Auguste Blanchot de Brenas

Auguste Blanchot (il ajouta plus tard « de Brenas » à son nom, sa mère Louise Narcisse Gabrielle de Brenas étant la dernière à porter ce nom[1]) naît à Yssingeaux le 1^er février 1828, d'un père militaire puis greffier[2].

Après des études classiques à Lyon, il se consacre au droit à Dijon. Il fait carrière dans la magistrature et devient juge au tribunal d'Yssingeaux, puis au tribunal de Cusset[3].

Il était membre de l'Académie du Puy, de celle de Clermont-Ferrand, de la Société littéraire de Lyon[4] , du Congrès scientifique de France[5] et a participé aux travaux de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse[2].

En 1858, jeune voyageur, il entend un sermon dans un village des Corbières. Il relate son voyage sous la forme d'un feuilleton publié sous le titre « Avec mon ami Félix » dans l'hebdomadaire La France littéraire, artistique et scientifique. Le sermon du curé de Cucugnan apparaît dans le numéro du 30 juillet 1859[6]. Blanchot y affirme que la scène se situe dans un hameau où la ferveur était en décroissance et qu’il appelle Cucugnan. Il précise en note que « l’anecdote n’a pas eu lieu à Cucugnan : ce nom a été pris au hasard pour ne froisser aucune susceptibilité ».

Auguste Blanchot de Brenas décède le 17 septembre 1877 à Murol, des suites d'une chute de cheval[2].

• Souvenirs de l'indépendance grecque, Yssingeaux, 1854
• Avec mon ami Félix, La France littéraire, artistique et scientifique, 30 juillet 1859 lire en ligne sur Gallica
• Les Vellaviennes, Paris, Dentu, 1855 — poésies publiées sous le nom de Marc du Velay
• « Sous le froc », La France littéraire, artistique, scientifique, 1858 lire en ligne sur Gallica
• « Le psautier du diable », feuilleton, La France littéraire, artistique, scientifique, 1859 lire en ligne sur Gallica
• Armorial du Velay — resté inédit, il est à la base de la publication du Livre d'or du Velay, Lyon, Louis Brun, 1910

• « Si M. Blanchot de Brenas est aujourd'hui le poète favori du Velay, c'est qu'il a pu s'écrier : Montagnes du Velay , mes sauvages nourrices , J'ai dit vos bois, vos lacs, vos torrents, vos déserts, Vos bleuâtres sommets et vos noirs précipices : Toutes vos nobles tours ont leur nom dans mes vers. Oui M. Blanchot de Brenas aime à rire , et c'est une qualité sérieuse aujourd'hui, par ce temps de pleurnicheurs » — Paul Jalat, La France littéraire, artistique, scientifique, 13 aout 1859, p. 737 lire en ligne sur Gallica

• Gaston Joubert, Dictionnaire biographique de la Haute-Loire, Yssingeaux, Per lous chamis, 1982
• Camille Pitollet, « Le véritable Curé de Cucugnan », Mercure de France, vol. 107, n^o 399,‎ 1^er février 1914, p. 492-520
• Paul Albarel, L'Inventeur du sermon du Curé de Cucugnan, conférence, Narbonne, Imprimerie du Languedoc, 1927
• Gauthier Langlois, « Blanchot de Brenas, l’inventeur du « Curé de Cucugnan », son voyage à Carcassonne et dans les Corbières en 1858 », Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, n^o CXV,‎ 2015, p. 91-106 (résumé).
• Charles Pélissier de La Palme, « La vérité sur le Curé de Cucugnan », in La Cigalo Narbouneso, n°3, mars-avril 1914, p. 29-46
• Gaston Jourdanne, Contribution au folklore de l'Aude, Paris/Carcassonne, Maisonneuve et Gabelle, 1900
• Urbain Gibert, « Il y a plus d'un siècle. À travers les Corbières, avec Blanchot de Brénas, le "père" du Curé de Cucugnan », Folklore, t. 31, n° 3, p. 14-17 [lire en ligne]
• Gabriel Vanel, « Une restitution littéraire : le Curé de Cucugnan et son véritable auteur », Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, janvier 1910, p. 3-22 lire en ligne sur Gallica