Au Café, Café-concert
Au Café, ou Café-concert est une huile sur toile réalisée par Édouard Manet en 1878, conservée au Walters Art Museum à Baltimore (Maryland, États-Unis), où il était intitulé At the Café. Le musée a maintenant adopté le titre The Café-Concert. Le tableau est présenté par Françoise Cachin, Charles S. Moffett, et Juliet Wilson-Bareau sous le titre Café-Concert.
Artiste | |
---|---|
Date |
1878 |
Type |
Scène de genre (en) |
Technique |
huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
47,5 × 39,2 cm |
No d’inventaire |
37.893 |
Localisation |
Description de l'œuvre
Selon Adolphe Tabarant, ce tableau représente une scène de café-concert à la brasserie Reichshoffen, située boulevard Rochechouart, actuel boulevard Marguerite-de-Rochechouart à Paris[1]. C'est dans le même lieu que Manet situe La Serveuse de bocks, le Coin de café-concert et Au café, cabaret de Reichshoffen
La toile est composée uniquement d'objets ou de personnages vus partiellement. Lorsqu'il décrit la nouvelle peinture, à laquelle, théoriquement, Manet n'appartient pas, Duranty note que c'est une de ses caractéristiques et également une caractéristique de la peinture de Manet. Aucun sujet n'y est vu entièrement. Duranty visait d'abord les impressionnistes, mais aussi Manet qui était tacitement reconnu comme leur chef[2]
Aucun des personnages ne semble s'intéresser à la chanteuse « La Belle Polonaise », chacun d'eux a son attention attirée ailleurs[3]. Étienne Moreau-Nélaton, sans doute influencé par les peintures érotiques que Manet a produites, voit dans la femme située à la gauche de l'homme en haut de forme, le regard aguicheur d'une prostituée[4].
Provenance
D'après le livre de comptes de Manet, ce tableau a été vendu en 1881 pour 1 800 francs au marchand Boussaton, dont la collection a été vendue en 1891. Par la suite, le tableau est passé par la collection de Charles Edward Haviland[5], puis chez le collectionneur Jean-Baptiste Faure qui l'a vendu à Durand-Ruel, lequel l'a revendu pour 25 000 francs à Henry Walters collectionneur d'art de Baltimore, fils du magnat des chemins de fer William T. Walters Henry Walters vivait en France où sa famille s'était réfugiée pendant la guerre civile américaine. Les Walters étaient de grands amis de Durand-Ruel.
Notes et références
- Tabarant 1930, p. 334.
- Cachin, Moffett et Wilson-Bareau 1983, p. 414.
- Cachin, Moffett et Wilson-Bareau 1983, p. 415.
- Moreau-Nélaton 1926, p. 56.
- Monneret 1987, p. 337.
Annexes
Bibliographie
- Françoise Cachin, Charles S. Moffett et Juliet Wilson-Bareau, Manet : 1832-1883, Paris, Réunion des musées nationaux, , 544 p. (ISBN 978-2-7118-0230-2)
- Adolphe Tabarant, Manet et ses œuvres, Paris, Gallimard, , 600 p.
- Adolphe Tabarant, Les Manet de la collection Havemeyer : La Renaissance de l'art français, Paris, , XIII éd.
- Étienne Moreau-Nélaton, Manet raconté par lui-même, vol. II, t. Ipages totales=, Paris, Henri Laurens,
- Étienne Moreau-Nélaton, Manet raconté par lui-même, vol. II, t. I, Paris, Henri Laurens,
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. II, t. I, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 978-2-221-05412-3)
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque : dictionnaire international, vol. II, t. II, Paris, Robert Laffont, , 1185 p. (ISBN 978-2-221-05413-0)