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BĂȘte glatissante

La bĂȘte glatissante (beste glatisant) est un monstre des lĂ©gendes arthuriennes, qui est l'objet de quĂȘtes de chevaliers fameux comme Pellinore, PalamĂšde, et Perceval.

« Arthur and the Questing Beast » (Arthur et la bĂȘte glatissante)

Description

Cette crĂ©ature Ă©trange possĂšde une tĂȘte et un cou de serpent, un corps de lĂ©opard, un bassin de lion et les sabots d'un cerf. Son nom vient du grand bruit qui sort de son ventre, comme "les aboiements de trente couples de chiens de chasse" (glatir signifiant aboyer en ancien français).

Récits médiévaux

Les premiĂšres mentions de la bĂȘte sont dans le Perlesvaus et dans la Suite du Merlin du cycle Post-Vulgate. Dans la Post-Vulgate, qui est reprise dans Le Morte d'Arthur de Thomas Malory, la bĂȘte apparaĂźt au roi Arthur aprĂšs son aventure avec sa demi-sƓur Morgause et la naissance incestueuse de Mordred (ils ne savaient pas alors qu'ils Ă©taient parents). Arthur voit la bĂȘte boire dans une mare lorsqu'il se rĂ©veille aprĂšs un mauvais rĂȘve prĂ©sageant la destruction du royaume par Mordred. Il rencontre alors le roi Pellinore qui lui apprend qu'il a hĂ©ritĂ© de la mission de pourchasser la bĂȘte. Merlin rĂ©vĂšle que la bĂȘte glatissante est nĂ©e d'une princesse qui dĂ©sirait son propre frĂšre. Elle coucha avec un dĂ©mon qui lui avait promis l'amour du garçon, mais le dĂ©mon la trompa et l'entraĂźna Ă  accuser son frĂšre de viol. En punition, leur pĂšre le fit dĂ©chirer par ses chiens, mais avant de mourir il avait prophĂ©tisĂ© que sa sƓur donnerait naissance Ă  une abomination qui ferait autant de bruit que la meute de chiens qui le tuaient. La bĂȘte est le symbole de l'inceste, de la violence et du chaos qui dĂ©truiront finalement le royaume d'Arthur.

Dans le Perlesvaus, la bĂȘte glatissante est dĂ©peinte de façon complĂštement diffĂ©rente. Elle est d'un blanc immaculĂ©, plus petite qu'un renard, et belle Ă  regarder. Le bruit qui sort de son ventre est celui de sa progĂ©niture qui la dĂ©chire de l'intĂ©rieur. L'auteur dĂ©crit la bĂȘte comme un symbole du Christ, dĂ©truit par les disciples de l'Ancienne Loi, les Douze Tribus d'IsraĂ«l. Gerbert de Montreuil donne une description similaire de la bĂȘte glatissante dans sa continuation du Perceval de ChrĂ©tien de Troyes, bien qu'il la dĂ©crive comme "merveilleusement grande" et interprĂšte le bruit, et son sort cruel, comme un symbole des assistants impies qui perturbent la messe par leurs paroles.

Plus tard, dans le cycle Post-Vulgate, le Tristan en prose et les reprises par Malory de ces textes, le roi sarrazin PalamĂšde chasse la bĂȘte glatissante. C'est une aventure vaine, tout comme son amour pour la bien-aimĂ©e de Tristan, Iseult, qui ne lui apportent que des Ă©preuves. Dans le cycle Post-Vulgate, sa conversion au christianisme permet Ă  PalamĂšde de se dĂ©livrer de cette poursuite sans fin, et il tue finalement la bĂȘte au cours de la quĂȘte du Graal, aprĂšs l'avoir pourchassĂ©e dans un lac avec Perceval et Galaad.

Postérité

  • La bĂȘte glatissante apparaĂźt encore dans de nombreux textes postĂ©rieurs, en français, espagnol et italien.
  • Elle est prĂ©sente dans le dernier Ă©pisode de la premiĂšre saison de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Merlin.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

images de la bĂȘte glatissante dans les manuscrits de la BNF

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