Banque Pasche
La Banque Pasche, fondée à Genève en 1885, est une institution financière suisse spécialisée dans la gestion de fortunes privées.
Banque Pasche | |
Logo de Banque Pasche SA | |
Création | 1885 |
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Forme juridique | SA |
Siège social | Genève |
Activité | Private Banking |
Société mère | Banque Havilland |
Site web | www.banque-pasche-group.com |
En , la banque a été achetée par une institution financière basée au Luxembourg, la Banque Havilland. Lors de son rachat, la Banque Pasche est dirigée par Martin Sztremer et est incorporée dans la Banque Havilland[1].
Histoire
L’ancêtre de la Banque Pasche est la charge d’agents de change Girard, Roux & Cie, qui a été fondée à Genève en 1885. Elle devient ensuite la Banque Girard, avant de prendre le nom de Pasche & Cie, en 1935[2]. Cet établissement spécialisé dans la gestion de patrimoine et le commerce de titre prendra son nom définitif de Banque Pasche & Cie en 1948.
En 1962, le groupe français la Lyonnaise de Banque entre au capital de la Banque Pasche, afin de développer les activités internationales de la banque, la gestion internationale des capitaux et les métiers de banque d’affaires. La Lyonnaise de Banque, appartenant à l’Etat, acquiert 100 % du capital de la Banque Pasche en .
Deux ans plus tard, en avril 1998, le CIC est privatisé au profit du Crédit Mutuel[3]. La Banque Pasche a possédé des bureaux à Genève, à Monaco, au Liechtenstein, et aux Bahamas[4].
Stratégie
Afin de concentrer son activité sur son cœur de métier, la gestion de fortunes (« private banking » et « family office »), la Banque Pasche se sépare en 2013 et 2014 de plusieurs succursales et bureaux à l’international.
Après avoir attisé l'intérêt de plusieurs institutions financières, la Banque Pasche vend finalement au groupe Havilland ses filiales du Liechtenstein () [5], de Monaco () [6] et des Bahamas () [7]. En , la banque Pasche a été cédée par le Crédit mutuel à la banque Havilland [8].
Affaires
Banque Pasche et Ă©vasion fiscale
En , la succursale de la Banque Pasche de Monaco est soupçonnée dans un reportage télévisé d'avoir organisé un vaste système d'évasion fiscale via ses filiales suisse et monégasque. Selon ce documentaire dont la diffusion aurait d'abord été bloquée par le PDG de Canal Plus et Vivendi, Vincent Bolloré, information démentie par ce dernier devant les sénateurs, et finalement diffusée sur France 3, une douzaine d'évadés fiscaux français ont été identifiés par la justice, pour un montant évalué à une quinzaine de millions d'euros[9] - [10] - [11].
Cette filiale monégasque a fait l'objet de soupçons de blanchiment d'argent après avoir été dénoncée par trois anciens salariés de l'établissement. Cette succursale de la banque Pasche à Monaco a été cédée en à la Banque Havilland, avant celle du Liechtenstein (), des Bahamas (), puis l'ensemble de la banque Pasche en [12] - [13].
Références
- (de) « Genfer Banque Pasche steht vor dem Verkauf », sur finews.ch, (consulté le )
- Halshs.
- Renaud Lecadre, « Petite vague de privatisations. Au cic, le gagnant est...le credit mutuel. Ecartés, la Société générale et ABN contestent ce choix. », sur Libération (consulté le )
- « La banque genevoise Pasche accusée d'évasion fiscale », sur Bilan (consulté le )
- [Le Crédit Mutuel-CIC a cédé Banque Pasche à Havilland, lesechos.fr, 28 septembre 2015 https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/021361344003-le-credit-mutuel-cic-a-cede-banque-pasche-a-havilland-1160075.php]
- https://www.tdg.ch/economie/credit-mutuel-accuse-evasion-fiscale-suisse/story/28692328 Le Crédit Mutuel accusé d'évasion fiscale en Suisse, La Tribune de Genève, 28 septembre 2015
- Émission Pièces à conviction du 7 octobre 2015 : Evasion fiscale, enquête sur le Crédit Mutuel
- « Au Sénat, le nez de Vincent Bolloré s’allonge », sur L'Humanité, (consulté le )
- http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/credit-mutuel-cic-a-vendu-banque-pasche-presse-1082466.php Crédit Mutuel-CIC a vendu la Banque Pasche, Reuters, 29 septembre 2015
- « La banque Pasche vendue au luxembourgeois Havilland », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )