stroop

La cinquième page du rapport de Stroop avec la description du combat sur la place Muranowski.

Les actions militaires sur la place Muranowski sont aussi décrites dans le rapport de 75 pages de Jürgen Stroop, général de la SS et de la police et commandant des troupes allemandes. Selon le rapport: "Le groupe principal des Juifs avec les bandits polonais, se sont retirés sur la place Muranowski déjà le premier ou le deuxième jour du combat. Là, ils sont réarmés par le groupe nombreux des bandits polonais. Ils ont décidé de se fortifier par tous les moyens possibles pour nous empêcher de pénétrer le ghetto. Sur le toit du bâtiment en béton, ils ont mis les deux drapeaux, juif et polonais, comme le signal du combat contre nous. Ces deux drapeaux ont été pris le deuxième jour de l’action pendant le raid du groupe de combat spécial. SS Untersturmführer Demke est mort au combat avec ces bandits." (le rapport de Stroop, avril 1943)[28] - [29] - [30] - [31].

Sous la date du 27 avril, JĂĽrgen Stroop a notĂ© les informations confirmant en partie la relation de Ĺ»arski. Il a dĂ©crit le combat des Allemands contre un large groupe des combattants juifs, restant dans les bâtiments du quartier MuranĂłw, situĂ©s en dehors du ghetto, adjacents Ă  son cĂ´tĂ© nord-est. Stroop a envoyĂ©-lĂ  les unitĂ©s sous le commandement de Diehl sur la base de la dĂ©nonciation qui a Ă©tĂ© apportĂ©e au commandement allemand. Les Allemands ont dĂ©couvert un groupe de 120 personnes, « bien Ă©quipĂ© en fusils, carabines et mitrailleuses », qui ont rĂ©sistĂ©. Dans le combat, « les 24 bandits ont Ă©tĂ© tuĂ©s et les 52 arrĂŞtĂ©s »[32]. Les combats ont durĂ© jusqu’au jour suivant. Stroop a Ă©crit: « (...) nous avons arrĂŞtĂ© les 17 Polonais, parmi eux deux policiers polonais qui devaient savoir de l’existence de cette bande. Pendant l’opĂ©ration, nous avons pris 3 fusils, 12 pistolets, une partie d’eux de calibre plus grand, 100 grenades polonaises, 27 casques allemands, pas mal des uniformes et des manteaux allemands, de la munition de mitrailleuses, 300 chargeurs de munitions, etc.  Le commandant des troupes d’assaut a eu la mission difficile, parce que beaucoup de bandits ont portĂ© les uniformes allemands, mais il s’est dĂ©brouillĂ© vite. Parmi les bandits qui ont Ă©tĂ© capturĂ©s ou tuĂ©s, il y avait quelques terroristes polonais que nous avons identifiĂ©s avec certitude. Aujourd’hui, nous avons dĂ©couvert et liquidĂ© l’un des fondateurs et leaders de l’organisation militaire juive polonaise » [33] - [34].

Commémoration

La bataille est commémorée par une plaque de MSI, mise sur le bâtiment de la rue Muranowska 1.

Références

  1. (pl) BereĹ›, Witold., Marek Edelman : ĹĽycie, po prostu, Warszawa, Ĺšwiat ksiÄ…ĹĽki, , 511 p. (ISBN 978-83-247-0892-5 et 8324708928, OCLC 230270350, lire en ligne)
  2. Dawid Wdowiński: And We Are Not Saved.. London: Allen, 1964, p. 80.
  3. Plac muranowski – miejsce bitwy w czasie powstania w getcie warszawskim, article du site szetl.org.pl
  4. Dawid Wdowiński: And We Are Not Saved.. London: Allen, 1964, p. 82.
  5. Maciej Kledzik, „Zapomniani żołnierze ŻZW”, „Rzeczpospolita” 18-04-2008
  6. Emanuel Ringelblum. „Kronika getta warszawskiego”, Czytelnik, Warszawa 1983.
  7. Dawid Wdowiński: And We Are Not Saved.. London: Allen, 1964, p. 94.
  8. cit. « Le 19 avril 1943. Sur l’une des maisons de la place Muranowski, les deux drapeaux ont flotté : l’une bleu et blanc et l’autre, blanc et rouge de Pologne. Vous vous souvenez de ces drapeaux ? Władysław Bartoszewski: Bien sûr. Ils ont été suspendus si haut que je les ai vu du tramway de Żoliborz (...). Le groupe d’assaut, sur l’ordre du général de la SS Jürgen Stroop, a attaqué les positions juives, et le 20 avril, après un combat acharné, a arraché les deux drapeaux. Stroop l’a décrit dans son rapport. » Aleksandra Klich et Jarosław Kurski, interview avec Władysław Bartoszewski, „Arcypolskie powstanie żydowskie”. „Gazeta Wyborcza”. Le 12 avril 2013
  9. Mosze Arens, „The changing memory:Who Defended The Warsaw Ghetto?”, The Jerusalem Post.
  10. Arens, Mosze., Flagi nad gettem : rzecz o powstaniu w getcie warszawskim, Wydawnictwo Austeria Klezmerhojs, 2011, 2011 (ISBN 978-83-61978-65-7 et 8361978658, OCLC 768759324, lire en ligne)
  11. Kaczyńska, Alicja., Obok piekła : wspomnienia z okupacji niemieckiej w Warszawie, Wydawn. "Marpress", (ISBN 83-85349-16-2 et 9788385349167, OCLC 29829176, lire en ligne)
  12. JĂĽrgen Stroop, Es gibt keinen jĂĽdischen Wohnbezirk in Warschau mehr!, Warschau 1943, p.5.
  13. Kazimierz Moczarski, „Rozmowy z katem”, Społeczny Instytut Wydawniczy „Znak” 2009.
  14. Dawid Wdowiński: And We Are Not Saved.. London: Allen, 1964, p. 95.
  15. Iranek-Osmecki, Kazimierz., Kto ratuje jedno zycie-- : polacy i zydzi, 1939-1945, Instytut PamieĚści Narodowej, , 390 p. (ISBN 978-83-7629-062-1 et 8376290622, OCLC 503299845, lire en ligne)
  16. Dawid Wdowiński: And We Are Not Saved.. London: Allen, 1964, p. 96.
  17. Barbara Engelking, Jacek Leociak: Getto Warszawskie. Przewodnik po nieistniejącym mieście.. Warszawa: IFiS PAN, 2001, p. 737.
  18. Władysław Zajdler. Wypad do getta. Fragment walk na placu Muranowskim.. „Za Wolność i Lud”. 8, 1962.
  19. Korboński, Stefan., Polskie Państwo Podziemne : przewodnik po Podziemiu z lat 1939-1945, Świat Książki, , 270 p. (ISBN 978-83-247-1033-1 et 8324710337, OCLC 325066089, lire en ligne)
  20. Stanisław Wroński, Maria Zwolakowa, „Polacy i Żydzi 1939–1945”. Książka i Wiedza, Warszawa 1971, p.192.
  21. Zapomniani żołnierze ŻZW | rp.pl
  22. Stanisław Wroński, Maria Zwolakowa, „Polacy i Żydzi 1939–1945”. Książka i Wiedza, Warszawa 1971 p.167.
  23. Relacja Bednarczyka w: Stanisław Wroński, Maria Zwolakowa, „Polacy i Żydzi 1939–1945”. Książka i Wiedza, Warszawa 1971 p. 167.
  24. Barbara Engelking, Jacek Leociak: Getto Warszawskie. Przewodnik po nieistniejącym mieście.. Warszawa: IFiS PAN, 2001, p. 746–747.
  25. Dariusz Libionka, Laurence Weinbaum. Pomnik Apfelbauma, czyli klątwa „majora” Iwańskiego. Prawdziwa i nieprawdziwa historia Żydowskiego Związku Wojskowego.. „Więź”. 4, 2007.
  26. Dariusz Libionka, Laurence Weinbaum. Deconstructing Memory and History: The Jewish Military Union (ZZW) and the Warsaw Ghetto Uprising.. „Jewish Political Studies Review”. 18, 2006.
  27. "Bohaterowie, hochsztaplerzy, opisywacze" - historia Żydowskiego Związku Wojskowego" recenzja książki Dariusz Libionki i Laurence Weinbauma "Bohaterowie, hochsztaplerzy, opisywacze".
  28. En allemand: „Die Hauptkampfguppe der Juden die mit polnischen Banditen vermengt war, zag sich schon in Laufe des 1. bzw. 2. Tages auf den sagen. Muranowskiplatz zurück. Dort war sie von einer grösseren Anzahl polnischer Banditen verstärkt worden. Sie hatte den Plan, mit allen Mitteln sich im Ghetto festeusetzen, um ein Eindringen unsererseits zu perhindern. Es wyrden die judische und die polnische Flagge als Aufruf zum Kampf gegen uns ohf einen Betonhaus gehist. Diese beiden Fahnen konnten aber schon am zweiten Tage des Einsatzes von einer besonderen Kampfgruppe erbeutet werden. Bei diesen Feuerkampf mit Banditen fiel SS Untersturmfuehrer Demke. Le rapport de Stroop en ligne dans la version oryginale allemande, p.5
  29. Le rapport de Stroop en ligne dans les versions allemande et anglaise.
  30. Raport Stroopa o likwidacji getta warszawskiego w 1943 r. „Biuletyn Głównej Komisji Badania Zbrodni Hitlerowskich w Polsce”, t. XI, 1960 p. 135-136.
  31. Stanisław Wroński, Maria Zwolakowa, „Polacy i Żydzi 1939–1945”. Książka i Wiedza, Varsovie 1971
  32. La première partie du rapport du 27 avril 1943, décrivant les combats dans le quartier Muranów, signée par Stroop
  33. La seconde partie du rapport du 27 avril 1943, décrivant les combats dans le quartier Muranów, signée par Stroop
  34. StanisĹ‚aw WroĹ„ski, Maria Zwolakowa, „Polacy i Ĺ»ydzi 1939–1945”. KsiÄ…ĹĽka i Wiedza, Warszawa 1971, p. 188, selon  B. Wysocka, „Raport Stroopa”. Biuletyn GĹ‚Ăłwnej Komisji Badania Zbrodni Hitlerowskich, XI 1960, p. 135-136

Bibliographie

  • Emanuel Ringelblum. „Kronika getta warszawskiego”, Czytelnik, Varsovie 1983.
  • JĂĽrgen Stroop (1943), Es gibt keinen jĂĽdischen Wohnbezirk in Warschau mehr!
  • JĂĽrgen Stroop, Ĺ»ydowska dzielnica mieszkaniowa w Warszawie juĹĽ nie istnieje! Varsovie: Instytut PamiÄ™ci Narodowej, 2009, (ISBN 978-83-7629-065-2).
  • Dawid WdowiĹ„ski (1963), And we are not saved. Londres: Allen.
  • Chaim Lazar, „Muranowska 7. The Warsaw Ghetto rising”. Masada, Tel Awiw 1966.
  • Kazimierz Iranek-Osmecki, „Kto ratuje jedno ĹĽycie... Polacy i Ĺ»ydzi 1939–1945”, Londres: 1968. Deuxième Ă©dition IPN, 2009, (ISBN 978-83-7629-062-1).
  • D. Libionka, L. Weinbaum (2007), Pomnik Apfelabuma, czyli klÄ…twa „majora” IwaĹ„skiego. – Więź, kwiecieĹ„ 2007, p. 100–111.
  • D. Libionka, L. Weinbaum (2011), Bohaterowie, hochsztaplerzy, opisywacze. Varsovie: Stowarzyszenie Centrum BadaĹ„ nad ZagĹ‚adÄ… Ĺ»ydĂłw. (ISBN 978-83-932202-8-1).
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