Avalanche de 1970 à Val-d'Isère

L'avalanche se détache vers 2 960 mètres d'altitude depuis la pointe du Front[5] (45° 27′ 43″ N, 6° 59′ 34″ E), située au nord-nord-est de Val d'Isère centre. Elle dévale en poudreuse jusqu'au fond de la vallée, vers 1 840 m, y franchit l'Isère puis la route du col de l'Iseran pour finir sa course en face sur le foyer UCPA. Le Conseil d'État reconnaît sa violence exceptionnelle[6].

39 jeunes décèdent ensevelis, principalement dans la salle à manger dont les vitres ont facilement explosé sous l'impact. 37 autres personnes sont blessées. C'était la plus grosse catastrophe due aux avalanches en France depuis celle d'Ortiporio en 1934. Le centre de plein air abritait à cette époque de l'année 194 vacanciers.

Ce fut un réel choc national[1] - [7] à l'époque du plein développement touristique des domaines skiables[8]. La catastrophe du plateau d'Assy survenue quelques semaines plus tard[2] renforça encore la nécessité de la prise en compte des risques naturels en France.

UCPA de Val d'Isère (Savoie - France), en mars 2013 ; vue depuis la route départementale du col de l'Iseran et dans la direction de l'avalanche de février 1970.

À la suite de ces événements, l'ANENA (l'Association nationale de recherche pour l'étude de la neige et des avalanches) est créée[1] - [9].

Un procès au tribunal administratif, poursuivi en appel jusqu'au Conseil d'État[10], décision du 14 mars 1986, condamna conjointement l'État et la commune[11].

La première carte française de localisation des phénomènes d'avalanche, CLPA[12], a été réalisée dès l'été 1970 en Haute-Tarentaise, à Val d'Isère[13]. Le premier zonage "risque naturel montagne" en France a été établi aussi à Val d'Isère dès 1975 : il était conçu de manière spécifique pour les avalanches. Depuis, un plan de prévention des risques naturels[14] et un plan communal de sauvegarde ont été établis et sont mis à jour.

Le centre UCPA a été reconstruit avec des mesures de protection paravalanches (disposition, murs renforcés, petites ouvertures, volets solides, etc.). De nombreuses autres protections ont été réalisées : plus de 2 km de pare-avalanches métalliques ont été installés dans la zone de départ, un mur de béton armé couvert de pierre et faisant office de pare-avalanche a été construit en bordure de route à la place de la baie vitrée de la salle à manger.