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Balaraba Ramat Yakubu

Balaraba Ramat Yakubu, née en 1959, est une femme de lettres nigériane, d'expression haoussa. Elle est l'un des rares écrivains en haoussa dont l'œuvre a été traduite en anglais. Elle a également travaillé en tant que scénariste, productrice et réalisatrice. Ses histoires sont marquées par son propre parcours, et portent sur des questions telles que les mariages forcés, la polygamie, l'inégalité homme-femme et l'éducation des femmes.

Balaraba Ramat Yakubu
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Fratrie

Biographie

Balaraba Ramat Yakubu, née en 1959 à Kano[1], est la sœur cadette du général Murtala Muhammed, né en 1938, qui a brièvement servi comme chef du gouvernement militaire du Nigeria à partir de 1975, jusqu'à son assassinat en 1976.

À l'âge de 13 ans, elle doit quitter l'école et est contrainte à un mariage précoce[2]. Elle indique que c'est la raison pour laquelle elle écrit en haoussa, plutôt qu'en anglais[3]. Pour autant, elle échappe au cadre étriqué qui lui semble destiné, de par sa condition de jeune femme n'ayant pu approfondir ses études[4]

Elle commence sa carrière en tant que la seule femme membre de l'influent cercle Raina Kama des écrivains de romans d'amour, en haousa, à Kano[5].

Elle publie neuf romans, dont plusieurs ont été adaptés à l'écran, et est l'auteur, également, de nombreux scripts de films, dont Sai a lahhira ("Jusqu'en enfer")[6]. Elle devient également, pour vivre de façon indépendante, la dirigeante d'une grande entreprise de travaux publics[6] - [7]. Répudiée par son mari qui n'accepte pas sa notoriété, elle est mère de cinq enfants issus de trois pères différents[6].

Œuvres littéraires

Elle est considérée comme l'auteur le plus lu en haoussa[7]. Son premier roman, Budurwar Zuciya ("Jeune de cœur") est publié en 1987. Ses deuxième et troisième romans, Alhaki Kwikwiyo Ne... ("Le crime est un chiot qui vous suit à la maison") et Wa zai auri jahila? ("Qui va épouser une femme ignorante ?") suivent en 1990. Alhaki Kwikwiyo Ne... est adapté en film par Abdulkareem Muhammed en 1998[8]. Une traduction en anglais de Alhaki Kuykuyo Ne..., Sin Is a Puppy That Follows You Home, est publié en 2012 par Blaft Publications, une maison d'édition indienne, avec un accueil positif[9] - [10].

Un prix littéraire porte son nom, le Balaraba Ramat Yakubu Literature Prize for Hausa Drama[11].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) Femke van Zeijl, « From illiterate child bride to famous Nigerian novelist », Al Jazeera, (lire en ligne)
    2. (en) Novian Whitsitt, The Literature of Balaraba Ramat Yakubu and the Emerging Genre of Littatafai Na Soyayya: A Prognostic of Change for Women in Hausa Society, Université du Wisconsin à Madison, , p. 82
    3. (en) « I write in Hausa ‘cos I didn’t get Western education - Says Murtala Muhammed’s sister », sur NigeriaFilms.com (consulté le )
    4. Ursula Baumgardt, « Écriture des langues de l'Afrique subsaharienne », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1376
    5. (en) Graham Furniss, Hausa popular literature and video film: the rapid rise of cultural production in times of economic decline, Institut für Ethnologie und Afrikastudien, Johannes Gutenberg-Universität, (lire en ligne)
    6. Saoudé Ali, « Yakubu, Balaraba Ramat [Kano 1958] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 4647-4648
    7. Stephen Smith, « La charia, version nigériane », Le Monde, (lire en ligne)
    8. (en) Carmen Mccain, « Hajiya Balaraba Ramat Yakubu’s novel Alhaki Kuykuyo Ne/Sin is a Puppy Published in translation by Blaft » (consulté le )
    9. (en) Subashini Navaratnam, « 'Sin is a Puppy That Follows You Home', a Popular Hausa Novel, Is a Fast-Paced, Riveting Read » (consulté le )
    10. (en) Deepa Dharmadhikari, « Book Review: Full Hausa » (consulté le )
    11. (en) Awaal Gaata, « Catching them Young : School gives prizes to students in Kano » (consulté le )

    Liens externes

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