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Auguste Corlieu

Auguste Corlieu, né le à Charly-sur-Marne et mort le à Paris 1er, est un bibliothécaire et historien français.

Auguste Corlieu
Lithographie du Dr Corlieu par Victor Rose.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
A. C. de Saint-Vincent
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
signature d'Auguste Corlieu
Signature du Dr Corlieu dans son dossier de Légion d’honneur.

Biographie

Docteur en mĂ©decine, le [1], Corlieu a Ă©tĂ© nommĂ©, en 1887, bibliothĂ©caire-adjoint de la FacultĂ© de mĂ©decine[2]. Praticien distinguĂ©[3], mĂ©decin du dispensaire municipal[4], Corlieu est surtout un Ă©rudit, qui passait pour l’homme le plus documentĂ© sur les hommes et les choses de la mĂ©decine[3], et qui a laissĂ© une importante collection de travaux historiques, littĂ©raires et mĂ©dicaux.

S’occupant principalement d’histoire mĂ©dicale, on lui doit notamment des ouvrages sur la Fistule de Louis XIV (1871, in-8°) ; la Mort des rois de France, depuis François Ier jusqu’à la RĂ©volution française, Ă©tudes mĂ©dicales et historiques (1874, in-12) ; l’Ancienne FacultĂ© de mĂ©decine de Paris (1877, in-8°), tableau de mĹ“urs fort curieux et jusqu’à un certain point fort rĂ©crĂ©atif. Cet ouvrage relate les disputes, tantĂ´t stĂ©riles, tantĂ´t fructueuses, qui ont transformĂ© les mĂ©decins de Molière en mĂ©decins modernes, modestes et instruits, les luttes mĂ©morables que la corporation des mĂ©decins a eu Ă  soutenir contre celles des chirurgiens et des barbiers, Ă©popĂ©e hĂ©roĂŻque et bouffonne, oĂą parfois apparait une grande figure, comme celle d’Ambroise ParĂ©[2].

Parmi les autres ouvrages d’importance qu’on doit au mĂŞme auteur[2], la Mort de Louis XVII (1877, in-8°) ; la FacultĂ© de mĂ©decine de Paris après Juillet 1830 (1878, in-8°) ; l’Assassinat du duc de Berry ; considĂ©rations cliniques sur sa blessure, son autopsie (1879, in-8°) ; les Chaires de mĂ©decine lĂ©gale et d’histoire de la mĂ©decine Ă  la FacultĂ© de Paris (1879, in-8°) ; Le roi François1er est-il mort de la syphilis ? (1880, in-8°) ; Histoire de Charly-sur-Marne (1881, in-8°) ; les MĂ©decins grecs depuis la mort de Galien jusqu’à la chute de l’empire d’Orient, 210-1453 (1885, in-8°) ; la Prostitution de Paris, etc.

Son grand œuvre, ouvrage auquel il a consacré 17 ans de sa vie, est l’énorme volume du Centenaire de la Faculté de médecine de Paris (1794-1894), indispensable à qui veut connaître la Faculté de Paris au XIXe siècle. L’une des physionomies les plus connues du monde médical parisien de son époque, candidat toujours malheureux à l’Académie de médecine[5]. Également ancien médecin du dispensaire municipal, ses travaux ont néanmoins été récompensés par l’Institut de France et par l’Académie et la Faculté de médecine.

De taille Ă©lancĂ©e, la mine toujours souriante encadrĂ©e de longs favoris blancs, le regard vif et pĂ©tillant sous ses lunettes d’or, grand discoureur, il narrait volontiers, et bien au reste, l’anecdote du jour ou celle du passĂ©. Sa verve pleine d’humour et quelque peu caustique s’exerçait alors en pleine libertĂ© et bien souvent au dam de ceux qu’il appelait irrĂ©vĂ©rencieusement « les bonzes officiels ». Ses assises prĂ©fĂ©rĂ©es Ă©taient la salle des pas perdus de l’ancienne AcadĂ©mie de mĂ©decine. C’est lĂ  que la main appuyĂ©e sur le rebord du grand poĂŞle de fonte de forme carrĂ©e qui en tenait le milieu, il s’est rĂ©vĂ©lĂ© un jour poète et rĂ©citĂ© Ă  ses amis, les docteurs Reliquet, Nicolas et vingt autres, ses « Adieux Ă  mon tablier Â», pièce de vers, sorte de plaintive Ă©lĂ©gie par lui composĂ©e lorsqu’il a quittĂ© son service clinique. C’est lĂ  encore qu’il a distribuĂ© les premiers exemplaires de son « Manuel du parfait candidat » oĂą il exposait, en vers, les tribulations du candidat Ă  l’AcadĂ©mie de mĂ©decine, les premiers feuillets de son poème sur les membres de la Compagnie qu’il dĂ©peint individuellement, et les placards de vingt chansons ou sonnets satiriques qui la plupart ont eu un grand succès dans le monde mĂ©dical, ce qui peut aisĂ©ment expliquer le peu de succès de sa candidature Ă  l’AcadĂ©mie de mĂ©decine[6].

Ses obsèques ont eu lieu à Charly-sur-Marne au milieu d’un grand concours de collègues et d’amis[6]. Il a été décoré de la Légion d’honneur le . Il avait épousé Eugénie Aurore Mégret[7].

Publications

  • Histoire de Nogent-l’Artaud, avec Ch. LĂ©guillette, Château Thierry, Impr. moderne, 1906, 1 vol. II-244 p. : pl., plans et carte ; in-8°.
  • Bibliothèque historique de la France mĂ©dicale, 6, « Les mĂ©decins de Paris de 1792 Ă  1794 Â», 1902.
  • Les Chirurgiens de l’HĂ´tel-Dieu de Paris du XVe au XIXe siècle, 1901.
  • Philosophie ethnographique. Comme quoi l’homme ne descend pas du singe, mais de l’oiseau, 1900.
  • La mort des rois de France depuis François Ier : Ă©tudes mĂ©dicales et historiques, 1892.
  • Les descendants de ThĂ©ophraste Renaudot, 1892.
  • Les JournĂ©es de juin 1848 (souvenirs personnels), 1888.
  • De fĂ©vrier Ă  juin 1848 (souvenirs personnels), 1888.
  • La Prostitution Ă  Paris, 1887.
  • Les Jetons des doyens de l’ancienne facultĂ© de mĂ©decine de Paris d’après le mĂ©daillier de la facultĂ©. Lecture faite Ă  l’AcadĂ©mie de mĂ©decine le 28 juin 1887, 1887.
  • Aide-mĂ©moire de mĂ©decine, de chirurgie et d’accouchements : vade-mecum du praticien, 4e Ă©dition revue, corrigĂ©e, augmentĂ©e, 1886.
  • Les mĂ©decins grecs, depuis la mort de Galien jusqu’à la chute de l’Empire d’Orient (210-1453), 1885.
  • Histoire de Charly-sur-Marne, 1881, avec cartes et dessins de M. M. Adolphe, AmĂ©dĂ©e Varin et Henri Pille.
  • L’Assassinat du duc de Berry : considĂ©rations cliniques sur sa blessure ; son autopsie, 1879.
  • L’HĂ´pital des cliniques de la facultĂ© de mĂ©decine de Paris, 1878.
  • La FacultĂ© de mĂ©decine de Paris après juillet 1830, 1878.
  • Le Chef des travaux anatomiques de la facultĂ© de mĂ©decine de Paris, 1878.
  • L’Ancienne FacultĂ© de mĂ©decine de Paris, 1877.
  • Aide-mĂ©moire de mĂ©decine, de chirurgie et d’accouchements : vade-mecum du praticien (3e Ă©dition revue et corrigĂ©e), 1877.
  • GĂ©ographie historique de la Brie galeuse ou Galvèse, 1875.
  • La SantĂ© de l’ouvrier boulanger, petit livret d’hygiène, 1874.
  • La Fistule de Louis XIV, 1874.
  • La Mort des rois de France depuis François Ier jusqu’à la RĂ©volution française : Ă©tudes mĂ©dicales et historiques, 1873.
  • La MĂ©decine de l’histoire. Étude mĂ©dicale sur la dynastie des Valois, 1872.
  • Étude mĂ©dicale sur la mort de Charles IX, 1871.
  • Aide-MĂ©moire de mĂ©decine, de chirurgie et d’accouchements : vade-mecum du praticien, 1869.
  • Nouvelle mĂ©decine des familles Ă  la ville et Ă  la campagne, 1866.
    Écrit sous le pseudonyme de Dr A. C. de Saint-Vincent.
  • Études sur les causes de la mĂ©lancolie, 1861.

Notes et références

  1. Auguste Corlieu, « Indication sommaire des titres de M. Corlieu », Titres et trav. scientifiques, vol. 30, t. 26 n° 18, no 25,‎ , p. 4/4 (OCLC 494023951, lire en ligne [1 v. (4 p.) ; 25 cm]).
  2. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. 17 Suppl. 2, Paris, 2024 p., 17 vol. ; in-f° (lire en ligne), p. 919.
  3. « Nécrologie », Le Gaulois, no 10740,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  4. « Deuil », Le Figaro, no 70,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Congrès national des sociétés, Résumés des communications présentées aux sections de philologie et histoire jusqu’à 1610, histoire moderne et contemporaine, archéologie et histoire de l'art, géographie : 95e Congrès national des sociétés savantes, Reims, 23-27 mars 1970, Paris, , 114 p., 1 vol. ; 27 cm (lire en ligne), p. 12.
  6. C.-T., « Nécrologie », Le Temps, no 16697,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Archives nationales, « Dossier LH/590/36 », sur Base Léonore, (consulté le ).

Bibliographie

  • Auguste Corlieu, « Indication sommaire des titres de M. Corlieu », Titres et trav. scientifiques, vol. 30, t. 26 n° 18, no 25,‎ (OCLC 494023951, lire en ligne [1 v. (4 p.) ; 25 cm]).
  • FrĂ©dĂ©ric Henriet (portrait gravĂ© par V. Rose (d)), Le docteur Corlieu : sa vie et ses Ĺ“uvres, Château-Thierry, H. Boucardeau, , 24 p., 1 portrait ; in-8°.

Liens externes

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