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Auguste Philippe-Delleville

Auguste Charlemagne Philippe-Delleville[1], né le à Bayeux (Calvados) et mort à Saint-Vigor-le-Grand le , est un homme politique français.

Auguste, Charlemagne Philippe-Delleville
Fonctions
Député du Finistère
-
Conseiller général du Finistère
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Auguste Philippe-Delleville est le fils de Thomas-Michel Philippe-Delleville, chirurgien à Bayeux, et de Marie-Catherine Groult des Rivières, et le neveu de Jean-François Philippe-Delleville et de Louis Groult des Rivières. Après des études sans doute menées au collège Louis-le-Grand, il s'installe à la fin de l'année 1791 à Morlaix, où il apparaît comme directeur d'une manufacture de tabac de 1791 à 1792. Le 16 avril 1794, le district le nomme agent garde magasin des subsistances et approvisionnements du port. Quatre mois plus tard, le 18 août 1794, il épouse Marie-Thérèse Larraut, membre d'une importante famille de négociants. La maison de commerce qu'il établit lui-même dans la ville prend rapidement de l'importance.

Il mène en même temps une carrière politique. Après un engagement révolutionnaire[2], il se rallie au pouvoir napoléonien. Il est nommé maire de sa ville le 15 septembre 1800. Il devient conseiller général du Finistère. Le 21 septembre 1805, il est choisi comme député au corps législatif.

La faillite de sa maison de commerce est déclarée le 21 avril 1810 par le tribunal de commerce de Morlaix. Cette faillite anticipe celles qui marquent toute l'Europe en septembre de la même année. Comme elles, on l'explique par des opérations dangereuses sur les produits coloniaux et par l'éclatement de cette bulle spéculative. La faillite de Philippe-Delleville en entraîne d'autres dans sa ville, dans un enchaînement qui inquiète le pouvoir impérial[3]. Après sa chute, l'ancien négociant quitte toutes ses fonctions politiques. Il s'installe à Paris. Rallié à la Restauration, il entre en 1815 dans les bureaux du ministère de la Justice, comme rédacteur, puis comme sous-chef de bureau et enfin, en 1830, comme chef du premier bureau de la division du personnel. Il prend sa retraite en 1837 et se retire dans la maison qu'il avait héritée de son père à Saint-Vigor-le-Grand, dans la périphérie de Bayeux.

Notes et références

  1. La forme Philippes, avec un s final, est attestée par la plupart des documents d'époque. Elle est utilisée par l'intéressé lui-même. Dans leur dictionnaire, Robert et Cougny lui préfèrent cependant l'orthographe Philippe (Paris, Bourloton, 1889-1891).
  2. Dans un texte qu'il publie en 1845 à propos de son ancien engagement dans la Révolution, Jean-Marie Jézéquel se souvient de Phillippe-Delleville comme de l'un des trois coryphées de la société populaire de Morlaix : « C'était un bon orateur, d'une belle prestance [d'une taille de 1,87 m], extrêmement aimable ». J. Darsel, L'Homme qui croyait en la République. Livre de vie de Jean-Marie Jézéquel (Morlaix, 1767-1846), Morlaix, 2000, p. 78-79.
  3. Yann-Loïc Jacq, La chute du négociant Philippes-Delleville, ancien maire de Morlaix, député, et les faillites de Basse-Bretagne au printemps 1810, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2017, p. 299-308.

Bibliographie

  • « Auguste Philippe-Delleville », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Yann-Loïc Jacq, La chute du négociant Philippes-Delleville, ancien maire de Morlaix, député, et les faillites de Basse-Bretagne au printemps 1810, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2017, p. 299-308.

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