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Bataille de Florange

La bataille de Florange se déroula lors de la chouannerie à Pluvigner, dans les bois de Florange.

Bataille de Florange
Description de cette image, également commentée ci-après
Pluvigner, gravure de Thomas Drake, 1860.
Informations générales
Date
Lieu Pluvigner
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
RĂ©publicains Chouans
Forces en présence
400 hommes250 Ă  500 hommes
Pertes
inconnues2 Ă  4 morts
3 à 9 blessés

Chouannerie

CoordonnĂ©es 47° 46′ 00″ nord, 3° 01′ 00″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Florange
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Bataille de Florange
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Bataille de Florange

La bataille

3 000 Chouans sont rassemblĂ©s Ă  Pluvigner sous le commandement de Georges Cadoudal, cependant ce dernier renvoie le gros des troupes, sans doute moins aguerries et ne garde avec lui que les 500 hommes de sa division[1].

Le 5 juin, les RĂ©publicains de l'adjudant-gĂ©nĂ©ral Josnet, après avoir vaincu Guillemot Ă  Plaudren, se portent sur Pluvigner. Les Bleus sont au nombre de 4 000 selon une lettre du ComitĂ© chouan du Morbihan aux chefs de canton datĂ©e du 11 juin, cependant ce nombre est peut-ĂŞtre exagĂ©rĂ©, une semaine plus tĂ´t Josnet n'avait que 400 hommes Ă  Plaudren[1].

Les troupes républicaines, divisées en deux colonnes, attaquent aux bois de Floranges, mais les Chouans ont élevé des fortifications. Quinze hommes menés par Jean Rohu défendent le premier avant-poste, ils résistent un temps, puis se replient avec perte de 2 morts et 9 blessés[1].

« De Bignan, on nous fit venir Ă©tablir un camp au bois de Florange en Pluvigner, oĂą nous nous trouvâmes rĂ©unis près de 3 000 hommes; mais au bout de quelques jours on licencia ceux des autres divisions, et il n'y resta qu'environ 500 hommes de celle de Georges. PrĂ©venus par M. de Francheville que les troupes de Vannes devaient venir nous attaquer, notre colonel nous fit faire des dispositions de dĂ©fense et, nous ayant placĂ©s sur les diffĂ©rents points qui aboutissaient au camp, il me chargea de dĂ©fendre le chemin qui y conduisait chez le garde de la forĂŞt. Je fis en consĂ©quence couper des fascines et les placer en travers dans le passage, et secondĂ© par les quinze hommes qu'on m'avait donnĂ©s, j'attendis l'apparition de l'ennemi. Comme nous nous trouvions derrière un coude de chemin, il arriva tout près de nous avant que nous pussions le voir. Ă€ mon commandement de feu! qui fut exĂ©cutĂ© par tous les hommes du poste, les Bleus jetèrent un cri Ă©pouvantable et plusieurs tombèrent, entre autres l'officier qui marchait en tĂŞte. Leur colonne fit un mouvement en arrière et nous les perdĂ®mes de vue pour un instant; mais, au lieu de les charger, attendu notre petit nombre, nous nous contentâmes de garder notre position: ils se glissèrent dans le bois et de droite et de gauche ils nous tiraient derrière nos fascines, et après avoir eu neuf blessĂ©s et deux tuĂ©s, je fus contraint de me retirer. Ă€ la sortie du bois, je rencontrai Georges qui me fit conduire mes blessĂ©s au village du Minoret, en Pluvigner, oĂą ils furent traitĂ©s et guĂ©ris par M.CoĂ«lan, officier de santĂ©, natif de Vannes. Nous couchâmes ensemble, dehors, dans un pailler, au village de RosordouĂ©, et le matin je fus rĂ©veillĂ© par les secousses que me donnait mon colonel, sur le cou duquel j'avais roulĂ©, tant mon sommeil Ă©tait agitĂ©[2]. »

— Mémoires de Jean Rohu

Les pertes

Cadoudal ordonne la retraite, les Chouans se replient sur ResordouĂ©, en Pluvigner, selon François Cadic, ils ont perdu 60 hommes et 150 RĂ©publicains ont Ă©tĂ© tuĂ©s[1]. Selon l'abbĂ© Richard, les Chouans n'ont eu que 4 morts et 3 blessĂ©s, contre 150 morts pour les Bleus[1]. D'après une lettre des officiers chouans Boutouillic, Le Mercier et Syrus, datĂ©e du 11 juin et adressĂ©es aux chefs de cantons, les RĂ©publicains Ă©taient 4 000, et les Chouans 250, les premiers ont perdu 150 hommes, tant tuĂ©s que blessĂ©s et les second ont 2 tuĂ©s et 5 blessĂ©s[3]. Jean Rohu commande l'avant-garde lors du combat, il Ă©crit dans ses mĂ©moires avoir perdu 2 hommes tuĂ©s et 9 blessĂ©s sur les 15 combattants qu'il avait avec lui[2].

« La Nation, dans l'intention de surprendre les chouans dans le bois de sapin, s'est rassemblée de toutes parts et après plusieurs attaques l'avantage a été du côté des Chouans qui ont eu seulement 4 tués et 3 blessés, et pour le petit moins les sans-culottes ont perdu 150 des leurs, non compris les blessés[1]. »

— Abbé Richard

« Au bois de Floranges, 4,000 Républicains ont attaqué 250 des nôtres. Deux colonnes seulement ont pénétré dans la taille après avoir été repoussées. La République y a fait une perte de 150 hommes, tant tués que blessés. Nous y avons perdu deux hommes, cinq ont été blessés. Depuis le commencement de la guerre, nous avons mis, dans ces parages, au moins trois cents hommes hors de combat[3]. »

— Lettre des officiers Boutouillic, Le Mercier et Syrus aux chefs de cantons, le 11 juin 1795.

Bibliographie

Références

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