Balcon Saint-Raphaël
Le balcon Saint-Raphaël situé dans la commune d'El Biar est un belvédère accroché à une haute falaise dominant Alger offrant une vue sur le panorama d'une des plus belles baies du monde[1].
Balcon Saint-Raphaël | |
Balcon Saint Raphaël | |
Géographie | |
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Pays | Algérie |
Commune | El-Biar |
Quartier | Saint Raphaël |
Histoire | |
Création | 1928 |
Caractéristiques | |
Type | Parc public |
Gestion | |
Propriétaire | Commune d'El-Biar |
Localisation | |
Coordonnées | 36° 46′ 00″ nord, 3° 02′ 21″ est |
Origine du nom
M. Brunel, maire d'El-Biar explique, lors de l'inauguration, que le nom vient de la légende biblique dans laquelle Tobie, devenu aveugle dans sa vieillesse, recouvre la vue sur les conseils de l'archange Raphaël. Ainsi, en admirant ce grandiose panorama, ressent-on l'affreuse chose qu’est la cécité[2].
Histoire
Au temps de la régence la falaise de Saint-Raphaël faisait partie des jardins du Consulat de Suède . Le Général de Bourmont et ses troupes occupèrent les lieux, en 1830, pour y établir la batterie d'Henri IV destinée à bombarder le Fort-l'Empereur[3]. Le 1845 le consulat fut détruit par un glissement de terrain[4].En 1913, séduite par la beauté du site, la Société du « Claridge », fit l'acquisition de ces terrains en vue de l'édification d'un hôtel somptueux, mais la guerre empêcha la réalisation de ce projet.
En 1923, un programme de lotissement est arrêté et déjà de nombreux acquéreurs se présentent. M. Luciani, maire d'EI-Biar, Pasquier-Bronde, représentant la municipalité d'Alger, estimant qu'il serait désastreux de laisser abîmer ce magnifique point de vue par des constructions bâties au hasard des goûts ou des intérêts immédiats des propriétaires, interviennent auprès du liquidateur et de l'architecte et étudient les moyens de conserver à jamais à la collectivité ce site incomparable, tout en conciliant cependant les intérêts légitimes des actionnaires de la Société du Claridge Hôtel.
En échange de l'engagement pris par la municipalité d'EI-Biar d'exécuter les travaux usuels de voirie : tracé de chemins d'accès; installation d'égouls ; de l'eau ; du gaz ; de l'électricité, et sous réserve de servitudes imposées tant à la commune qu'aux acquéreurs des lots, qui ne pourront bâtir que des villas d'agrément à l'exclusion de toute industrie ou commerce susceptibles d'enlaidir le paysage ou d'émettre des émanations désagréables, la Société du Claridge cède en pleine propriété à la commune d'EI-Biar environ 11 000 mètres de terrain, dont 2 000 mètres en bordure de la falaise. Celte cession est consentie en vue de l'aménagement à la partie Supérieure, d'une terrasse avec balcon et de la transformation en parc public de la partie sise au pied de la falaise, avec voie d'accès vers Alger[5].
Références
- « 1912PPCAS...1b...9. Page 2-10 », sur articles.adsabs.harvard.edu (consulté le )
- « Le Soir d'Algérie », sur www.lesoirdalgerie.com (consulté le )
- P. Clausolles, L'Algérie pittoresque, ou, Histoire de la régence d'Alger. Depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, J.-B. Paya, (lire en ligne)
- [PDF]https://www.researchgate.net/profile/Jan_Walstra/publication/270574765_Use_of_digital_photogrammetry_for_the_study_of_unstable_slopes_in_urban_areas_Case_study_of_the_El_Biar_landslide_Algiers/links/564de6bd08ae4988a7a501ec/Use-of-digital-photogrammetry-for-the-study-of-unstable-slopes-in-urban-areas-Case-study-of-the-El-Biar-landslide-Algiers.pdf#page=5
- Annales africaines : revue hebdomadaire de l'Afrique du Nord, Ernest Mallebay, (lire en ligne)
Bibliographie
- Marion Vidal-Bué, Villas et palais d'Alger : du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Place des Victoires, , 308 p. (ISBN 978-2-8099-0452-9, présentation en ligne)