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Bataille d'Old Byland

La bataille d'Old Byland opposa le royaume d'Écosse et le royaume d'Angleterre le . Elle est aussi appelée bataille de Byland Moor ou bataille de Byland Abbey.

Bataille d'Old Byland
Informations générales
Date
Lieu Scawton Moor (Yorkshire)
Issue Victoire écossaise décisive
Forces en présence
inconnuesinconnues
Pertes
inconnuesélevées

Première guerre d'indépendance de l'Écosse

Batailles


CoordonnĂ©es 54° 13′ 37″ nord, 1° 09′ 32″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Angleterre
(Voir situation sur carte : Angleterre)
Bataille d'Old Byland
GĂ©olocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Bataille d'Old Byland

L'instabilité politique en Angleterre en 1322

Depuis leur grande victoire à la bataille de Bannockburn en 1314, les Écossais mènent des raids dans le Nord de l'Angleterre. La ville de Berwick-upon-Tweed est prise en 1318 et les Écossais arrivent aux portes d'York en . Édouard II d'Angleterre n'arrive pas à mettre fin à ses attaques d'une part car il refuse de reconnaître Robert Bruce comme roi d'Écosse et d'autre part car il est en permanence en conflit avec la fronde des barons menée par son cousin Thomas de Lancastre.

La trêve négociée à la Noël 1319 expire en et les raids écossais recommencent. Les Écossais pillent Hartlepool, Richmond et Darlington. Lancastre, qui est en rébellion contre le roi, ne réagit pas et s'enferme au château de Pontefract. Édouard II ordonne à son lieutenant dans le Nord, Andrew Harclay, de concentrer ses efforts à battre les barons avant de se consacrer à repousser les Écossais. Harclay bat Lancastre à la bataille de Boroughbridge le . Lancastre et ses alliés sont capturés et exécutés sans procès sur ordre du roi.

Édouard a désormais pris sa revanche sur les barons qui avaient fait exécuter son favori Piers Gaveston en 1312. L'opposition abattue, le roi devient le maître incontesté du royaume : au Parlement de York, en , Édouard publie une loi qui abroge les Ordonnances de 1311 qui limitaient son pouvoir. Le roi n'est plus soumis à la volonté du Parlement, et les hauts seigneurs, les prélats et les Communes doivent endurer la loi royale en silence.

La campagne d'Édouard II

Débarrassé des problèmes internes, Édouard tourne son attention vers l'Écosse. Mais au moment où il commence à faire avancer son armée en , Robert Bruce est plus que prêt. Il retire son armée au-delà de la rivière Forth et emporte avec lui tous les vivres. Dans le Lothian les Anglais n'auraient trouvé qu'une vache boiteuse, ce qui fait dire au comte de Surrey :

« Il s'agit sans doute du bœuf le plus cher que j'ai jamais vu. Il a sûrement coûté mille livres et plus ! »

La campagne militaire d'Édouard est décrite ainsi dans Scalacronica :

« Le roi marcha sur Édimbourg, mais à Leith sont survenues une telle maladie et une telle famine sur les fantassins de cette grande armée, qu'ils furent obligés de battre en retraite pour trouver de la nourriture ; c'est à ce moment-là que le cheval léger du roi fut abattu par James de Douglas. Aucun soldat n'osa quitter le corps principal de l'armée pour chercher de la nourriture dans les fourrages, les Anglais étaient si harcelés et si usés par le combat qu'avant qu'ils n'arrivent à Newcastle, il y avait une telle peste dans l'armée faute de nourriture, qu'ils furent obligés de se disperser. »

Invasion Ă©cossaise

Pour se venger, les Anglais détruisent Holyrood Abbey. Cependant, la retraite forcée a un mauvais effet sur le moral des troupes semblable à celui des soldats anglais après la déroute de Bannockburn. Les craintes sont partagées au sein de l'état-major anglais car une retraite anglaise signifie qu'une attaque écossaise est imminente.

Bruce, qui poursuit les Anglais, traverse le Solway Firth, rassemble des troupes supplémentaires en Argyll et pénètre dans le Yorkshire. Après son retour d'Écosse, Édouard s'établit avec son épouse Isabelle de France à l'abbaye de Rievaulx. À sa grande surprise, les Écossais s'en approchent dangereusement à la mi-octobre. Édouard ordonne à son cousin le comte de Richmond de repousser cette attaque. Ce dernier s'établit près de l'abbaye de Byland.

Pour le déloger de sa position stratégique, Bruce lance une charge sur l'armée anglaise afin qu'elle le poursuive en dehors de la colline. Cela permet à une petite force écossaise qui s'était cachée d'enfoncer l'arrière de l'armée de Richmond. Ce dernier est fait prisonnier tandis que ceux qui tentent de s'enfuir sont tués dans la mêlée.

Vers la paix

Alarmé par cette situation, Édouard se retire en toute hâte à Londres en abandonnant ses effets personnels. Bruce se retire quant à lui en Écosse.

Cette dĂ©bâcle convainc Andrew Harclay que l'Angleterre ne peut remporter cette guerre, du moins pas avec Édouard II comme roi[1]. Il dĂ©cide donc d'entrer en pourparlers avec les Écossais Ă  l'insu de son suzerain[2]. Le , il signe un traitĂ© de paix avec Robert Bruce Ă  Lochmaben[2]. L'Écosse est reconnue indĂ©pendante, Robert doit payer 40 000 marcs aux Anglais et s'engage Ă  marier son hĂ©ritier avec la candidate que lui proposera le roi Édouard[3]. Après ce traitĂ©, Harclay ne peut guère s'attendre Ă  la clĂ©mence royale. Pour autant, ses actions ne sont pas nĂ©cessairement le produit de machinations politiques : il est possible qu'il ait simplement cherchĂ© la meilleure façon de sortir l'Angleterre d'une situation difficile[3]. Harclay est arrĂŞtĂ© le sur ordre du roi, dĂ©pouillĂ© de ses titres et charges et exĂ©cutĂ© quelques jours plus tard.

Édouard négocie cependant une nouvelle trêve de treize ans avec Bruce le . La paix entre l'Angleterre et l'Écosse ne sera signée qu'en 1328 lors du traité d'Édimbourg-Northampton.

Références

  1. Haines 2003, p. 167-168.
  2. Phillips 1972, p. 229.
  3. Barrow 1965, p. 351-352.

Sources

  • Barbour, John, The Bruce, trans. A. A. H. Douglas, 1964.
  • Gray, Sir Thomas, Scalicronica, trans. H. Maxwell, 1913.
  • The Lanercost Chronicle, trans. H. Maxwell, 1913.
  • Barrow, G. W. S. Robert Bruce and the Community of the Realm of Scotland, 1964.
  • Barron, E. M. The Scottish War of Independence, 1934.
  • Scammel, J., Robert I and the North of England, in The English Historical Review, vol. 73, 1958.
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