Accueil🇫🇷Chercher

Bail glissant

En France, un bail glissant est un type d'accompagnement social global assuré par des associations type Loi du 1er juillet 1901 auprès de ménages en difficultés.

Le bail glissant revient au devant de la scène avec l'appel d'offres lancé par l'État au début de l'année 2012 dans le cadre du Fonds National d'Accompagnement Vers et Dans le Logement (FNAVDL) en articulation avec la loi du instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale.

Principes de fonctionnement

Le bail glissant est un dispositif d’insertion par le logement devant permettre à des ménages en difficulté de devenir locataire. Permis par la loi (qui autorise dans certains cas la sous-location), ce dispositif emblématique du secteur du logement accompagné est issu de la pratique des associations de réinsertion sociale.

Il fait intervenir trois acteurs :

Trois documents contractuels sont Ă©tablis lors de la mise en Ĺ“uvre d'un bail glissant :

  • Entre le bailleur et le locataire en titre, il est Ă©tabli un contrat de location qui prĂ©voit notamment les conditions de glissement du bail.
  • Entre le locataire et l'occupant, il est Ă©tabli un contrat de sous-location.
  • Une convention tripartite est signĂ©e entre le bailleur, le locataire en titre et le mĂ©nage occupant.

Le bail glissant se décompose donc en deux phases :

  • une phase oĂą le locataire en titre loue auprès du bailleur et en son nom propre, le logement. Il met ensuite en sous-location le logement pour le mĂ©nage occupant. L'association assure Ă©galement l'accompagnement social, avec la plupart du temps un point de situation avec le mĂ©nage et le bailleur social tous les six mois sur les avancĂ©es de la situation du mĂ©nage (occupation du logement, paiement du loyer, respect des parties communes, relations avec le gardien et le voisinage, inscription dans une dĂ©marche d'insertion par l'Ă©conomique comme un emploi, une formation, gestion budgĂ©taire, accompagnement Ă  la santĂ©, soutien Ă  la parentalitĂ©).
  • Une seconde phase oĂą le bail est transfĂ©rĂ© au mĂ©nage, selon des modalitĂ©s prĂ©vues par le contrat bailleur / association.

L’accompagnement social

L’association mène l’accompagnement social global personnalisé sur une période qui n'excède pas, a priori, vingt quatre mois : elle demande, à l'issue de l'accompagnement social global, le transfert du bail au nom du ménage afin qu'il accède au statut de locataire. L'association associe naturellement le bail glissant à une action socio-éducative, qui a vocation à trouver une solution durable pour le ménage. Elle met en œuvre une pédagogie (essai, erreur, apprentissage,…) Le logement est alors un outil d'insertion plus qu'une finalité.

Les financements possibles

L'État peut aider les associations dans le cadre d'un financement de baux glissants appelé Maîtrise d'Œuvre Urbaine et Sociale (M.O.U.S.). Cette aide, financée par l'État, ne peut pas excéder cinquante pour cent (50 %) du projet. Il appartient à l'association porteuse du projet de trouver d'autres financements (ville, département, bailleurs,…) à hauteur de cinquante pour cent (50 %) La convention bipartite État-Association, à l'initiative exclusive de l'association, est d'une durée de UN an. Il est nécessaire, chaque année, de reformuler une demande de convention. Les crédits ne sont pas reconductibles systématiquement.

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.