Barrage hydroélectrique d'Édéa
Le barrage hydroélectrique d'Édéa est la plus vieille centrale hydroélectrique du Cameroun. Implantée sur la Sanaga dans la ville d'Édéa, la centrale hydroélectrique d'Édéa a une capacité de 276,4 MW. Elle alimente le réseau interconnecté Sud.
Pays | |
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Région | |
Nom (en langue locale) |
Barrage hydroélectrique d'Édéa |
Coordonnées |
3° 48′ 41″ N, 10° 07′ 45″ E |
Cours d'eau |
Vocation |
production électrique |
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Date de mise en service |
1954 |
Nombre de turbines |
3 |
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Puissance installée |
276,4 MW |
Production annuelle |
1 951 GWh () |
Facteur de charge |
81 % |
Historique
La construction progressive de la centrale hydroélectrique d’Edéa fut entamée dans les années 1950 avant l’indépendance du Cameroun[1]. Le barrage fut inauguré le 5 février 1954[2]. La centrale Édéa I, inaugurée en 1954 en même temps que le barrage, comportait à l’origine deux groupes de 11 MW ; elle a été complétée par l’équipement de 1955 à 1958 de la centrale d’Edéa II comportant 6 groupes de 20,8 MW chacun ; parallèlement un troisième groupe de 11 MW était installé à Edéa I, pour permettre l’alimentation en énergie électrique des installations d’électrochimie que la société ALUCAM venait de mettre en service à Edéa. Ultérieurement, la centrale d’Edéa a été étendue grâce à l’équipement par étape entre 1966 et 1976 par ENELCAM d’abord et SONEL par la suite de la centrale d’Edéa III (cinq groupes de 20,8 MW chacun)[3].
Construction
Construit dans les années 1950, la sécurité du déversoir n'était plus assurée en 2008 avec un risque élevé d'importantes pertes énergétiques de la centrale hydroélectrique. En décembre 2008, un contrat entre AES Sonel et la société allemande DSD NOELL GmbH a été signé pour construire un nouveau déversoir à 6 m en aval de l'axe de l’ancien barrage. Le contrat de prestation intégrait la conception, la fabrication et le montage de 6 vannes radiales du déversoir à moteur hydraulique, chacune de 18 m de large et 7,5 m de haut, d'un ensemble de batardeaux, d'un portique de levage au niveau du déversoir pour l’utilisation des batardeaux et pour la maintenance des vannes radiales, de 6 ponts en acier pour l'accès au déversoir et d'un système de contrôle local et à distance[4]. Cette réhabilitation a permis d'augmenter la capacité de la centrale de 4 MW, la portant de 263 à 267 MW[5].
Situation
Lagdo (72 Mw) |
Centrales hydroélectriques existantes |
Centrales hydroélectriques en projet |
(192 Mw) Capacités installées (en Mégawatts) |
Philatélie
En 1953, peu avant l'inauguration, la République française émet un timbre de 15 F intitulé « Barrage d'Édéa »[6].
Références
- « Le barrage hydorélectrique d'Edéa : La vieille dame », sur eneocameroon.cm (consulté le )
- Éditions Chronique, Chronique du XXe siècle, Éditions Chronique, , 1438 p.
- Nos activités - Production, Eneo.
- « Edea, Cameroun - Centrale hydroélectrique », sur dsd-noell.com (consulté le )
- Gabriel Tchatat/PNUD, « Rapport final - Cameroun - Contribution à la préparation du rapport national pour la formulation du livre blanc régional sur l'accès universel aux services énergétiques intégrant le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique », sur www.se4all.org, , p. 42
- no PA43, Timbres des colonies françaises, t. 2, 2e partie, Yvert&Tellier, 2017, p. 270
Voir aussi
Bibliographie
- Martin-René Atangana. Capitalisme et nationalisme au Cameroun: au lendemain de la seconde guerre mondiale (1946-1956). Publications de la Sorbonne, 1998 - 307 p.
- Jacques Girod (dir.). L'énergie en Afrique: la situation énergétique de 34 pays de l'Afrique subsaharienne et du Nord. Karthala Éditions, 1994 - 467 p.
- Serge Alain Godong. Implanter le capitalisme en Afrique: bonne gouvernance et meilleures pratiques de gestion face aux cultures locales. Karthala Éditions, 2011 - 231 p.
- M. F. Vallet, FAO. Intensification de la gestion des petits plans d'eau en Afrique francophone. FAO. 1993 - 58 p.