Bataille de Ngasaunggyan
La bataille de Ngasaunggyan est un affrontement d'importance historique majeure, qui a mis aux prises en 1277 dans le Royaume de Dali (actuelle province du Yunnan, en Chine) l'armée birmane du roi de Pagan Narathihapati et les Mongols.
Armée mongole | Armée birmane |
Nassir-eddin[1] | Narathihapati |
12 000 | 20 000 120 éléphants |
inconnues | élevées |
Premières invasions mongoles en Birmanie
Batailles
Bataille de Ngasaunggyan • Bataille de Bhamo • Bataille de Pagan
En 1253, ceux-ci avaient abattu le Royaume de Dali, qui jouait le rôle d'état tampon entre la Chine et le Royaume de Pagan. En 1271, au moment de proclamer la dynastie Yuan, Kubilai Khan avait fait demander à Narathipathi, comme aux autres souverains d'Asie du Sud-Est, de lui payer tribut. Le roi avait refusé et deux ans plus tard, à la seconde visite des envoyés mongols, il les avait même fait exécuter. En 1274, les mongols avaient transformé le Royaume de Dali en province chinoise, mais semblaient devoir en rester là . Narathihapati prit l'offensive en 1277.
La présence d'éléphants de guerre terrifia les chevaux des mongols, mais le général Khudu (Qutuq) ordonna à ses soldats de les cribler de flèches. Blessés, les éléphants s'emballèrent, écrasant tout sur leur passage et désorganisant complètement l'armée birmane, qui subit une lourde défaite. Khudu fut blessé et les mongols ne poussèrent pas leur avantage, pour cette raison ou à cause de leurs propres pertes.
Après une nouvelle défaite à la bataille de Bhamo en 1283, Narathihapati fut assassiné par un de ses fils en 1287 ; la même année les Mongols s'emparèrent de sa capitale et mirent sur son trône un souverain fantoche, Kyawswa, marquant la fin effective du Premier Empire birman.
La bataille a été connue en Europe grâce aux récits de Marco Polo dans le Devisement du monde. Il en fait une description vivante, sans doute à partir de ce qu'il en avait lui-même entendu dire à la cour de Kubilai Khan.
Voir aussi
Notes et références
- Marco Polo, ch. 122. -- D'Ohsson, Histoire des Mongols, tome 2, p. 443 (livre III, ch. III : « Nassir-ud-din ordonna à ses troupes de mettre pied à terre et fit conduire les chevaux dans la foret » etc). -- Régulièrement confirmé par les commentateurs du Livre de Marco Polo : Pauthier, Le livre de Marco Polo, t. 2, p. 241 ; Yule, The Book of Ser Marco Polo, t. 2, p. 104 ; Charignon, Le livre de Marco Polo, t. 2, p. 241 ; Ménard, Le Devisement du Monde, t. 4, p. 124.