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Auguste Bonal

Auguste Jean Marie Bonal est un industriel et un résistant français qui a été dirigeant du Football Club Sochaux-Montbéliard. Il est né le à Sèvres et tué le à Bad Waldsee[1].

Auguste Bonal
Portrait d'Auguste Bonal.
Biographie
Naissance

Sèvres, Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise)
Décès
(Ă  47 ans)
Bad Waldsee
Nom de naissance
Auguste Jean Marie Bonal
Pseudonyme
Tobus (nom de code au sein de la résistance)
Époque
Nationalité
Activité
Période d'activité

Biographie

Dirigeant au sein des Automobiles Peugeot, Auguste Bonal fera partie du conseil d'administration du club de football local du FC Sochaux-Montbéliard dès 1933. Il occupera la fonction de directeur sportif du club de juillet 1941 à juin 1943.

À Sochaux, les occupants voulaient bénéficier au maximum de l'usine Peugeot pour soutenir l'industrie militaire allemande. Mais, la direction a organisé une véritable résistance : instruction lente des commandes avec pour objectif d'être le plus improductif possible et sabotage ponctuel des installations. L'objectif était de se livrer à un double jeu : produire assez pour éviter le transfert des ouvriers et de l'appareil industriel en Allemagne. Ne pas trop en faire pour que ne se reproduise pas un bombardement allié comme celui qui causa 125 morts et 250 blessés la nuit du . Cette volonté d'éviter un nouveau raid ainsi que la perspective de fabriquer au sein de l'usine des fuselages pour les fusées volantes V1 entraînèrent une hausse des sabotages et une baisse de la productivité. Soupçonné d'obstruction à la collaboration, Auguste Bonal fut arrêté une première fois, chez lui, par des SS dans la nuit du [2]. Emmené à la prison de la Butte à Besançon, il y resta jusqu'à Noël 1943. Remis en liberté surveillée, "Tobus" (son nom dans la résistance) fut arrêté par la Gestapo avec M. Godard, Margaine et Delattre à la sortie de la réunion hebdomadaire des directeurs de l'usine le . Bonal était membre des Forces Françaises Combattantes (FFC) en secret[3]. M. Fabrizio et Mattern furent arrêtés de leur côté et transférés à la prison de Dijon. L'ensemble des hommes membres ou proches du réseau Stockbroker dirigé par l’agent anglais Harry Rée alias "César", y furent retenus du au . Puis, ce fut la déportation (sauf M. Mattern libéré au passage du train à Belfort) vers le camp du Struthof (Alsace) jusqu'au . "Tobus", M. Fabrizio et Margaine furent envoyés à cette date au camp de Schömberg (Bade-Wurtemberg) où ils arrivèrent le . Les conditions de détention furent très dures mais Auguste Bonal aux dires de M. Fabrizio, resta toujours calme et d'une grande camaraderie en toutes circonstances. Les prisonniers quittèrent la camp sous escorte nazie le en raison de l'approche des troupes françaises dans la région. À la suite d'une panne de leur camion, leurs geôliers les laissèrent à leur sort à compter du . Auguste Bonal fut abattu avec trois autres camarades par des nazis en retraite le alors qu'ils étaient partis en reconnaissance pour chercher de la nourriture non loin de la commune de Bad Waldsee. Les troupes du général de Lattre de Tassigny étaient aux portes de la ville et allaient conquérir les lieux seulement deux jours après. Le , l'armée française d'occupation inaugurait un monument en l'honneur d'Auguste Bonal et Lucien Monjoin tués par le même commando. Le corps d'Auguste Bonal ne sera rapatrié en France qu'à l'automne 1947 et sera inhumé dans le caveau familial à Paris. En date du , il fut élevé au grade de chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume. En , la commune de Bad Waldsee dévoilait une plaque honorant la mémoire d'Auguste Bonal et de ses compagnons d'infortune, Lucien Monjoin, Karl Panhans et Julius Spiegel, eux aussi victimes de ce commando nazi.

Le stade de la Forge qui hébergeait le FC Sochaux-Montbéliard fut rebaptisé dès à son nom et devient le stade Auguste-Bonal, plus communément appelé stade Bonal[4].

Distinctions

Références

  1. Archives en ligne de l’état civil des Hauts-de-Seine, commune de Sèvres, acte de naissance no 21 avec mention marginale de décès, année 1898 (page 9/68) (Consulté le 5 mai 2014)
  2. Lettre de Emile Fabrizio, sous-directeur et chef des services outillages des Forges et Fonderies à la femme d'Auguste Bonal après la guerre
  3. « Titulaire de la Médaille de la Résistance française : Auguste BONAL », sur Ministère de la Défense, Histoire
  4. (fr) - Un homme, un stade : Auguste Bonal dans SO FOOT
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