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Bafia (peuple)

Les Bafia sont une population bantoue d'Afrique centrale, établie au Cameroun sur la rive droite du Mbam, à l'est des monts Bapéi (département du Mbam, sous-préfecture Bafia).

Vendeuse de piments
Scène du marché aux légumes
RĂ©colte des ignames dans une ferme locale
Danseuse bafia
Kákámba
Mankana, rituel
Flûte à narine
Spectateurs d'un match de football
SĂ©ance de sport pour tous 02
Route Biatsota-Bafia
Bafia
Description de cette image, également commentée ci-après
Villageoise portant un kaba nkondo
Populations importantes par région
Drapeau du Cameroun Cameroun 60 000 (1991)[1]
Autres
Langues Bafia
Religions religions traditionnelles, islam, christianisme
Ethnies liées tikar bamoun

Ethnonymie

Selon les sources et le contexte, on peut rencontrer plusieurs variantes : Bafias, Bapea, Begpak, Bekpak, Fia, Kpa[2]. « Bekpak  Â» est un endonyme, le nom qu'ils se donnent Ă  eux-mĂŞmes.

Langue

Ils parlent le bafia, une langue bantoue dont le nombre de locuteurs au Cameroun Ă©tait estimĂ© Ă  60 000 en 1991[1].

Population

Ce sont essentiellement des cultivateurs, quoiqu'ils pratiquent aussi la chasse en saison sèche. Leur territoire couvre une région de savane équatoriale arrosée par de petits affluents du Mbam et de la Sanaga et entrecoupée d’îlots de forêts peu denses. C'est une terre de contacts entre la savane du Nord- et la forêt du Sud-Cameroun.

Villages Bafia

Histoire

À l'origine les Bafias étaient installés bien plus au nord. Ils ont été repoussés vers leur implantation actuelle par l'expansion peule.

Dans l'histoire du Cameroun, les chefs bafia les plus connus sont Abouem a Tchoyi, Ntang Gilbert et Bidias a Ngon[3]. Nous citerons également le chef supérieur Machia Anong décédé à la Mecque[4].

  • Le Gam : Les Bafia croient en la puissance de l’araignĂ©e mygale appelĂ©e Gam, qui dans les sĂ©ances de divination fait connaĂ®tre les dangers qui guettent l’individu et sa famille. De nos jours, le culte du Gam tend Ă  disparaĂ®tre faute d’initiateurs et d’initiĂ©s.
  • La Tortue : Le phĂ©nomène de la tortue est un problème tabou chez les Bafia. La tortue est le symbole de la justice, de la paix et de bonheur. Le grand respect que les Bafia attachent Ă  celle-ci a poussĂ© les gens Ă  dire que la tortue est un animal fĂ©tiche que les Bafia ne touchent et ne voient mĂŞme pas. Elle est sacrĂ©e. C’est pourquoi elle est vĂ©nĂ©rĂ©e.

Culture

La danse Bafia

Danse Bafia lors de Mbam'Art 2015.

La danse traditionnelle de Bafia est l’une des danses des plus élégantes du Cameroun. Le charme, la posture et les expressions du visage des danseurs transmettent un sentiment de joie et de dynamisme[5]. Elle consiste à faire deux pas en avant, un pas en arrière.

Le festival Mbam'Art

Le festival Mbam'Art a lieu en février chaque année. Il propose la diffusion et le partage de la culture du grand Mbam[6].

Religion

Mosquée au plateau

Les Bafias sont animistes, musulmans ou chrétiens. Les Bafias étaient les adeptes des religions primitives traditionnelles.les bafia sont majoritairement croyants, on y trouve beaucoup plus de christianisme que d'islam (très minoritaire dans la région) Cette nouvelle religion s’épousa avec les coutumes ancestrales des Bafia et gagna beaucoup d’âmes à partir de la fin du XIXe siècle. Par la suite, le christianisme a connu un progrès remarquable par rapport à la religion musulmane, mais les chrétiens bafia après leur conversion restent encore liés aux croyances traditionnelles.

Annexes

Notes et références

  1. (en) Fiche langue[ksf]dans la base de donnĂ©es linguistique Ethnologue.
  2. Source : RAMEAU, BnF
  3. (en) James S. Olson, « Bafia », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 53
  4. Melvin MBASSA SOUTA, Au cœur des us et coutumes du peuple Bafia, L'harmattan, 2011, 187 p, (ISBN 2296554423).
  5. « Cameroun : La danse Bafia, symbole d'une identité culturelle forte - 237online.com », sur 237online.com, (consulté le ).
  6. http://www.mbamart.net/

Source (de la version initiale)

Bibliographie

  • (de) GĂĽnter Tessmann, Die Bafia und die kultur der Mittelkamerun-Bantu, Strecker und Schröder, Stuttgart, 1934, 269 p. (bilan d'une mission ethnologique officielle de 1913)
  • (en) Merran Mc Culloch, Peoples of the Central Cameroons. Tikar. Bamum and Bamileke. Banen, Bafia, and Balom, International African Institute, Londres, 1954, 174 p.
  • Joseph Dong'Aroga, La tortue chez les Bafia du Sud-Cameroun : mythes, reprĂ©sentation et symboles , L'Harmattan, 2010, 219 p. (ISBN 978-2-296-12486-8) (texte remaniĂ© d'une thèse)
  • Olivier P. Gosselain et Paul-Louis van Berg, « Style, individualitĂ© et taxonomie chez les potières Bafia du Cameroun », in Bulletin du Centre genevois d'anthropologie, MusĂ©e d'ethnographie de Genève, DĂ©partement d'anthropologie, no 3, 1991-1992, p. 99-114
  • Rosmarie Leiderer (avec la collab. linguistique de Gladys Guarisma), La mĂ©decine traditionnelle chez les Bekpak (Bafia) du Cameroun : d'après les enseignements, les explications et la pratique du guĂ©risseur Biabak-a-Nnong, Haus Völker und Kulturen, Sankt Augustin, 1982, 2 vol. (ISBN 3-921389-81-X) (ISBN 3-921389-86-0)
  • Melvin Mbassa Souta, Au cĹ“ur des us et coutumes du peuple bafia, L'Harmattan, 2011, 187 p. (ISBN 978-2-296-55442-9)
  • (nl) BenoĂ®t Quersin, Muziek van de Bafia, Kameroen, Koninlijk Museum voor Midden-Afrika, Tervuren, Belgische Radio en Televisie, 1972, 49 p.

Articles connexes

Liens externes

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