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BĂ©la Biszku

BĂ©la Biszku ([ˈbeːlɒ], [ˈbisku]), nĂ© le Ă  MĂĄrok et mort le Ă  Budapest (Hongrie)[1], est un homme politique hongrois, ministre de l'IntĂ©rieur de la RĂ©publique populaire de Hongrie de 1957 Ă  1961.

BĂ©la Biszku
Illustration.
BĂ©la Biszku en 1985.
Fonctions
Ministre hongrois de l'Intérieur
–
PrĂ©dĂ©cesseur Ferenc MĂŒnnich
Successeur JĂĄnos Pap
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance MĂĄrok
Drapeau de la Hongrie Royaume de Hongrie
Date de décÚs
Lieu de décÚs Budapest (Hongrie)
Nationalité Hongrois

Biographie

Outilleur-ajusteur, il devient en 1944 membre puis dirigeant du Parti communiste hongrois, puis de son successeur le Parti des travailleurs hongrois, et enfin du Parti socialiste ouvrier hongrois fondĂ© aprĂšs l'insurrection de 1956. En tant que ministre de l'IntĂ©rieur de 1957 Ă  1961, il est l'un des principaux responsables de la politique de rĂ©pression qui fait suite Ă  l'insurrection. Il est ensuite vice-Premier ministre jusqu'en 1962, puis secrĂ©taire du ComitĂ© central du Parti, et il a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© par la suite comme « le poing le plus dur de la dictature molle[2] Â» de l'Ă©poque. En 1978, s'Ă©tant opposĂ© Ă  la politique de modĂ©ration de JĂĄnos KĂĄdĂĄr, il est mis Ă  la retraite. Il est prĂ©sident de la commission des comptes du Conseil des syndicats (SZOT) de 1980 Ă  1989. AprĂšs le changement de rĂ©gime de 1989, il se retire totalement de la vie publique[3] - [2].

Il est mis en examen et assignĂ© Ă  rĂ©sidence le pour son rĂŽle jouĂ© dans la rĂ©pression de l'insurrection hongroise contre l'URSS[4]. Le , le tribunal de Budapest le condamne en premiĂšre instance Ă  5 ans et demi de rĂ©clusion pour incitation Ă  crimes de guerre et dĂ©ni public des crimes du rĂ©gime communiste, le procureur ayant notamment qualifiĂ© d'« ordre de faire feu idĂ©ologique » les instructions donnĂ©es par Biszku en tant que haut responsable du Parti le : « Nos organes de maintien de l'ordre doivent se comporter de façon bien plus Ă©nergique que jusqu'Ă  prĂ©sent »[5] - [6]. Cette condamnation est invalidĂ©e en appel le , avec retour en premiĂšre instance[7] oĂč le la peine est ramenĂ©e Ă  deux ans de rĂ©clusion avec sursis et trois ans de mise Ă  l'Ă©preuve[8], faute de preuve que les fusillades contre la foule Ă  la gare de Budapest-Nyugati et Ă  SalgĂłtarjĂĄn rĂ©sultaient d'ordres centralisĂ©s ; un nouvel appel est formĂ©[9] mais prend fin avec la mort de l'accusĂ© Ă  94 ans le .

Notes et références

  1. « Hongrie : décÚs de Bela Biszku, ex-responsable communiste de la répression de 1956 », sur Euronews, .
  2. (hu) Margit Földesi, « A hĂĄrom „b”: bƱnök, bĂŒntetlensĂ©gek, betiltĂĄsok », Magyar Nemzet,‎ (lire en ligne) [« Les trois mots commençant [en hongrois] par B : crimes, impunitĂ©s, interdictions [de diffamation] »]
  3. (hu) « BISZKU BĂ©la » (version du 26 juillet 2014 sur Internet Archive), sur MSZP ErzsĂ©betvĂĄrosi Szervezete — Ki kicsoda [« Who's who en Hongrie depuis les annĂ©es 1800, MSZP d'ErzsĂ©betvĂĄros »]
  4. Hongrie : un ancien dirigeant communiste arrĂȘtĂ© pour crime de guerre, Le Point, 10 septembre 2012.
  5. (hu) Eszter Prókai, « Biszkut öt év hat hónapra ítélték », sur Origo, [« Biszku condamné à 5 ans et 6 mois »]
  6. Florence La BruyĂšre, « La Hongrie juge son passĂ© communiste », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  7. (hu) MTI et HVG, « Új eljĂĄrĂĄst rendeltek el Biszku BĂ©la ĂŒgyĂ©ben » [« Nouvelle procĂ©dure ordonnĂ©e dans l'affaire BĂ©la Biszku »], HVG,‎ (lire en ligne).
  8. AFP, « Insurrection de Budapest: peine allĂ©gĂ©e pour un responsable de la rĂ©pression », L'Express,‎ (lire en ligne).
  9. (hu) MTI, « FelfĂŒggesztettet kapott Biszku BĂ©la » [« BĂ©la Biszku condamnĂ© avec sursis »], Magyar IdƑk (en),‎ (lire en ligne).
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