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Avoir maille Ă  partir

La maille (du bas latin medalia, moitié d'un denier)[1] en question était au Moyen Âge le nom d’une monnaie de billon, la plus petite du système divisionnaire de l'époque, pesant 0,5 gramme et qui valait un demi-denier tournois ou un demi-denier parisis

Avers et revers d'une maille en argent bas-titre frappée sous Jeanne de Constantinople à Valenciennes (v. 1210-1240).

La forme d’origine de cette expression était « avoir maille à départir ». Le verbe « partir » doit se comprendre dans son sens ancien de « faire des parts », « couper ». Or on comprend qu'il est impossible de partager une maille, ce qui amenait donc un conflit entre deux personnes[2] (quoique des demi-mailles aient aussi existé…).

« Toujours de son devoir je tâche de l'avertir;
Et l'on nous voit sans cesse avoir maille à partir. »

— Molière, L'Étourdi ou le contre-temps, Acte I, scène VII (1654)

Une autre expression « ĂŞtre sans sou ni maille Â» ou « vieillir sans sou ni maille Â» fait elle aussi rĂ©fĂ©rence Ă  cette ancienne monnaie (ĂŞtre sans aucun argent), ou encore le mot « cache-maille », synonyme de tirelire, formes devenues cependant d'un usage moins courant.

On notera que dans l’argot récent marseillais, l’expression « avoir de la maille » (« avoir de l’argent »), fait resurgir d'une façon surprenante, et peut-être fortuite, le sens ancien du mot « maille ».

Notes et références

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