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Barbed Hula

Barbed Hula (en français : Hula Barbelé) est une vidéo d'art créatif créée et réalisée par Sigalit Landau. Cette vidéo a été diffusée pour la 1re fois à la télévision sur la chaine Arte dans l'émission Arte Video Night en 2009-2010.

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Vidéo

Cette vidéo, de courte durée, a été tournée en 2000. Elle représente Sigalit Landau en personne, entièrement nue, en train de faire du Hula hoop avec, au lieu d'un cerceau, un fil de fer barbelé en forme de cerceau. Cette vidéo a été tournée sur une plage au sud de Tel-Aviv.

DĂ©cryptage

D’emblĂ©e, c’est la rĂ©fĂ©rence religieuse qui marque dans la vidĂ©o. L’image forte de Sigalit Landau pratiquant nue duHula hoop en fil barbelĂ© sur une plage israĂ©lienne renvoie aux pratiques sacrificielles des origines des religions tel que les rituels, les stigmates, les propitiations ainsi que les marquages indĂ©lĂ©biles. L’artiste et performeuse d’origine israĂ©lienne se place ici sans conteste dans une lignĂ©e du body art cĂ©rĂ©monial-cathartique des annĂ©es 1960 et 70 Ă  la Marina Abramovic, Gina Pane ou les actionnistes viennois. La reprĂ©sentation du corps violentĂ© ou profanĂ© comme expiation possible des corruptions de la sociĂ©tĂ© contemporaine. Mais chez Sigalit Landau, le pathos inhĂ©rent aux formes de ses aĂ®nĂ©s est ici refoulĂ© par un rapprochement subversif de deux motifs antagonistes : la danse rock 'n' roll profane et le sacrĂ© de l’icĂ´ne sacrificielle comme si elle essayait de nous faire passer un message tel que : « Rock my religion. Twist again in Jerusalem. Â». HabituĂ©e aux spectaculaires mises en scène (comme cette parade cĂ©lĂ©brative mais tragique prenant comme sujet La Petite marchande de prose d’Andersen, oĂą elle transformait une bĂ©tonneuse en gĂ©ante boĂ®te Ă  musique mobile ; ou cette impressionnante reconstitution d’une terrasse de Tel-Aviv, d’oĂą l’on contemplait un infernal verger fruitier d’après la guerre), Sigalit Landau se plaĂ®t Ă  mĂ©langer la douleur et le sublime, la grâce et le sordide, naturalisme et chaos moderniste. De par ses origines, on ne s’étonnerait pas par ailleurs que l’artiste soit sensible Ă  la notion de frontière. Dans cette perspective, le barbelĂ© est emblĂ©matique du double mouvement (voire, sans mauvais jeu de mots, du double tranchant) opĂ©rĂ© par tout bornage gĂ©ographique : Ă  la fois figure de la protection et de la rĂ©pression (la prairie, l’asile, mais aussi le check-point ou le camp de concentration). Le barbelĂ©, mĂ©tonymie de l’appropriation territoriale, ralliant le militaire et le civil, protège et enceint aussi bien qu’il blesse. TournĂ© dans une zone dĂ©serte au sud de Tel-Aviv, le film de Sigalit Landau oppose ainsi la violence dĂ©gradante de la dĂ©marcation culturelle (celle artificiellement modĂ©lisĂ©e par l’homme), Ă  la frontière naturelle que reprĂ©sente la mer. Pratiquant une danse dangereuse qui laisse des marques, Sigalit Landau fait montre d’une Ă©mouvante rĂ©sistance Ă  l’oppression, parvenant Ă  jouer du dernier pĂ©rimètre vital laissĂ© par un espace politique et social astringent qui menace directement l’intĂ©gritĂ© physique de ses sujets[1].

Provocation et Critiques

Cette video, bien dénommée comme créative, a été aussi d'une certaine manière provocatrice, la propre réalisatrice, nue, faisant du Hula hoop et avec un fil de fer barbelé, plusieurs doutes se sont tournés vers Sigalit. Ce qui, d’une part, est connu comme un jeu d’enfant anodin, et qui d’autre part a été interdit par exemple au Japon à cause de son côté érotique évident, présent aussi dans la vidéo de Sigalit Landau, se transfrome en un rituel frénétique autodestructeur[2].

Autres Ĺ“uvres

  • Dead See (2004)
  • Rose Bleed (2003)

Références

Liens externes

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