Barthélemy de Caix

Sophie de France en 1748, par Jean-Marc Nattier.

Barthélemy de Caix, naît de François-Joseph de Caix (fin XVII^e siècle– mi XVIII^e siècle), musicien de l'orchestre de Lyon. Il est l'aîné d'une famille de cinq enfants, tous joueurs de viole dont, Marie-Anne Ursule (1715–1751) et Paul (1717– ?) qui lui, préfère Lyon. La famille suit le père à Paris vers 1730, qui entre à la chapelle royale et de chambre de Louis XV. Avec son père, il se produit en concert à Marly en 1738[1]. La même année, avec son frère Paul, il retourne à Lyon, puis revient à Paris en 1745[2]. Le Mercure de France rapporte le concert du 16 septembre 1746, où il joue.

Barthélemy, comme son père, enseigne l'instrument. Dans les années 1740, il a pour élève M^me Sophie, qui apprend le pardessus de viole, instrument de salon[3] destiné aux femmes et pratiqué uniquement en France[4], se tenait sur les genoux ce qui évitait la position sur le bras du violon ainsi que la position de la basse de viole... Il fait éditer un livre destiné à deux instruments qu'il dédie à la princesse : « VI Sonates pour deux pardessus de viole à cinq cordes, violons et basses de viole..., opus 1 »[1] composées vers 1745 et publiées vers 1750, à Paris et Lyon (chez Madame Boivin et le Clerc)[5].

C'est peut-être lui qui est listé dans l'Almanach musical en tant que professeur de pardessus et de violoncelle de 1775 à 1789[2].

Son lien de parenté avec les Caix d'Hervelois est obscur, peut-être Louis de Caix est-il frère aîné du père de Barthélemy[1].

Page de titre des « 6 Sonates pour 2 pardessus de viole, op. 1 », éditées vers 1750.

Un pardessus de viole datant d'environ 1750.

Les sonates, composées au milieu de siècle, juxtaposent une variété de styles et même proposent une fusion des manières française et italienne. La sonate II, s'inspire de Pergolèse dans son Andante et enchaîne avec un tambourin bien français. La sonate III commence comme un concerto grosso à la Haendel et suivi d'une délicate sarabande. La sonate se termine avec un rare mouvement superposant une Pantomime française à
, chantée par le premier dessus, alors que le second dessus se charge d'un mouvement perpétuel à l'italienne, battu à
[6].

VI Sonates pour 2 pardessus de viole, op. 1 (c. 1745 ; pub. c. 1750)

• Six sonates pour deux pardessus de viole - Duo Guersan : Tina Chancey et Catharina Meints, pardessus de viole Louis Guersan 1740 et 1745 (février 1995, Dorian DIS-80150 / Dorian Sono Luminus) (OCLC 37033203)

• Lionel de La Laurencie, « Les De Caix et les De Caix d'Hervelois », Guide Musical, Paris, vol. 61, n^os 29-30,‎ 17-24 juillet 1910, p. 528–530 (lire en ligne)
• Marcelle Benoit (dir.), Dictionnaire de la musique en France aux XVII^e et XVIII^e siècles, Paris, Fayard, 1992, XVI-811 p. (ISBN 2-213-02824-9, OCLC 409538325, BNF 36660742), p. 100.
• (en) Tina Chancey, « Gender, Class, and Eighteenth-Century French Music: Barthélemy de Caix's "Six Sonatas for Two Unaccompanied Pardessus de Viole" » dans Journal of the Viola da Gamba Society of America, n^o 33 (1996), p. 47–78 et n^o 34 (1997), p. 47–64.
• (en) Tina Chancey, « Six sonates pour deux pardessus de viole », p. 1–6, Dorian DIS-80150, 1997 (OCLC 37033203).
• (en) Tina Chancey, Gender, class, and eighteenth-century French music: Barthelemy de Caix's "Six Sonatas for Two Unaccompanied Pardessus de Viole", an essay, edition and recording, (thèse de doctorat), Cincinnati, The Union Institute Graduate School, 1997, 171 p. (OCLC 959028279)
• (en) Julie Anne Sadie, « Caix, de : (3) Barthélemy de Caix [le fils, l’aîné] », dans Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, vol. 29, Londres, Macmillan, 2001, 2^e éd., 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
• (en) Tina Chancey, « Barthélemy de Caix, the pardessus de viole, and the politics of virtuosity », Journal, Stiftung Kloster Michaelstein (printemps 2015) [lire en ligne]

• Michel Corrette

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