Bataille de Dibaltum
La bataille de Dibaltum a opposé un détachement de l'armée romaine et une armée de guerriers goths, huns et alains vers novembre 377. Celle-ci s'est déroulée à l'extérieur de la ville de Dibaltum en Thrace et s'est conclue par une victoire de l'armée gothique.
Date | apr. J.-C. |
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Lieu | Dibaltum |
Issue | Victoire gothique |
Empire romain d'Occident Empire romain d'Orient | Goths, Huns et Alains |
Barzimer | Inconnu |
Inconnu | Inconnu |
Anéantissement des troupes romaines | Pertes importantes |
Batailles
Bataille de Marcianopolis · Bataille des Saules · Bataille d'Andrinople (378)
Sources
L'historien et militaire romain Ammien Marcellin, contemporain de la bataille, l'a relatée au livre XXXI de son Res Gestae[1].
DĂ©roulement de la bataille
Avant la bataille
Après la bataille des Saules, l'armée romaine, qui est en situation d'infériorité numérique, reprend l'initiative. Celle-ci met à profit le coup d'arrêt donné à l'avancée des Goths pour fortifier les cols qui traversent les monts Hémus et bloquer les cinq principales routes vers le Sud. Son objectif est d'empêcher l'avance de l'armée adverse dans une zone au nord des Balkans et dos au Danube avant l'hiver, afin de l'affaiblir grâce au manque de nourriture disponible dans la campagne dévastée[2].
À la fin de l'automne, l'armée gothique est cependant renforcée par une armée de Huns et d'Alains en quête de pillage. Cette nouvelle conduit l'armée romaine à se retirer des cols, qu'elle estime ne plus être en mesure de tenir face à des adversaires désormais trop supérieurs en nombre[2].
Pendant la bataille
Au cours du repli de l'armée romaine, un détachement commandé par le tribun des scutaires Barzimer installe son camp sous les murs de Dibaltum, ville au carrefour de plusieurs routes au sud des monts Hémus. Ce détachement est constitué de cavaliers lourds et de fantassins, comprenant notamment une unité de Cornuti[2].
Le détachement est surpris en terrain découvert par les Goths[3]. Barzimer contre-attaque avec des soldats ayant pu s'armer et contient l'armée adverse pendant quelque temps en infligeant de lourdes pertes à l'armée gothique selon Ammien Marcellin[1]. Bien qu'ayant garanti ses flancs, il est cependant encerclé par une réserve de cavalerie gothique qui semble avoir anéanti l'armée romaine[3].
Selon l'historien Philippe Richardot, la tactique des Goths d'épuiser l'armée romaine dans un combat frontal d'infanterie avant de les envelopper par les ailes avec des cavaliers « est une répétition d'Andrinople à une échelle moindre »[3].
Notes et références
- (la) Ammien Marcellin, Res Gestae, vol. 31 (lire en ligne), chap. VIII
- Peter Heather, Rome et les Barbares, Paris, Alma Editeur, , 631 p. (ISBN 978-2362792311), p. 210-212
- Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine 284-476, Paris, Economica, , 408 p. (ISBN 978-2717848618), p. 305
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (la) Ammien Marcellin, Res Gestae, vol. 31 (lire en ligne), chap. X.
- Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine 284-476, Paris, Economica, , 408 p. (ISBN 978-2717848618), p. 305.
- Peter Heather, Rome et les Barbares, Paris, Alma Editeur, , 631 p. (ISBN 978-2362792311), p. 210-212.